Plante, Soeur Aline

Hommage à soeur ALINE PLANTE
(Soeur Sainte-Thérèse)
Naissance : 02 novembre 1918 à Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe, Québec
Baptême : 02 novembre 1918
Nom du père : Wilfrid Plante
Nom de la mère : Aldéa Charron
Voeux temporaires : 26 juillet 1941
Voeux perpétuels : 15 août 1944
Date du décès : 05 août 2013
1918 - 2013
En ce deux novembre 1918, la vie éclate au lever du soleil dans le rang Saint-Dominique. Une fille vient de naître au foyer de Wilfrid Plante et d’Aldéa Charron. Baptisée le même jour, elle reçoit les noms de Marie, Rosianne, Aline. Elle devient la sixième enfant de la famille qui en comptera seize : huit garçons et huit filles. Rosianne fréquente d’abord l’école rurale. Elle étudie au Juvénat Saint-Joseph et obtient son premier brevet d’en-seignement. De retour à la maison, elle partage le soin des plus jeunes et les nombreux travaux ménagers, deux années durant. L’atmosphère chrétienne et rurale a marqué profondément son enfance et sa jeunesse. Rosianne s’est laissée façonner «comme l’argile dans la main du potier» .(Jr 18, 6)
Septembre 1938, mademoiselle Plante trouve enfin sa place dans une école de la commission scolaire. L’expérience s’avère déterminante pour la jeune fille à la recherche de sa vocation. Le trente août 1939, elle quitte la maison paternelle pour entrer au Noviciat des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe. Sa soeur Arzélie, d’un an sa cadette, venait de prononcer ses voeux temporaires chez les Soeurs de Sainte-Marthe, à Saint-Hyacinthe. Rosianne, soeur Sainte-Thérèse, se donne totalement au Seigneur le vingt-six juillet 1941. Avec le retour des noms civils en 1966, elle choisit de s’appeler désormais soeur Aline.
Porteuse d’une autorité douce mais ferme, soeur Aline vit de tout coeur sa passion, l’enseignement. Ses trente-sept années de service dans les écoles primaires et secondaires du diocèse de Saint-Hyacinthe demeurent une preuve très éloquente. De Saint-Marc à Saint-Joseph-de-Sorel en passant
par Saint-Antoine, Sainte-Victoire et Bromont, partout soeur Aline s’est rendue disponible, attentive et généreuse. Pour améliorer ses compétences, elle suit des cours de niveau universitaire aux fins de semaine et pendant la saison estivale. Avec autant de zèle et de courage, l’heure de la retraite s’avère impossible, pourtant…
En 1977, Soeur Aline entre à la Résidence Bergeron qui vient d’ouvrir ses portes. Grande éducatrice, elle se dévoue quatorze ans à l’École secondaire Saint-Joseph, Pavillon Notre-Dame. Elle collabore au secrétariat et enseigne la dactylographie en première et deuxième secondaires. Que de tâches multiples et variées pour celle qui demeure la femme du bon moment, prête à rendre service et à combler un poste vacant, quel qu’il soit. On lui reconnaît une grande discrétion, beaucoup de fini et une ponctualité exemplaire, tout pour garantir l’excellence exigée.
Soeur Aline aime beaucoup les voyages. Plusieurs compagnes l’invitent à l’une ou l’autre de leurs excursions. Elle goûte le bonheur d’être choisie lors du tirage des participantes aux fêtes de notre Bienheureux Fondateur à Rome, le dix mai 1987. À l’occasion de son jubilé d’or en 1991, son voyage offert la conduira jusqu’en Terre Sainte. Lors des rencontres, la famille la trouve toujours accueillante et joyeuse.
En 1997, voici l’heure du retour à la Maison mère. Soeur Aline connaît son lot de maladies, de souffrances. Cette fragilité ne la replie pas sur elle-même mais l’ouvre aux autres. Chaque jour, elle visite des compagnes à l’infirmerie. Durant trois ans, elle écrira de longues lettres à sa nièce Pauline, missionnaire en Haïti. Quel bonheur pour elle de plier des centaines de feuillets des Amis de la Prière. De plus notre soeur veut se garder présente à l’actualité. Les émissions de nouvelles la captivent avant de prendre place dans le silence de son adoration quotidienne.
Soeur Aline persévère au long des jours, fidèle à l’Eucharistie, à la prière et aux lectures spirituelles. Pétrie de simplicité, de joie, de service et d’humilité, elle attend l’ultime rendez-vous. Qu’elle trouve son grand désir enfin comblé par la main qui se l’offrira, tel un vase resplendissant de tendresse, de paix et de miséricorde.
Pauline Robichaud, s.j.s.h.