Naissance de sir Georges-Étienne Cartier, le 6 septembre 1814.

Sir Georges-Étienne Cartier est né à Saint-Antoine-de-Richelieu, le 6 septembre 1814.  Placé au séminaire de Saint-Sulpice, il se montra un étudiant appliqué et travailleur infatigable.

L'écho des luttes politiques d'alors franchissant les murailles du Séminaire l'enthousiasma; aussi, à peine âgé de 17 ans, on le voit prendre place dans les rangs des patriotes.  Cartier fut de toutes les assemblées et de toutes les organisations.  Le 24 juin 1834, il prend part au banquet d'inauguration de la société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.

Admis au Barreau au mois de septembre 1835, il se mêla de plus en plus à la politique et composa des chants populaires.  Avec l'infortuné de Lorimier, qui fut pendu, Cartier fut nommé secrétaire de l'association des "Fils de la Liberté" qui eut bientôt maille à partir avec les Anglais du "Doric Club".  Peu après, il faisait feu contre les Anglais, à la bataille de Saint-Denis.

Après la défaite des patriotes à Saint-Charles, Cartier se dirigea vers la frontière, se perdit dans les bois, et passa pour mort.  Il se cacha aux environs de Varennes jusqu'au printemps, puis se rendit à Burlington, où il demeura jusqu'à l'amnistie de 1838.

En 1848, Cartier fut élu représentant du comté de Verchères à la Chambre.  Attaqué injustement, en 1860, il se justifia devant l'Assemblée législaltive et démontra ce qu'il avait fait pour les chemins de fer, les écoles normales, les biens des Jésuites, les townships, les lois françaises qu'il avait codifiées, le bill seigneurial et les 3,000 écoles dont il avait doté le Bas-Canada.

Cartier fut le véritable père de la Confédération canadienne.  En 1859, avec ses amis Galt et Ross, il se rendit en Angleterre pour faire accepter le projet par le gouvernement anglais.  Miné par un travail ininterrompu, Georges-Étienne Cartier mourut soudainement à Londres, le 20 mai 1873.  On lui fit des funérailles nationales.  À Montréal, la dépouille mortelle, placée sur un char monumental, fut traîné par huit chevaux recouverts de longues couvertures de deuil.

En 1911, on élevait, au pied du Mont-Royal, un superbe monument au grand patriote. 

Élie de Salvail, fec, 366 Anniversaires Canadiens, 1929.