Hébert/Bergeron

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  J'aimerais avoir les dates de naissance de ses enfants, leur date de décès ainsi que leur mariage. J'aimerais également avoir le restant de sa descendance si possible. Un article a été publié sur elle pour ses 99 ans, et toujours organisatrice de voyage.

Elle est la cousine de mon arrière grand-mère.

Merci de votre aide,
Sébastien
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ses parents

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son époux

Tite sorciere a écrit:quelle belle mais triste histoire ! De tres belles personnes ces Bergeron et Hebert !

J'ai un fils
Jean marie marié avec Marie Anna Beaulieu (Aurel,Emma Racine)
mais je ne sais pas si j'ai le droit de te mettre la date qui est tres recente !
je te l.envoie en privé

Tite sorciere a écrit:J'ai 3 filles
Fernande mariée a Bruno Sabatini (Giulio,Anna Foglietta)
 25/02/1967 St-Jean-Bosco,Montreal

Louisette mariée a Jean Marc Blondeau (Abraham,Diana Daigle)
25/09/1965 Notre-Dame-de-la-Paix,Verdun

Yolande mariée a Raoul Guardano (Marcellino,Veneranda Lopez)
le 10/04/1965 Notre-Dame-de-la-Paix,Verdun

Genealpha a écrit:Hommage à Gracia Bergeron Hébert (la femme au chapeau)Publié le 7 Juin 2010

Publié le 19 Juin 2010
  Sujets : Oratoire Saint-Joseph , église Saint-Samuel , Ordre , Victoriaville , Rang de la paroisse Saint-Samuel , Sacré-Coeur
Le 19 mars 2009, au retour d'un pèlerinage à l'Oratoire Saint-Joseph, en entendant parler Gracia Hébert, l'organisatrice du voyage, il m'est venu une idée. Si on l'interrogeait pour connaître son histoire et l'écrire pour les générations futures? Car, voyez-vous, elle est âgée de 95 ans, on ne voit pas cela souvent être encore aussi active à cet âge. Je lui ai exposé tout de suite mon projet. Elle s'est fait prier un peu parce qu'elle est modeste et elle ne voit pas la nécessité de raconter sa vie au public.

Donc on s'est entendu pour un interview chez moi le 6 mai dernier. Sa mémoire est encore excellente pour son grand âge, son ouïe de même ainsi que sa santé en général. Elle dort bien, a bon appétit elle fait ses repas elle-même et ne se fait pas de tracas pour rien. Elle habite seule dans un logement de quatre pièces et demie à Victoriaville. Cette maison est située juste en arrière d'une église. Elle ne manquerait pas la messe pour tout l'or du monde et cela depuis plusieurs années. Et il arrive souvent qu'elle participe à une autre messe dans la même journée quand il y a des funérailles dans sa parenté ou dans les gens qu'elle a connus.

Sa tenue est propre et modeste, elle fait des économies pour aider les bonnes oeuvres me dit-elle. Elle a 50 ans de profession dans l'Ordre franciscain séculier. Elle est fidèle à ses réunions mensuelles. Elle appartient aussi à plusieurs autres organismes religieux, Les Marguerites par exemple (ses prêtres favoris sont : son neveu l'abbé Jean-Paul Fleurant , le père Dumas, l'abbé Courchesne, Rolland Allaire, missionnaire en Afrique, le père Forest, Pierre Garceau, et l'abbé Lafond). Elle a une dévotion particulière à la bienheureuse Elisabeth Bergeron fondatrice des sœurs Saint-Joseph et au père Basile Moreau.

Elle est fière d'être membre des Grands Associés du frère André à l'Oratoire Saint-Joseph, des Familles du Sacré-Coeur, des Volontaires de Dieu et des Femmes chrétiennes. Elle est zélatrice pour la belle revue «l'Apostolat» elle a au-delà de 80 abonnés qu'elle collecte elle-même chaque année de porte en porte parfois. Elle offre les calendriers du Sacré-Coeur elle est abonnée à vie au «Messager de saint-Antoine», à la revue «Notre-Dame-du-Cap», à «Sainte-Anne de Beaupré», au «Magnificat» au «Brigand» et elle aime lire ses revues en entier et en faire profiter à d'autres personnes. Elle a des bons yeux même s’ils fatiguent plus vite nous dit-elle. Il lui arrive de se coucher très tard pour finir ses lectures. Elle aime l'Église catholique et est au courant de ses joies et de ses épreuves et tout ce qui se passe dans le monde. C'est sa raison de prier sans cesse. Elle souffre des changements de structures dans les paroisses, elle ne comprend pas les vraies raisons, elle accepte difficilement la vente d'une église pour un autre usage et la fusion des paroisses. Pourquoi les marguillers laissent faire cela? Admettons que ce n'est pas facile à admettre cet éloignement du temple après avoir vu les églises remplies à capacité aux jours de fête. Son banc n'est jamais vide pourtant!

Gracia est née à Saint-Samuel de Horton le 20 avril 1914 juste au début de la première Grande Guerre.

Son père : Ludger Bergeron de Saint-Célestin. Sa mère: Hermeline Bergeron de Saint-Grégoire.Son parrain son oncle Horace Bergeron sa marraine Rose Alie, elle ne les a pas connus, car ils sont décédés tous deux alors qu'elle était encore un bébé. Elle avait du chagrin quand ses frères et soeurs avaient des cadeaux de leurs parrains et marraines et elle se sentait oubliée.

Elle a épousé Maurice Hébert le 7 août 1937. Ce fut un double mariage ce jour-là, car son frère Alexandre se mariait à la même heure dans une autre église, car il fallait se marier dans la paroisse de la fiancée. La réception de noces les a rassemblés après. On faisait ainsi à cette époque. Elle a hésité avant de se décider au mariage me dit-elle en riant, car elle aimait son père et sa mère et ne voulait pas quitter sa famille bien-aimée. Maurice allait gagner des sous dans les chantiers. Il lui écrivait des longues lettres d'amour. Gracia me confie qu'elle a même fait une demande pour entrer chez les Soeurs grises de Nicolet à l'âge de 18 ans. Elle était trop jeune. Ce n'était pas sa vocation il faut croire. Elle avait fréquenté l'école de sa paroisse de 5 à 15 ans. La première année, une cousine était son professeur, elle était son chou chou elle allait s'asseoir sur ses genoux durant la classe. Elle avait du talent et elle apprenait vite. Sa vie de jeunesse a été sans problèmes elle aidait ses parents en apprenant le beau métier de maitresse de maison et celui d'épouse et mère à l'exemple de sa maman. Enfin, l'amour de Maurice a triomphé de ses hésitations. Gracia et Maurice se sont mariés le 7 août 1937 en l'église Saint-Samuel. Ce fut une union solide. Lui avait 25 ans et elle 23, ils étaient tous deux en santé et savaient prendre leurs responsabilités. Le père de Maurice : William Hébert de St-Valère. Sa mère: Odile Poulette . Après leur mariage, ils ont vécu un an avec eux. Gracia garde un bon souvenir de ses beaux-parents.

Après, iIs se sont établis au 4e rang de la paroisse Saint-Samuel sur une ferme achetée de Gérard Bergeron dit «Gérard à Jules» parce qu'il y en avait un autre du même nom.

Gracia était forte, elle faisait des grands jardins. En passant sur ce souvenir Gracia se rappelle que cette année-là elle avait mis en conserve 150 boîtes de tomates et que l'année suivante le jardin avait bien poussé, mais que les tomates avaient pourri sur les plants. Heureusement qu'il en restait de la récolte précédente! Le couple était heureux et il eut beaucoup d'enfants: 13 en 14 ans de mariage. Mais un malheur attendait cette courageuse famille.

Maurice a été victime d'un accident grave sur la route.Il conduisait un camion de 2 tonnes et pour éviter de frapper une auto qui venait en sens inverse et conduite par un homme ivre, il s'est approché trop près du fossé et son camion s'est renversé. Comme il faisait déjà noir, un homme a allumé une allumette, le réservoir d'essence a pris feu et le moteur a explosé. Il en sortit brulé au 3e degré. Il a souffert durant 23 jours à l'hôpital d'Arthabaska. Il est mort martyr dit-elle les larmes aux yeux. Elle l'a assisté tous les jours malgré qu'elle était enceinte de 2 mois. Les religieuses hospitalières de l'Hôtel-Dieu lesont beaucoup soutenus de leurs soins et de leurs prières ainsi que leurs familles Hébert et Bergeron. Le curé de leur paroisse l'abbé Roméo Guévin lui a administré les derniers sacrements. Maurice est décédé le 7 juillet 1951 à l'âge de 39 ans. Son épouse en avait 37. Elle a accepté courageusement cette lourde épreuve. Elle était chrétienne elle croyait à la vie éternelle. Elle ne l'a jamais oublié, elle a porté son deuil a prié pour lui et ne s'est jamais remariée. Elle s'est occupée de ses descendants.

Elle me donne le nom de ses 13 enfants:

Jean-Marie, décédé en 2004

Louisette

Camille

Mariette décédée en 2008,

Raoul (couvreur et plombier à Victoriaville)

Yolande et Fernande (jumelles, Fernande vient de mourir )

Gaston décédé en 1972

François

Irénée

Céline

Roméo décédé en 1997

Maurice (celui qu'elle portait à la mort de son mari)

Elle a 17 petits enfants, 18 arrière et 1 de la 5e génération.

Après la mort de Maurice, Gracia allait souvent prier Dieu au sanctuaire de Notre-Dame du Cap afin de soutenir son moral. Elle avait une grande confiance en l'intercession de la Vierge Marie et elle n'a pas été déçue. La divine Providence veillait sur elle, car elle n'a jamais manqué de secours pour elle et sa famille.

Ici elle me raconte qu'un jour, un petit neveu de 7 ans Jean-Paul Provencher, les a accueillis en disant :«Laissez passer les gens de la campagne». Tout le monde a bien ri. Ce jeune au grand cœur est devenu un frère du Sacré-Coeur à 17 ans.

Mme Hébert avait une plaie à une jambe depuis la naissance de son fils François. Comme pour Saint Paul c'était une écharde dans sa chair. Jésus lui a dit sans doute «Ma grâce te suffit», car malgré les soins de toutes sortes cette plaie a duré 62 ans, elle portait sa croix sans se plaindre. Cela ne l'a pas empêchée de marcher et de travailler à son devoir. Enfin, ce bobo est disparu depuis deux ans en laissant une belle cicatrice.

Deux semaines après le décès de son mari, elle a dû vendre la ferme par encan. Avant de se décider à aller habiter en ville, elle est restée quelques années à Saint-Samuel. Elle s'occupait de ses enfants. Ils partirent à Verdun dans la paroisse de Notre-Dame des Sept-Douleurs où ils vécurent durant 9 ans. La famille habitait un très petit logement quatre pièces et demie. Elle puisait son courage dans la prière. Sa soeur est venue souvent l'aider. Les allocations familiales ont commencé à être données pour les parents en 1945 et on recevait 6 $ par enfant. Gracia nourrissait bien sa famille. Ce n'est pas toujours ce qui est le plus cher qui est le meilleur pour la santé dit-elle avec conviction.

Elle faisait des jardins potagers et les agrandissait au besoin de la famille. Elle a travaillé pour la Fabrique de sa paroisse à Verdun durant neuf ans et recevait une pension pour les mères nécessiteuses. Après quelques années, les grandes filles ont commencé à travailler pour un salaire, ce qui soulageait leur mère. Un jour une cousine sympathique leur a trouvé un bon logement de 7 pièces et demie,rue de l'église, et elle se souvient encore du numéro de porte 58. C'était un 31 août et le lendemain Maurice entrait à l'école de leur nouveau quartier.

Gracia a eu un emploi de cuisine au Gésu elle se souvient bien du père Ménard, un Montfortain qui l'avait encouragée .

Les enfants grandissaient et devenaient autonomes peu à peu. Le goût de sa paroisse lui revint et elle décida de revenir à Saint-Samuel quand son frère Auguste est décédé à la maison familiale. Elle s'y acheta une maison à 380 rue Sainte-Hélène.

Et c'est ici que commence la mission des pèlerinages que le Seigneur semblait lui confier. Elle avait déjà le goût des voyages organisés aux sanctuaires. Elle en avait déjà organisé quelques-uns à Verdun puis un ou deux à Saint-Samuel et quand la demande s'est répétée elle comprit qu'elle ferait mieux de déménager à Victoriaville pour accommoder les pèlerins.

Une femme qui habitait sur la rue Monfette organisait des pèlerinages avant elle, mais quand elle est décédée, Gracia était désignée pour la remplacer. Et elle a habité au 55 rue Saint-Jean-Baptiste durant 23 ans. Elle a toujours sa maison au village de Saint-Samuel pour y recevoir sa nombreuse famille pour les belles occasions.

Un jour, elle a promis à Saint-Antoine d'aller au Lac-Bouchette avec des pèlerins tant que Dieu lui accorderait la santé et ce fut cette année son 45e.

Quand elle eut 75 ans, on lui demandait si elle continuait d'organiser des voyages malgré son âge, elle en a été insultée et leur dit: «Pourquoi que j'arrêterais je ne suis pas malade!» Et elle continue...à surprendre les biens pensants. Voici les endroits les plus choisis pour ses voyages à chaque année: Sainte-Anne de Beaupré (deux fois), Cap-de-la-Madeleine (souvent deux fois), Oratoire Saint-Joseph, Saint-Pérégrin, Jésus-Ouvrier, La Chapelle de la Réparation, Colbrouck, La Maison de la Madone, Le Montmartre Canadien, Rigaud, La chapelle du bienheureux Père Frédéric et quelques autres pour des occasions spéciales.

Elle connaît sa clientèle, elle ne demande jamais à être payée avant de partir, elle fait confiance et ne travaille pas pour le profit. Avant de décoller elle prend sa liste et nomme tous ceux qui sont inscrits, s'il arrive que une personne ne réponde pas à l'appel elle demande au chauffeur d'attendre cinq ou dix minutes au cas où il en arriverait une en courant. Elle fait sa collecte dans l'autobus, debout, en passant par tous les sièges même quand le véhicule avance. Elle a encore de l'équilibre sur ses jambes.

Elle salue son monde s'assure qu'il n'en manque pas, présente le conducteur et nous invite à prier pour lui afin de faire un bon voyage. Après nous disons un chapelet enregistré sur cassette avec Rolland Allaire, prêtre missionnaire en Afrique. Au bout d'une heure ou deux, elle passe des bonbons ou des biscuits à chacun parce qu'on s'est levé à bonne heure et les estomacs sont vides. Elle pense à nous comme une bonne mère. Rendus à destination elle nous donne le programme de la journée, l'heure du rembarquement et l'endroit du stationnement de l'autobus. Chacun est libre de l'emploi de son temps.

Je lui ai demandé si elle avait déjà fait un grand voyage pour elle-même: «Ah oui j'ai eu le bonheur d'aller en Terre sainte et à Rome en Italie». Elle me dit qu'elle a pleuré abondamment près des tombeaux de saint Pierre et saint Paul.

Tellement elle était heureuse et émue d'avoir eu cette chance de visiter ces lieux saints des débuts de notre Église.

Il y a 4 ans elle a eu une épreuve de santé un a.c.v. Mais son cas fut soigné à temps à l'hôpital et après quelques jours d'hospitalisation elle demanda à sortir, car elle avait un pèlerinage d'organisé pour le Lac-Bouchette elle ne voulait pas décevoir ses pèlerins. On lui accorda la permission avec la promesse qu'elle revienne finir son rétablissement au retour du voyage. Quelle foi et quelle force ! On lui avait donné une canne par protection et elle me dit: «Ma canne m'embarasse». Depuis elle ne s'en sert pas elle a continué ses pèlerinages. Son dernier a eu lieu dimanche le 3 mai à Saint Pérégrin et au retour à Mission sainte Thérèse. Il y aura bientôt le traditionnel Train Marial qui part de Pointe-aux-Trembles jusqu' au Cap-de-la-Madeleine le 31 mai. Le suivant sera à l'Ermitage Saint-Antoine les 7 et 8 juin. Oui elle a reçu une bonne santé. Elle n'oublie pas d'en rendre grâce à Dieu comme son nom Gracia l'indique.

Au sujet des changements dans l'Église depuis le concile Vatican 11, je lui demande: «Comment voyez-vous ces changements personnellement ? À mon avis, ces bouleversements de nos croyances sont dus au manque de foi des catholiques» (voyez-vous elle ne critique pas nos prêtres). Elle se confesse humblement et respecte les autorités civiles et religieuses.

Et pourquoi avoir arrêté la quête du dimanche et pourquoi laisser danser au sous-sol de nos églises? Et voyez toutes ces jeunes gens mal vêtus et au langage vulgaire !

Auriez-vous un conseil à donner à nos curés ? «Prier, prier et prier !» Jésus nous le dit aussi à nous les laïcs: «Priez sans cesse, car autour de vous sont des ennemis féroces qui cherchent à vous dévorer».

Y a-t-il des paroles de Jésus qui vous interpellent et vous donnent du courage? Elle réfléchit un instant et me dit «Bienheureux ceux qui pleurent ils seront consolés, J'avais faim et vous m'avez donné à manger, Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir, Je suis venu sauver et non condamner, Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il y en a beaucoup d'autres, mais je ne les sais pas par coeur».

Quelques anecdotes de voyages
Mme Hébert, vous souvenez-vous de faits typiques qui vous sont arrivés durant vos nombreux voyages?

Oui il y en a eu des drôles et des moins drôles. Je ne m'en souviens pas de tous, mais il m'en vient quelques-uns… par exemple en arrivant à Colbrouck aux États-Unis il fallait montrer nos certificats de naissance, un homme avait oublié le sien . Ah on a failli nous faire revenir chez-nous. Le douanier était sévère et nous apostropha ainsi: «Passez pour aujourd'hui, mais si l'an prochain vous n'êtes pas en loi on vous retourne tous». L'année suivante il n'était plus là il avait été congédié.

Il y a une vingtaine d'années, encore à Colbrock, le chauffeur avait un petit paquet clandestin dans ses bagages parce qu'il coûtait moins cher chez notre voisin américain. Moi, à cause de mes jambes j'étais restée dans l'autobus avec le chauffeur. Au retour, en passant aux lignes nous avons eu la frousse de notre vie, heureusement le visiteur n'a rien trouvé, merci Seigneur et pardonne-nous.!

Un autre voyage, à l'Oratoire St-Joseph, à l'heure indiquée du retour il manquait une femme elle priait encore dans la Basilique en haut, elle avait complètement oublié de regarder sa montre. Gracia est patiente, mais les passagers et le conducteur s'impatientaient parce que c'est le trafic à Montréal vers la fin de l'après-midi.

Dans les débuts de ses pèlerinages elle réservait un souper à un grand restaurant et il fallait bien arriver à l'heure. Mais pour accommoder ses gens, elle cessa de mettre le souper au programme. Et elle demandait un prix minime par passager, ainsi elle remplissait presque toujours ses autobus. S'il manquait des places, elle complétait avec une auto et des volontaires. Elle ne s'énervait pas, elle mettait sa confiance en Dieu. Il lui arrive de payer de sa poche ce qui manque.

La dame au chapeau
Gracia porte toujours un beau chapeau sur sa tête durant ses voyages. Ils sont soit: noir, bleu marine ou blanc. C'est pourquoi on la reconnaît de loin. Elle a pourtant de beaux cheveux gris argent qui ondulent naturellement. Elle est vite coiffée, ne se maquille pas, ainsi elle n'est jamais en retard. Si on lui donne un rendez-vous, elle est toujours sortie 10 minutes avant l'heure. Elle n'est pas fragile ni douillette, ce qui explique peut-être sa bonne santé. Elle n'a jamais eu de voiture, mais elle a des amis et se débrouille bien elle ne se fait pas traîner pour rien, ainsi elle ne manque presque jamais les célébrations qu'elle aime. Elle a une liste des noms des personnes habituées à ses voyages et elle en ajoute des nouvelles pour remplacer celles qui décèdent durant l'année.

Elle possède un agenda où sont inscrits les noms de tous les prêtres du diocèse avec leur date de naissance. Elle le dit à ceux qu'elle rencontre pour penser à eux ou leur souhaiter une bonne fête. Quand c'est le sien, son anniversaire de naissance, ses amis se regroupent à un restaurant pour un bon repas ensemble, on lui offre une bonne coupe de vin d'accompagnement, mais elle n'en abuse jamais, son sourire et sa bonne humeur naturelle lui suffisent.

Dernièrement, j'ai rencontré 7 de ses enfants et j'en ai questionné quelques uns au sujet de bons souvenirs de leur mère qu'ils aimeraient nous partager. Voici...

Raoul: Ma mère est une femme compatissante. L 'hiver dernier, je me suis gelé les mains en travaillant sur une couverture, j'ai failli perdre les doigts d'une main et ma mère a beaucoup prié pour moi et demandé à ses amis de prier à mes intentions, je suis reconnaissant car ma main guérit bien.

Camille: j'ai en mémoire un souvenir drôle de ma mère. Un jour que mon frère et moi nous installions un prélart dans son appartement, maman nous a fait dîner avec de la bonne soupe aux pois. Vers trois heures de l'après-midi, maman a ouvert la porte pour aérer et nous assura qu'elle ne ferait plus de soupe aux pois quand on reviendrait travailler sur le plancher.

Yolande: ma mère est une femme forte, déterminée, convaincue de sa foi catholique. Je pense que ce récit de sa vie va faire du bien à ceux qui le liront.

Louisette: c'est une femme généreuse, religieuse et qui a beaucoup d'acceptation dans tout ce qu'elle vit.

Les autres sont unanimes pour en dire autant de leur mère courageuse.
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Genealpha a écrit:Sébastien si t'as l'abonnement sur BMS 2000 ils ont 5  mariages pour les garçons

Ancestrologie a écrit:Merci pour l'aide, BMS ne fonctionne pas ce soir, je regarderai demain!
Sébastien