Trudeau, Soeur Simone

Hommage à Soeur SIMONE TRUDEAU
(Soeur Laurette-de-Jésus)
Naissance : 05 octobre 1928 à Ile-de-Chênes, Manitoba
Baptême: 06 octobre 1928
Nom du père: Paul Trudeau
Nom de la mère: Laurette D’Auteuil
Voeux temporaires: 19 mars 1951
Voeux perpétuels: 13 juillet1954
Date du décès: 28 janvier 2013
1928 – 2013
En ce six octobre 1928, les cloches de l’église d’Ile-de-Chênes sonnent pour une septième fois la joie du couple Paul Trudeau et Laurette d’Auteuil qui offre au Seigneur une fillette nommée Marie, Flavie, Simone. Grandissant dans cette famille de cultivateurs qui comptera six garçons et quatre filles, elle fréquente l’école de campagne de 1934 à 1944 où, élève brillante et avide d’apprendre, elle se classe généralement première par son application et son souci de réussir. En septembre 1944, elle va poursuivre ses études à l’école Lorette Centre sous la direction des Soeurs de Saint-Joseph au moment où sa soeur Cécile entre à leur Noviciat. Désireuse de parfaire ses connaissances, surtout du français, son travail assidu lui mérite un prix et la publication d’une épreuve littéraire signée « Simonette ».
La jeune fille aussi pense à la vie religieuse mais, au terme de sa douzième année, elle choisit d’aider sa mère durant quelques années avant de faire ce pas définitif. Est-ce à ce temps-là qu’elle a endossé la responsabilité du bien-être des siens, souci qui l’a accompagnée le reste de sa vie. Très jeune, elle avait pris à coeur le conseil de sa mère : « Prenez bien soin de Grégoire ». Ce frère fragile, elle l’a toujours protégé et visité, surtout durant les quatre dernières années précédant son décès, victime de la maladie de Lou Gehrig.
Entrée au Noviciat en août 1948, elle fait profession le dix-neuf mars 1951 et débute sa carrière d’enseignante, son seul champ d’action. Après avoir changé de poste, quatre années de suite, elle jouit en 1955-1956, d’une année d’étude au Scolasticat SJSH où elle obtient un brevet supérieur. Après un an à Saint-Georges, elle élit domicile à Lorette, enseignante au présecondaire où elle est très appréciée par ses élèves et leurs parents qui reconnaissent en elle un professeur hors pair. En 1968-1969, une autre année d’étude lui vaudra un bacca-lauréat en arts. Lors de son jubilé de rubis, sa soeur Cécile (Paul-du-Sacré-Coeur) lui rend cet hommage :« Trente-quatre années, tu enseignes à Lorette dont les quatre dernières chez les petits. En 1991, tu prends ta retraite, la paroisse de Lorette restera ta demeure choisie. »
Sa vie désormais se traduit par des services communautaires, des cours privés de français aux adultes et de la traduction. Sollicitée de participer au comité de rédaction du « Livre historique de la paroisse de Lorette », elle y apporte une mine de renseignements et contribue avec efficacité aux recherches, à la rédaction et à la traduction de ce bouquin bilingue de huit cent quarante-cinq pages. Sociable, elle s’intéresse à tout et à tous : accueillir, écouter, encourager, féliciter, en un mot, créer le bonheur autour d’elle. Femme d’intelligence vive, pleine d’humour, elle aime raconter des histoires et a des reparties d’une finesse exquise. Elle aime la simplicité, la propreté et l’ordre. Sa lecture quotidienne du journal Winnipeg Free Press alimente ses conversations et sa prière à laquelle elle est très fidèle. La maison de Lorette fermera en juin 2007. Soeur Simone, qui y vit depuis près de cinquante ans et dont l’état de santé décline, se dit incapable de faire face au dépouillement qui s’impose Elle revient à la Maison mère où elle est accueillie le six octobre 2006.
Jésus au Saint-Sacrement est sa dévotion préférée et réconfortante. N’entend-elle pas le Maître qui lui dit : « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime. » Is (43,4) Toujours délicate et discrète, soeur Simone vit ses dernières années entourée d’amies et se laisse porter au gré des événements. Seigneur, accueille-la dans ton Amour!
Lucille Gendron, s.j.s.h.