FAFARD, SOEUR THÉRÈSE

Soeur THÉRÈSE FAFARD
« Tu m’apprends le chemin de la vie,
devant ta face, plénitude de joie. »
(Ps 16,11)
Décédée le 15 juillet 2013 à l'âge de 101 ans.


Naissance: 24 mai 1912

Lieu de naissance: Saint-Hélène (Québec)

Nom religieux: Soeur Saint-Charles-Garnier

Nombre d'années de profession: 81

Elle sera exposée le jeudi, 18 juillet 2013 à partir de 19h00.

La liturgie eucharistique aura lieu en la chapelle de la maison mère le vendredi 19 juillet 2013 à 13 h 30.



Hommage à soeur THÉRÈSE FAFARD
(Soeur Saint-Charles-Garnier)
Naissance : 24 mai 1912 à Sainte-Hélène (Québec)
Baptême : 24 mai 1912
Nom du père : Hormidas Fafard
Nom de la mère : Cédonie Belhumeur
Voeux temporaires : 26 juillet 1931
Voeux perpétuels : 26 juillet 1935
Date du décès : 15 juillet 2013
1912 – 2013
Lors de sa naissance, une étoile scintille au firmament, issue de la constellation Baudrier d’Orion. Certains la désignent comme le T de sainte Thérèse! Le couple Fafard accueille avec fierté une septième enfant, Thérèse, nom prédestiné puisqu’il est écrit dans le ciel! En véritables gens d’Église, ils n’entendent pas remettre à plus tard l’entrée de leur poupon dans le temple saint. Elle est baptisée le jour même.
Le père, exerçant de multiples métiers, assure aisément la sécurité des siens en cette époque plutôt pénible. Dans la joie et la tendresse qui marquent ce foyer, Thérèse grandit et s’affirme sans tarder. Exubérante à ses heures, elle aime chanter et manier le crayon. D’ailleurs, la musique et le chant sont un véritable hobby chez les Fafard. Assoiffée d’apprendre, la petite qui n’a que cinq ans, se dirige vers l’école du village. En 1921, elle poursuit ses études au Couvent de Sainte-Hélène jusqu’en 1928.
Peu à peu, l’étudiante prend son envol. Les parents fort heureux de ses débuts en classe, l’autorisent à s’inscrire comme pensionnaire au Juvénat des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe. L’étude lui sourit. En 1929, après une neuvième année, elle se dit « mûre » pour entamer un épisode qui n’a rien de l’aventure. Elle a dix-sept ans et décide de se faire religieuse au sein de la Congrégation où elle a étudié. Les enseignantes qu’elle a connues et appréciées antérieurement ont marqué son devenir. Quelle force intérieure une telle démarche suppose! Peut-on comprendre la générosité des siens qui la voient partir? Si la foi transporte les montagnes, la grâce de Dieu abonde en ces gens au coeur simple.
Sans tarder, la jeune aspirante s’applique à sa formation avec une ardeur peu coutumière. Novice en 1930, elle s’achemine vers la profession religieuse et se consacre à Dieu dès juillet 1931. La nouvelle professe accueille avec joie son obédience auprès des jeunes du primaire. Vraie fille spirituelle de la vénérable Élisabeth Bergeron, elle s’inspire de ses bonnes paroles et se veut attentive et dévouée à leur service. La longue liste des maisons où elle dispense l’enseignement dans les écoles du Québec nous étonne. Véritable globe-trotter, dirait-on aujourd’hui! Là où elle passe, ses préférences vont aux tout-petits, particulièrement au moment de la préparation aux sacrements du pardon et de l’eucharistie. Que de jeunes bénéficient de son éducation au long de ses quarante années d’enseignement au primaire! Grâce à la polyvalence de ses talents, les petits et les grands chantent, font du théâtre, se recréent et savourent la vie en milieu scolaire.
En 1968, notre enseignante met un point final à sa longue carrière auprès de la jeunesse. Les autorités l’invitent à entrer à la Maison mère pour refaire sa santé. Elle assume des tâches différentes: aide au Centre Élisabeth Bergeron, composition, imprimerie et rédaction. En 1979, elle prend une année de ressourcement en spiritualité à Cap-Rouge. Cette année doctrinale lui donne des ailes pour poursuivre sa mission comme semeuse de joie. Démonstrative et taquine, elle agrémente la vie communautaire, compose des chants sur des airs connus et participe à la chorale.
Voici que ses jambes fléchissent, ses membres tremblent, elle n’entend plus. Sur ce point d’orgue, elle fait silence et se dispose à signer le grand livre de sa longue vie. Le Dieu qu’elle contemple habite son coeur. Elle y entend ses pas. Aussi peut-elle reprendre avec le psalmiste: « Dieu est la joie de mon coeur! »
Berthe Champagne, s.j.s.h.