Vadnais, Soeur Marielle

Avis de décès


             
Vadnais, Soeur Marielle
1929 - 2013
Résidence funéraire Maska

Hommage à soeur MARIELLE VADNAIS
(Soeur Sainte-Maria-Goretti)
Naissance : 23 août 1929 à Saint-Nazaire d’Acton (Québec)
Baptême : 23 août 1929
Nom du père : Albert Vadnais
Nom de la mère : Aurore Blanchard
Voeux temporaires : 19 mars 1953
Voeux perpétuels : 15 août 1956
Date du décès : 20 novembre 2013
1929 – 2013
Sans bruit, comme elle a vécu, notre soeur Marielle s’éteint doucement, consciente que sa vie appartient à Dieu, en qui elle se remet pleinement. Douée d’une vie intérieure peu commune, elle anticipe la joie qui l’attend là-haut.
Puisant à l’histoire de famille, notons qu’au foyer parental, la foi chrétienne possède de longues racines. L’heureux couple inscrit annuellement une nouvelle naissance au registre paroissial. Cinq enfants précèdent l’arrivée des jumelles Marielle et Lucille en 1929. Le bonheur des époux est à son comble quand on les conduit au baptême et la vie chante de toute part au foyer. Une mère, à nulle autre pareille s’active, soucieuse de rendre heureux les siens, sans oublier les grands parents, oncles, tantes, qui logent sous le même toit. Le père, fermier d’expérience, fournit le pain quotidien à toute sa maisonnée. Au fil des ans, cinq autres naissances suivront. Entourée de tendresse, Marielle, septième d’une famille de douze, grandit et ne tarde pas à suivre les pas de sa vaillante mère où la débrouillardise et la générosité sont à l’honneur.
Au couvent Saint-Joseph, école du village, de 1934 à 1943, elle fait son apprentissage avec l’ardeur qu’on lui connaît. Tout comme ses soeurs qui ont fréquenté l’Institut familial, la jeune Marielle y poursuit à son tour sa formation de 1943 à 1946, rêvant déjà de fixer sa tente dans la vie religieuse où cinq de ses soeurs la précèdent. Mais, soucieuse de prêter main forte à sa bonne maman qu’elle admire, la considérant comme une sainte, Marielle demeure au foyer durant deux ans avant de réaliser son rêve. Âgée de vingt-et-un ans, elle dit adieu à sa famille et entre au Noviciat le trente août 1950. Après un temps de formation à la vie religieuse, la jeune novice fait profession et reçoit le nom de soeur Sainte-Maria-Goretti. Ce jour-là, les siens partagent la fête et la joie rayonne sur tous les fronts.
Femme déterminée, au zèle discret, attentive aux besoins des jeunes, privilégiant les appauvris, notre soeur répond de tout coeur à l’obédience que l’autorité lui remet, enseignante à Richelieu. C’est le début d’une longue chaîne de lieux où elle tissera sa vie dans l’enseignement, durant quarante-trois années. Tout spécialement les élèves de Valcourt et d’Asbestos bénéficient de sa passion d’éducatrice et de sa grande compétence. Partout où elle passe, elle accorde priorité à l’enseignement religieux. Licenciée en cette matière, s’alimentant à la Parole de Dieu, elle se veut «porteuse de la Bonne Nouvelle» auprès des jeunes, et cela sur d’humbles chemins.
Alors que le rideau tombe sur sa vie d’enseignante en 1995, soeur Marielle oeuvre comme bénévole en pastorale. Entrée à la maison mère en 1999, son ardeur et son amour des jeunes se manifestent encore par des cours privés et l’aide aux devoirs. Sur les pas de la vénérable Élisabeth Bergeron, elle a marché au long des jours, se souvenant de la Parole : « Les petits ont demandé du pain et il n’y eut personne pour le leur rompre. » (Lm 4, 4).
En 2010, sa santé devenant plus fragile, ses pas ralentissent. À la mesure de ses forces, on la voit encore présente à la vie communautaire, assidue auprès des aînées qui souffrent de solitude ou disponible aux humbles tâches d’entretien. Tout au long des jours, soeur Marielle appuie son action sur l’intériorité qui l’habite. Au soir d’une vie lourde comme champ de blé, sa relation à Dieu est faite de confiance, de tendresse et de foi profonde. Daigne le Puissant la rétribuer largement au pays de l’Amour!
Berthe Champagne, s.j.s.h.