Petite recherche mariée à Dorkal

Mme Imaercie Estève

Au Centre hospitalier Régional de Lanaudière le 26 juin 2001 est décédée à l'âge de 96 ans et 11 mois Mme Iamercie Estève épouse de feu Charles Dorcal domiciliée à Berthierville. Mme Dorcal laisse dans le deuil ses enfants: Claude et son amie Lucie Soarès (Victoriaville), Jacqueline épouse de Édouard Piou (Washington), Josette épouse de Jean Rompré (Berthierville), Ricardo époux de Marielle Croteau (Victoriaville) et Hansie Dorcal Mathelier (Virginie), ses petits-enfants: Claude Junior, Féliciano et Magali Dion, Jacques Arnaud, Ted et Magali Piou, Ketty Rompré, Karina et Pia-Maria Dorcal, Hansie Mary et Ricardo Mathelier et son arrière-petit-fils Claude René.

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Haïtien d'origine, Victoriavillois d'adoption, Ricardo Dorcal, a beau se demander comment son pays natal se remettra de cette énième catastrophe, sa fibre de coopérant continue de vibrer. Quelques heures après le séisme qui a affligé la capitale Port-au-Prince, il communiquait avec son ami et coopérant victoriavillois Réginald Sorel et l’Association québécoise pour l’avancement des Nations unies (AQANU) afin de jeter les bases d’une nouvelle campagne d’aide.

Sujets : AQANU des Bois-Francs , Haïti , Port-au-Prince , Région de Pilate
«On voudra ramasser des sous pour répondre aux besoins», dit Ricardo, membre de l'AQANU des Bois-Francs, ajoutant que, pour l’instant, on n’a pas encore pris toute la mesure de la catastrophe.

Une réunion d'urgence devait avoir lieu mercredi soir pour convenir des modalités de cette nouvelle campagne.

Beaucoup des projets de l'AQANU des Bois-Francs visent, ces dernières années, la région de Pilate, située plus au nord du pays. «Pilate ne nous inquiète pas vraiment. Nous avons pu parler à un père là-bas et la région n’a pas été trop touchée. Mais, indirectement, la population de Pilate va subir les contrecoups, parce que les marchandes vont à Port-au-Prince vendre leurs produits et que les enfants fréquentent les écoles de Port-au-Prince.»

Port-au-Prince, la capitale, c’est «le cœur et les poumons» d’Haïti, dit Ricardo qui y retourne annuellement. «Un peu plus de 2 millions de personnes y sont concentrées. À Port-au-Prince, il n’y a pas de production. Tout ce qui s’y consomme provient de l’extérieur de la capitale. Et parce qu’on ne sait pas dans quel état sont les accès, les répercussions du séisme se manifesteront dans tout le pays.»

Ricardo Dorcal participait à un souper des Lions mardi soir lorsqu’il a appris qu’un séisme de magnitude 7 avait secoué Haïti. «On a d’abord pensé que c’était mineur.»

Mais au fil des heures… et des nouvelles, de retour à la maison, Ricardo et son épouse Marielle, rivés à leur petit écran, ont compris qu’une autre catastrophe venait de se produire. «Comme si Haïti avait besoin de ça!», s’exclame le professeur à la retraite, évoquant les désastres des inondations et des ouragans successifs que le pays n’a pas encore fini d’essuyer.

L’effondrement du palais présidentiel à Port-au-Prince, un «bâtiment solide, que l’on croyait indestructible», rénové il y a quatre ans, a constitué le premier signal angoissant aux yeux de Ricardo. «Parce que si une bâtisse comme celle-là a pu s’effondrer, on imagine ce qui a pu advenir de ces maisons de Port-au-Prince souvent bâties avec des blocs de ciment empilés.» Ce serait la troisième fois dans l'histoire haïtienne que la «maison blanche» est touchée, un tremblement de terre et une bombe l'ayant, dans le passé, lourdement endommagée.

Le prof à la retraite imagine facilement les rues de la capitale, grouillantes de monde, où les bâtiments ne sont plus des refuges, mais des menaces. «On peut s’attendre, en effet, à ce que le tremblement de terre ait fait des milliers de morts.»

S’il n’a plus de proches parents en Haïti, Ricardo s’est vite inquiété d’Agathe Pellerin, une amie et coopérante de longue date, originaire de Sainte-Sophie-d'Halifax. «Je n’ai pas réussi à communiquer avec elle, mais sa sœur, à Toronto, a pu apprendre qu’elle était en sécurité.»

Ce qui «énerve» le plus Ricardo, c’est de ne pas avoir de contacts avec son réseau en Haïti, les communications étant pour ainsi dire coupées. Aucun des nombreux messages qu’il a envoyés n’a trouvé un écho, lui qui cherche, entre autres, à obtenir des nouvelles d’un foyer de personnes âgées de la capitale.

Il apprécie toutefois que, dès les premières heures, tant le Québec, le Canada et les États-Unis se soient empressés d’annoncer qu’ils soutiendront Haïti dans cette nouvelle épreuve. «On ne sait pas encore trop comment, mais on est bien content que l’aide s’organise et que la Croix-Rouge internationale soit présente. Il faut d’ailleurs que cette aide reste entre les mains de l’international. Parce qu’il n’y a, en Haïti, aucune structure de prévention et d’organisation.»

Enfin, ce qui a déçu Ricardo et sa conjointe Marielle, c’est que personne n’a pu obtenir d'entrevue avec le président d’Haïti, René Préval. «Il aurait dû être le premier à prendre la parole pour réconforter et rassurer la population. Ça donne une idée du type de gouvernement en Haïti!»

Actuellement, Ricardo ne sait plus s'il pourra, ou non, se rendre en Haïti en février, comme il l'avait planifié.