Marchand, Rose-Annette. 106 ans La centenaire qui chantait l’hiver

La centenaire qui chantait l’hiver

édition du 16 avril 2014
http://www.myvirtualpaper.com/doc/hebdo-le-citoyen-de-l-harricana/20140416citoyenharricana/2014041401/#0
l'article est ici http://www.myvirtualpaper.com/doc/hebdo-le-citoyen-de-l-harricana/20140416citoyenharricana/2014041401/#4

sa naissance à Ste-Geneviève de Bastican

VAL-D'OR - Même si son père a travaillé sur la cathédrale d’Amos et qu’elle est débarquée en Abitibi-Témiscamingue vers 1920, Rose-Annette Marchand continue de faire mentir les employés de Statistique Canada. Grâce à son sourire, au support de sa nombreuse famille et à l’attention que lui prodigue le Centre d’hébergement de Val-d’Or, la dame a fêté son 106e anniversaire cette semaine.

Lorsqu’interrogé sur son arrivée en région, Mme Marchand a candidement avoué qu’elle ne s’en souvenait plus. «Ahh, j’étais jeune», a-t-elle dit, quelques instants avant d’entonner cette petite comptine sur l’hiver, qui fait le plaisir de la famille à chaque fois qu’elle est chantonnée.

Louise Charbonneau, petite-fille et nièce de Mme Marchand, a expliqué que cette chanson ne sortira jamais de la mémoire de sa grand-mère. «Elle l’a toujours sue et elle chante ça lorsqu’on lui parle de l’hiver», a-t-elle raconté, les yeux rougis par l’émotion, alors que la famille était réunie pour célébrer le 106e anniversaire de leur grand-mère, de leur marraine et pour certains d’entre eux, l’arrière-arrière-grand-mère.

Originaire de Ste-Geneviève-de-Batiscan, entre Trois-Rivières et Québec, Mme Marchand a déménagé jeune, comme expliqué par la famille, à St-Félix, près d’Amos. Son père a même travaillé sur la «citrouille», surnom donné à la cathédrale d’Amos et elle a fini par aller vivre à Val-Senneville, avec son mari et sa famille, sur une terre où les pommes de terre étaient à l’honneur.

Une santé de fer

Louise Charbonneau raconte que sa grand-mère est bien consciente, mais même si ses facultés ont diminué depuis quelques années, sa fiche de santé est reluisante. «Elle fait à peine trois pages ! Le médecin se demandait même si c’était la bonne fiche à un certain moment, car il n’y avait presque rien au dossier», a-t-elle relaté.

Rose-Annette Marchand a bien souffert d’une pneumonie dans les dernières années, mais il s’agissait de sa troisième seulement. Une pneumonie à tous les 32 ans, il y a décidément pire dans la vie.

Très débrouillarde

Comme la majorité des femmes de son époque, Mme Marchand était d’une débrouillardise exemplaire. Des membres de sa famille présents lors de l’après-midi de célébrations ont rappelé qu’elle avait habitude de coudre des vieux habits du paternel afin d’en faire des manteaux pour l’hiver. «Sur une vieille machine à pédale», ont-ils ajouté.

Après vérifications faites avec la directrice du Centre d’hébergement, on a confirmé que Mme Marchand était la doyenne de l’établissement et probablement de Val-d’Or, mais il est impossible pour elle de savoir si un autre centenaire vivrait à son domicile en recevant des soins à domicile.

Et combien d’héritiers a-t-elle ? Impossible de le savoir. Louise Charbonneau a bien commencé à compter, mais il y a en trop, a-t-elle fait savoir. Il faut dire que la centenaire a rencontré ses petits-petits-enfants.

http://virtuel.lecitoyendelavalleedelor.canoe.ca/doc/hebdo_le-citoyen-de-la-vallee-de-l-or/20140416citoyenvdo/2014041401/4.html#4

Elle a épousé Jean-Baptiste Bégin veuf de Louise Pronovost  le 19 octobre 1938 à Val-D'Or