Blanchard, Soeur Cécile

Hommage à soeur CÉCILE BLANCHARD
(Soeur Saint-Zéphirin)
Naissance : 17 mai 1923 à Saint-Nazaire d’Acton (Québec)
Baptême : 17 mai 1923
Nom du père : Albert Blanchard
Nom de la mère : Rosa Larivière
Voeux temporaires : 19 mars 1945
Voeux perpétuels : 15 août 1948
Date du décès :
1923 - 20
Deuxième enfant d’une famille de six, dont trois filles, Cécile fréquente d’abord l’école rurale du dixième rang pour s’acheminer ensuite vers l’École Ménagère Régionale Saint-Joseph, à Saint-Hyacinthe. En 1942, elle en sortira munie d’un Certificat d’Aptitudes ménagères. La même année, elle entre au Noviciat des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe.
Après sa profession religieuse, avec beaucoup d’habileté et d’excellence, elle enseigne le tissage à l’Institut Familial Saint-Joseph (1945-1954). Puis, un an d’études au Scolasticat Saint-Joseph lui ouvre une brillante carrière dans l’enseignement au primaire.
En effet, durant trente et un ans, Soeur Saint-Zéphirin dispensera le savoir aux jeunes, dans diverses paroisses du Québec. Bonne, ferme, pédagogue, les élèves l’aiment en dépit de ses exigences. Tout en enseignant, elle poursuit des études pour obtenir un baccalauréat en pédagogie, puis une licence en sciences religieuses. En 1985, elle laisse l’enseignement proprement dit pour oeuvrer en pastorale scolaire et sacramentelle à Saint-Nazaire et à Saint-Théodore.
Soeur Cécile, une apôtre très zélée. Voici un fait entre autres. Lors de la semaine des vocations de 1980, elle fait vivre à ses élèves de l’école Saint-Joseph à la paroisse Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, des jours exceptionnels. Ses élèves âgés d’une douzaine d’années apprennent dans les communautés même de la ville, ce qu’est une religieuse, un prêtre et les qualités requises pour choisir ce genre de vie. Et notre professeure d’insister: « À nous de préparer les coeurs afin que le Maître de la moisson se choisisse des âmes généreuses pour travailler à répandre la Bonne Nouvelle ».
Que dire de son projet mis sur pied en 1989 pour les jeunes qui préparent leur première communion? Chaque enfant est jumelé à une religieuse de la Maison mère qui s’engage à prier pour lui.
Chaque année, Soeur Cécile se fait un devoir de visiter les familles des nouveaux arrivants et celles où un enfant vivra l’initiation sacramentelle. Elle jouit d’une capacité d’adaptation peu ordinaire. Convaincue et convaincante, elle discerne les bonnes personnes qui sauront la seconder. Très organisatrice, elle sait déléguer et prévoir la relève, en formant des multiplicateurs, particulièrement à Saint-Nazaire et à Saint-Théodore où elle oeuvrera vingt et un ans. Dévouement inlassable, humilité, simplicité, voilà ce qui caractérise soeur Cécile et lui attire les coeurs. En outre, durant de nombreuses années, elle assiste son père aveugle. Ne marche-t-elle pas sur les traces de nos fondateurs!
Mais, la maladie l’oblige trop tôt, à quitter ces bons paroissiens. Membres de l’Âge d’Or, Cursillistes, Optimistes, parents, jeunes, la voient partir avec regret. Ces propos d’un élève à une catéchète, lors de l’hommage à l’église en disent long : « Es-tu sûre que tu es capable de remplacer Soeur Cécile? On va te donner une chance, on va te surveiller et si c’est non, on appellera Soeur Cécile pour qu’elle revienne!»
Entrée à la Maison mère en 2006, elle doit y vivre des jours difficiles, de plus en plus éprouvants. Elle trouve paix et réconfort devant la statue de Marie à qui elle manifeste beaucoup d’amour. Merci, chère compagne pour ta vie donnée! Que Jésus que tu as si bien servi dans les jeunes et leurs parents, t’accueille dans la cité céleste, où toutes les larmes sont essuyées.
Noëlla Poudrette, s.j.s.h.