Pour Denise, Frere Didace Pelletier

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Il croit savoir où se trouvent les restes du frère sans tête

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Les Récollets souhaitent retrouver le squelette du frère Didace Pelletier, qu’ils considèrent comme un saint. Il serait situé près de l’église St-James au centre-ville de Trois-Rivières.
Amélie St-Yves
Vendredi, 20 février 2015 05:00 MISE à JOUR Vendredi, 20 février 2015 05


TROIS-RIVIÈRES| Le squelette sans tête d’un frère de la communauté des Récollets reposerait près d’un trottoir du centre-ville de Trois-Rivières. Un chercheur indépendant affirme en détenir les preuves et souhaite qu’on fasse la lumière sur cette saga, qui dure depuis plus de 300 ans.

Le frère Didace Pelletier, à qui l’on attribue une vingtaine de miracles, était en train de construire une église pour les Récollets à Trois-Rivières lorsqu’il est mort en 1699. Son procès en canonisation a commencé seulement huit mois après sa mort, mais il n’a jamais été nommé saint. Il demeure tout de même un important personnage de la communauté des Franciscains-Récollets qui recherchent ses ossements.

À sa mort, le frère Pelletier a eu droit à une première sépulture temporaire. Lorsque la construction de l’église a été terminée, le corps a été retiré de la terre. On lui a tranché la tête pour l’envoyer au couvent des Récollets à Québec où elle a été exposée comme relique jusqu’à l’incendie du couvent en 1796. Le reste du corps a été enterré sous l’autel de «son» église sur la rue des Ursulines au centre-ville de Trois-Rivières.

L’église des Récollets a été démolie et reconstruite en 1752, mais les Anglicans en ont pris possession après la conquête de Québec par les Anglais. Aujourd’hui, l’église St-James est toujours anglicane.

En 1907, les Franciscains ont intenté un procès aux Anglicans afin de récupérer le corps de celui qu’ils considèrent comme un saint. Le juge ne leur a pas permis de fouiller le sol puisque personne ne savait exactement où creuser.

Près du trottoir
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Frère Didace Pelletier

Le chercheur Yvon Leclerc et son collègue Gilles Plante ont retrouvé à Paris les plans de l’église originale et ceux de l’église reconstruite de 1752. En superposant les documents et en se basant sur d’anciennes fouilles archéologiques, on peut comprendre que la nouvelle église aurait été construite tout juste à côté de l’ancienne, et non au même endroit, ce qui pourrait permettre de retrouver les ossements du frère Pelletier sans creuser sous l’église.

Selon les calculs d’Yvon Leclerc, le squelette du prêtre se retrouverait près du trottoir.

Le frère Pelletier est un personnage très important pour les Récollets et il est très important pour eux d’avoir accès à sa sépulture. «Il travaillait nuit et jour. Il ne mangeait presque pas, ne dormait presque pas. Il menait vraiment une vie de saint. Il voulait aller au ciel», affirme le chercheur Yvon Leclerc.

400e

L’été prochain aura lieu le 400e anniversaire de l’arrivée des Récollets en Amérique. Yvon Leclerc croit que ce serait une bonne occasion de raviver le dossier du frère Didace Pelletier. Il estime qu’une radiographie du sol permettrait de confirmer ses dires.


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