Développement des petites écoles et fondation du Petit Séminaire de Québec, le 9 octobre 1668.

À l'automne de 1635, le Père Lalemant ouvrait à Québec une petite école pour les jeunes Français tandis que le Père Le Jeune s'occupait des petits Sauvages. 

En 1637, le Père Le Jeune écrivait : "Le nombre des élèves s'accroît de jour en jour.  On parle parfois en trois langues et même quatre :  latine, française, huronne et montagnaise. "

Vers 1651, la petite école était confiée aux frères coadjuteurs.  Entre-temps les Jésuites inaugurèrent des cours de latin.

Le 26 mars 1663, Mgr de Laval établissait le grand Séminaire à Québec.

Le 9 octobre 1668, Mgr de Laval ouvrait solennellement le Petit Séminaire de Québec dont le but était principalement de franciser les Sauvages; 13 enfants dont 7 Français et 6 Sauvages se réunirent dans la maison achetée de Guillemette Hébert, veuve de Guillaume Couillard (décédé le 4 mars 1663).  On reconnut vite que la francisation des Sauvages était impossible.  Deux grands obstacles s'opposaient à cette réussite : la grande liberté dont jouissaient les enfants dans leurs courses à travers les bois et le mode de vie culturel des parents.  Toutefois, le nombre d'élèves français augmenta rapidement.

Il fallut songer à trouver un logement plus spacieux.  Mgr de Laval consacra à la nouvelle construction la somme qu'il avait reçue de M. Berthelot en retour de l'île d'Orléans qu'il avait cédée pour l'île Jésus.  La bénédiction du nouveau séminaire eut lieu le 4 décembre 1677.

Mgr de Laval fonda ensuite huit bourses en faveur des enfants pauvres : "Le séminaire devra, dit l'acte, nourrir, loger, entretenir et élever aux études jusqu'à la fin de la théologie, huit pauvres enfants de bonnes mœurs qui auront la vocation à l'état ecclésiastique, qui seront choisis par le directeur, ...."

En 1690, plusieurs élèves du Petit Séminaire de Québec et de l'école Saint-Joachim s'enrôlèrent dans la milice et firent feu contre les soldats de Phipps.  Pierre Maufils, élève du Séminaire, reçut au combat de la Canardière une blessure dont il mourut un mois plus tard.

Les cours donnaient d'excellents résultats.  Malgré les incendies, le Séminaire continua de se développer; le nombre d'élèves inscrits était de 872 en 1925-1926 et de 1,000 en 1927-1928.

Élie de Salvail, fec, 366 Anniversaires Canadiens, 1929.