Benoît, Soeur Thérèse

Hommage à soeur THÉRÈSE BENOIT
(Soeur Thérèse-de-la-Providence)
Naissance : 21 février 1928 à Knowlton (Québec)
Baptême : 24 février 1928
Nom du père : Georges Benoit
Nom de la mère : Justine Ledoux
Voeux temporaires : 19 mars 1951
Voeux perpétuels : 15 août 1954
Date du décès : 18 juin 2013
1928 – 2013
Dans la froidure de février, un dixième rayon de soleil illumine le foyer de Justine Ledoux et de Georges Benoit. Thérèse est le nom choisi pour son baptême à l’église de Knowlton le vingt-quatre février 1928. Le terreau est fertile à l’épanouissement de cette enfant entourée de huit frères et de quatre soeurs. De nature joviale, elle apprend vite les règles de la vie en société : le partage, la discrétion et la tolérance.
Thérèse fréquente le Couvent des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe et s’oriente vers l’École Ménagère afin de parfaire son éducation. Durant un an, elle partage la vie ouvrière à la Torrington, usine d’aiguilles de Bedford. Elle confie son désir de vie religieuse à un ami. Il ne la croit pas et sa mère non plus d’ailleurs.
À vingt ans, elle réalise son rêve. Le Seigneur l’attend au 805 avenue Raymond, plusieurs années après sa soeur Gertrude (Sainte-Marcelline). Elle entre en même temps que Fernande Deslandes, une compagne d’étude. Une belle amitié allait se continuer. Le dix-neuf mars 1951, elle s’engage dans la Congrégation des Soeurs de Saint-Joseph sous le nom de soeur Thérèse-de-la-Providence. Sa spiritualité s’inspire de la confiance qu’elle voue à Dieu, Père et Providence.
Elle enseigne durant quarante et un ans dont douze dans les écoles primaires du Québec et vingt-huit au Manitoba, particulièrement à Powerview et à Saint-Vital. Là, la vie est occupée entre la classe et les divers services : emplettes, conduite des soeurs à l’école de Saint-Georges, catéchèse à la réserve indienne du Fort Alexandre et à Pine Falls. Que de bons moments passés avec les petits et les jeunes lui ont laissé d’agréables souvenirs : les camps des jeannettes, les mini-camps de catéchèse, les sorties à Fun Mountain, les cyclothons au parc Saint-Vital, sans oublier les concerts de Noël. C’est ainsi qu’elle vit à plein et en toute sérénité : «À chaque jour suffit sa peine» (Mt 6, 34). Femme disponible, soeur Thérèse ne compte pas le temps. Un service lui est demandé, elle le rend avec bienveillance pour toutes personnes. Avec des amies, elle aime magasiner, prendre des repas au restaurant et aller au cinéma.
Une année sabbatique à Arnprior, Ontario, lui sert de transition entre l’engagement au Manitoba et le retour au Québec. En deuxième carrière, elle sert la communauté à la conduite des automobiles. «Je peux mettre et enlever mon manteau vingt-cinq fois dans une même journée» confie-t-elle pour souligner la souplesse, la patience, le dévouement requis à cette tâche, quelles que soient les conditions des routes et de la température.
Soeur Thérèse connaît des problèmes de santé. En paix, elle accepte la volonté de Dieu qui la bouscule. Elle continue à lui faire confiance. Joyeuse, elle aime s’amuser et se détendre afin de mieux servir. Des problèmes visuels apparaissent, elle doit abandonner l’usage de la voiture, les lectures deviennent de plus en plus difficiles. Au soir de sa vie, elle médite dans son coeur pour mieux s’en imprégner : «À chaque jour suffit sa peine». Malgré ses handicaps physiques, elle garde son dynamisme et sa bonne humeur. Elle sait que son Seigneur viendra au jour fixé, aussi elle veille dans la foi et tient sa lampe allumée. Aujourd’hui, soeur Thérèse entre dans la joie du Père!
Monique Pion, s.j.s.h.