Bujold, Vilda,, 103 ans St-Siméon perd sa doyenne

Par Alain Lavoie
Jeudi 7 octobre 2010 13:50:00 HAE

Le maire de St-Siméon, M. Jean-Guy Poirier, avait invité la centenaire, Mme Vilda Bujold, à signer le Livre d'Or de la municipalité. C était en janvier 2007 à la résidence de la centenaire dans cette localité.(Photo Alain Lavoie)
La municipalité de St-Siméon vient de perdre da doyenne avec le décès de Madame Vilda Bujold, âgée de 103 ans qui est décédée le 27 septembre 2010. Elle aurait eu 104 ans le 8 janvier prochain.
Joint à Québec la semaine dernière, le maire de St-Siméon et préfet de la MRC Bonaventure, M. Jean Guy Poirier, était peiné de la perte de la doyenne.
« C'est triste, mais nous perdons notre doyenne en la personne de Mme Vilda Bujold. C'était une dame très sympathique, modeste et très humble. Elle avait eu de la malchance de perdre un enfant, il y a plusieurs années. J'en profite pour adresser mes sincères condoléances à ses enfants et les parents de Mme Bujold », explique M. Poirier.
Quelques souvenirs
Voici ce que nous rapportait le Journal dans son édition du 14 janvier 2007.
Une citoyenne de St-Siméon, Mme Vilda Bujold, a franchi le cap des 100 ans, le 8 janvier dernier.
À cette occasion, le maire de la municipalité et préfet de la MRC de Bonaventure, M. Jean-Guy Poirier, s'est déplacé pour offrir à la centenaire un cadeau et les vœux de circonstance de toute la population de St-Siméon. Il a aussi profité de sa visite pour faire signer le Livre d'Or de la municipalité à Mme Bujold et plusieurs membres de sa famille.
Mme Vilda Bujold est née à St-Siméon (Bonaventure à l'époque) le 8 janvier 1907. Ses parents étaient des Bujold tous les deux, Élizabeth et Abraham. La famille comptait 17 enfants dont cinq encore vivant.
Mme Bujold s'est mariée en 1929 avec M. Hormidas Bujold de la même paroisse. Le couple a eu 12 enfants dont sept sont vivants. Trois d'entre eux résident toujours en Gaspésie. Rappelons que M. Bujold est décédé en 1992.
Chez les Bujold, on cultivait la terre ; cinq vaches apportaient aussi les quelques pécules pour vivre, car une partie du lait prenait le chemin de la beurrerie de Bonaventure, après la destruction par le feu de celle de St-Siméon. Trois grands jardins faisaient office de garde-manger pour les hivers difficiles de ces villageois.
Ces témoins du début du 20e siècle ont vécu sobrement. « Non, ce n'était pas la même vie. On travaillait pas mal plus fort qu'aujourd'hui, mais la vie était belle, tout le monde était égal et le monde se visitait beaucoup plus. »
Mme Vilda donne des exemples des salaires que les gens recevaient au début des années 1920 : 5 $ par mois, 10 $ par mois pour les plus chanceux. Elle a longtemps travaillé dans les « maisons » à Montréal (ménagère, femme de chambre, etc) pour un salaire de 4 $ par mois à cette époque.