Bienvenue
Bonjour et bienvenue sur ce forum de généalogie
Partagez vos trouvailles, posez-nous vos questions
Il nous fera plaisir de vous aider dans vos recherches
et à tenter de résoudre vos énigmes
Vous avez des faits historiques à raconter
Rendez-vous dans la section des blogues
Recherches de parents et de familles biologiques, amis
Vous préférez discuter de tout et de rien,
retrouvez les amis autour du vieux poële
Vous pouvez aussi discuter entre amis sur le chat du forum
https://www.vosoriginesyourroots.org/chatbox/index.forum?
Le forum sans publicités, c'est possible,
par l'acquisition de points ou de crédits
Derniers sujets
Connexion
Ordre religieux
4 participants
Page 1 sur 1
Rcantin- colombos et colombines
- Messages : 2266
Appréciation + ou - : 63
Sexe : Patronymes recherchés : Patronymes recherchés
Re: Ordre religieux
je crois que c'est la communauté d'un Saint
[*]Dernière mise à jour 25 septembre 2008
[*]Corrections typographiques 14 octobre 2007
[*]
Tu as beaucoup d'histoire sur lui
[*][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Biographie et itinéraire spirituel du
Bienheureux Frédéric Janssoone (1838-1916)
Bienheureux Frédéric Janssoone (1838-1916)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
par Hermann Giguère
professeur associé à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval et supérieur général du Séminaire de Québec
par Hermann Giguère
professeur associé à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval et supérieur général du Séminaire de Québec
Homme à la personnalité complexe et apôtre infatigable, le "bon Père de Terre Sainte", comme on le désignait à son premier séjour au Québec en 1881, devenu pour nous le "bon Père Frédéric", a été béatifié par Jean-Paul II le 25 septembre 1988. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'Église catholique au Canada connaissait, grâce à l'immigration et à la natalité élevée des canadiens-français, un essor incroyable: érection de nouveaux évêchés, sept Conciles provinciaux à Québec (de 1851 à 1886), un Concile plénier (Québec 1909). En même temps la colonie nouvellement dotée d'une structure juridique fédérative (Acte de l'Amérique du Nord britannique 1867) se développait elle aussi rapidement. Dans cette Église en pleine ébullition où les conflits, acerbes parfois, n'étaient pas absents (ultramontains et libéraux, par exemple), le "bon Père Frédéric" a su capter le goût de nouvelles expressions de la foi et proposer le message évangélique dans toute son âpreté.
Des Flandres aux rives du Saint-Laurent
Frédéric Janssoone (qu'on appellera souvent dans les documents officiels Frédéric de Ghyvelde) naît le 9 novembre 1838 à Ghyvelde dans les Flandres françaises tout près de la Belgique. Dernier enfant d'un couple remarié (un veuf et une veuve), il est le quatrième enfant vivant de ce couple qui ensemble à leur mariage avait déjà sept autres enfants. Le foyer était imbibé de vie religieuse. Sa mère lisait des livres de spiritualité à haute voix en famille pendant le Carême comme c'était l'usage dans ce coin très catholique de la France. A dix ans, il perd son père Piere-Antoine qui meurt d'un cancer d'estomac le 13 janvier 1848. Malgré tout, en 1852, il peut commencer ses Humanités (études secondaires) au collège d'Hazebrouck alors que son frère Pierre commence sa philosophie au Grand Séminaire de Cambrai. En 1856, il devient commis-voyageur dans le textile à Estaires ayant dû arrêter ses études pour aider sa mère. A la mort de celle-ci, le 5 mai 1861, il a 23 ans. Il décide de terminer ses études, puis il entre en juin 1864 chez les Franciscains Observants qu'il a connus par le Tiers-Ordre. Il vivra "une lutte et des hésitations sans fin" au cours de ces années de décision, confie-t-il à sa soeur Victoire et à son frère Jean-Baptiste. Il est ordonné prêtre le 17 août 1870.
Jusqu'a son arrivée en Terre Sainte en 1876, il exerce divers ministères: aumônier militaire (quelques mois), sous-maître des novices à Branday; supérieur à Bordeaux, maison qu'il avait fondée avec deux autres confrères en 1871; prédication. Après son installation en Terre Sainte où les susceptibilités nationales causent toutes sortes de différends, il accepte finalement, en 1878, le poste de Vicaire Custodial qu'il occupe jusqu'en 1888. C'est pendant ce temps qu'il fait un bref séjour au Québec, en 1881-1882, invité par l'abbé Provencher, curé de Cap-Rouge près de Québec. Sa retraite prêchée à l'église de Jacques-Cartier, alors église des Congréganistes de la paroisse St-Roch à la Basse-Ville de Québec, est restée célèbre. Mgr Taschereau n'ayant pas apprécié certaines remarques du "bon Père de Terre Sainte" sur le "libéralisme", c'est plutôt à Trois-Rivières, grâce à l'abbé Luc Désilets, curé au Cap-de-la-Madeleine et vicaire général, qu'il décide d'établir le Commissariat de Terre Sainte. Celui-ci ne verra le jour qu'en 1888.
Avec le retour au Québec du Père Frédéric, le 13 juin 1888, une période de grand rayonnement spirituel et apostolique commence: prédications nombreuses aux Tertiaires et à divers groupes au Cap-de-la-Madeleine, au sanctuaire de la Réparation à Pointe-aux-Trembles à Montréal, chez les Franciscaines Missionnaires de Marie à Québec et dans toute la province; articles pour les Annales du Très Saint Rosaire et la Revue eucharistique, mariale et antonienne qu'il avait fondées et de nombreuses revues populaires de piété; livres d'édification comme La vie de Notre-Seigneur et la Vie de Saint François; gestion, direction et financement du Commissariat de Terre Sainte; soutien et implication directe dans le développement des pèlerinages au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap-de-la-Madeleine. Quelque temps après le jubilé d'or de sa profession religieuse, le Père Frédéric que son estomac fragile avait contraint toute sa vie à un menu surprenant parfois pour son entourage est emporté par un cancer d'estomac comme son père. C'était le 4 août 1916.
Physionomie spirituelle
La béatification du Père Frédéric a officiellement reconnu chez lui les signes d'une sainteté qui s'est épanouie dans une personnalité controversée par moments. Certains de ses confrères portaient des jugements sévères sur leur "bon Père". Ses attitudes, ses réticences, ses comportements les intriguaient. Par ailleurs, les foules le vénéraient et son apostolat marqué d'un élan peu commun était toujours motivé par le désir sincère de "la gloire de Dieu".
Est-il possible d'aller au coeur de ce que fut l'itinéraire spirituel du "bon Père", de pénétrer un peu ce mystère de la rencontre de Dieu qui s'offre à la liberté d'un être qui répond avec ce qu'il est: éducation, caractère, façons de voir?
La "figure calme, amaigrie et austère" du Père Frédéric, ses habitudes de vie, son vêtement renvoyaient immanquablement les interlocuteurs à François d'Assise: un François d'Assise dans le goût du XIXe siècle perçu avant tout dans sa rigueur, son détachement et son ascèse. C'était d'ailleurs cette tradition d'un franciscanisme fidèle à sa pureté primitive qui avait attiré le jeune Frédéric chez les Franciscains de la branche espagnole des Observants restaurés en France par le Père Aréso (la province française avait été érigée en 1860). L'annaliste du couvent des soeurs de Jésus-Marie à Québec note, en 1881, que le dîner du Père a consisté "dans une assiette de soupe et une pomme de terre", qu'"il jeûne tous les jours depuis qu'il est à Québec, ce qui fait trois semaines". "Il ne s'est pas encore couché dans un lit, ajoute-t-elle, mais il prend son repos sur le plancher". Imitation de François d'Assise dans son dénuement, mais aussi dans son acceptation inconditionnelle de la volonté de Dieu. Ce côté austère de la physionomie spirituelle du Père Frédéric à son époque a sans cesse suscité autour de lui des commentaires en général admiratifs, même si certains de ses confrères, parfois, y voyaient un souci d'édifier trop poussé. Cette imitation d'un François d'Assise tel que perçu dans la tradition des Observants a inspiré toute la vie du Père Frédéric. Il s'y est tenu fermement. La fidélité un peu rigide à son modèle ne doit pas nous cacher le chemin intérieur que le Père Frédéric a parcouru vers un abandon de plus en plus vécu au Seigneur.
L'histoire de ce chemin intérieur, de son itinéraire spirituel personnel est jalonnée de "passages", de "crises" dont la nature nous échappe en partie: moments de dépression, santé délabrée, périodes de repos (jusqu'à un an en 1884), retraite à l'écart... N'est-ce pas à travers ces temps de "nuits" que le Seigneur vient lui-même prendre de plus en plus l'initiative dans la vie de cet homme plein de ressources, réalisateur et organisateur? Mystère d'un chemin où petit à petit il apprend à céder, jusqu'au centre de lui-même, à l'appel insistant de son "Seigneur et Maître" dans un combat sans cesse repris, dans une tension spirituelle bienfaisante et dans le mouvement de "nuits" intérieures purifiantes.
Cette esquisse de la physionomie spirituelle du Père Frédéric mériterait d'être poursuivie en parcourant avec un regard neuf l'abondante documentation disponible. Sa sainteté n'en apparaîtrait que plus actuelle.
Missionnaire de l'Évangile
On ne cernerait pas correctement la physionomie spirituelle du Père Frédéric si on la séparait de son apostolat. En effet, il a exercé ses dons de diplomate, d'écrivain, de prédicateur, de solliciteur de fonds dans un esprit qu'aujourd'hui on qualifie volontiers "d'esprit missionnaire", consacré tout entier à l'annonce de la Bonne Nouvelle du salut.
Ses méthodes "missionnaires" sont pour une grande partie périmées pour nous, mais on ne peut s'empêcher d'y reconnaître ce qu'aujourd'hui on cherche avec insistance: la créativité, l'adaptation aux personnes visées, la puissance évocatrice, la proclamation de la Seigneurie de Jésus, le radicalisme évangélique. A travers ses marathons de prédication ( 20 heures presque d'affilée à Montréal en 1896), à travers les dévotions proposées (indulgence de la Portioncule, chemin de croix en plein air, cordon de saint François, pèlerinages à Notre-Dame-du-Cap, consécration à Marie Reine du T.S.Rosaire, vénération pour Notre-Dame des Sept Douleurs), à travers les reliques de Terre Sainte, à travers ses écrits de piété, ses directoires pour le Tiers-Ordre franciscain, c'est toujours le même souci de rejoindre les gens dans l'annonce du mystère du Christ Mort et Ressuscité qui le guide
Dans une Église qui marque toute la vie du peuple canadien-français de cette époque, il apporte un vent évangélique imprégné du souvenir de la terre de Jésus. Il se fait l'apôtre d'une dévotion tendre pour la personne même de Jésus. Cette orientation concrète de l'annonce de l'évangile était bien faite pour toucher des gens à la foi simple et en même temps elle invitait à un radicalisme qui ne peut jamais être dissocié de l'évangile. L'appel à la conversion a retenti dans la bouche du Père Frédéric avec une force convaincante à l'exemple de Saint Léonard de Port-Maurice (1676-1751) qu'il admirait et dont la prédication l'a inspiré.
Conclusion
Le Père Frédéric représente bien cette spiritualité de la renaissance catholique du milieu du XIXe siècle fondée sur les confréries, sur la prédication visant la conversion et sur la fidélité aux obligations de la religion. Il a trouvé au Québec de son temps, dans une Église prenant de plus en plus le caractère qu'on lui connaîtra jusqu'en 1960, un milieu ardent et réceptif à cette spiritualité. Celle-ci comme sa pastorale veut raffermir et stimuler la foi catholique et susciter une pratique rigoureuse de la religion. L'originalité du Père Frédéric restera d'avoir donné jusqu'au bout le témoignage de la primauté du surnaturel et du spirituel ardemment défendue et annoncée à des milliers de gens dans un langage populaire et avec des moyens qui les rejoignaient et les nourrissaient. Cette primauté du spirituel vécue à l'école de François d'Assise a imprégné ses comportements, au point où à la fin de sa vie on reconnaissait en lui ces fruits de l'Esprit qui font les saints, comme le faisait ce brave citoyen de St-Pierre-de-Broughton dans le diocèse de Québec qui l'appelait tout bonnement le "saint Père" devant le cardinal Bégin, archevêque de Québec, qui aimait raconter cet épisode.
Le "bon Père Frédéric", un des "saints des années 1900" nous invite par l'accueil à celui qui seul est Saint à devenir nous aussi des reflets de Sa sainteté, des "saints de l'an 2000".
Des Flandres aux rives du Saint-Laurent
Frédéric Janssoone (qu'on appellera souvent dans les documents officiels Frédéric de Ghyvelde) naît le 9 novembre 1838 à Ghyvelde dans les Flandres françaises tout près de la Belgique. Dernier enfant d'un couple remarié (un veuf et une veuve), il est le quatrième enfant vivant de ce couple qui ensemble à leur mariage avait déjà sept autres enfants. Le foyer était imbibé de vie religieuse. Sa mère lisait des livres de spiritualité à haute voix en famille pendant le Carême comme c'était l'usage dans ce coin très catholique de la France. A dix ans, il perd son père Piere-Antoine qui meurt d'un cancer d'estomac le 13 janvier 1848. Malgré tout, en 1852, il peut commencer ses Humanités (études secondaires) au collège d'Hazebrouck alors que son frère Pierre commence sa philosophie au Grand Séminaire de Cambrai. En 1856, il devient commis-voyageur dans le textile à Estaires ayant dû arrêter ses études pour aider sa mère. A la mort de celle-ci, le 5 mai 1861, il a 23 ans. Il décide de terminer ses études, puis il entre en juin 1864 chez les Franciscains Observants qu'il a connus par le Tiers-Ordre. Il vivra "une lutte et des hésitations sans fin" au cours de ces années de décision, confie-t-il à sa soeur Victoire et à son frère Jean-Baptiste. Il est ordonné prêtre le 17 août 1870.
Jusqu'a son arrivée en Terre Sainte en 1876, il exerce divers ministères: aumônier militaire (quelques mois), sous-maître des novices à Branday; supérieur à Bordeaux, maison qu'il avait fondée avec deux autres confrères en 1871; prédication. Après son installation en Terre Sainte où les susceptibilités nationales causent toutes sortes de différends, il accepte finalement, en 1878, le poste de Vicaire Custodial qu'il occupe jusqu'en 1888. C'est pendant ce temps qu'il fait un bref séjour au Québec, en 1881-1882, invité par l'abbé Provencher, curé de Cap-Rouge près de Québec. Sa retraite prêchée à l'église de Jacques-Cartier, alors église des Congréganistes de la paroisse St-Roch à la Basse-Ville de Québec, est restée célèbre. Mgr Taschereau n'ayant pas apprécié certaines remarques du "bon Père de Terre Sainte" sur le "libéralisme", c'est plutôt à Trois-Rivières, grâce à l'abbé Luc Désilets, curé au Cap-de-la-Madeleine et vicaire général, qu'il décide d'établir le Commissariat de Terre Sainte. Celui-ci ne verra le jour qu'en 1888.
Avec le retour au Québec du Père Frédéric, le 13 juin 1888, une période de grand rayonnement spirituel et apostolique commence: prédications nombreuses aux Tertiaires et à divers groupes au Cap-de-la-Madeleine, au sanctuaire de la Réparation à Pointe-aux-Trembles à Montréal, chez les Franciscaines Missionnaires de Marie à Québec et dans toute la province; articles pour les Annales du Très Saint Rosaire et la Revue eucharistique, mariale et antonienne qu'il avait fondées et de nombreuses revues populaires de piété; livres d'édification comme La vie de Notre-Seigneur et la Vie de Saint François; gestion, direction et financement du Commissariat de Terre Sainte; soutien et implication directe dans le développement des pèlerinages au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap-de-la-Madeleine. Quelque temps après le jubilé d'or de sa profession religieuse, le Père Frédéric que son estomac fragile avait contraint toute sa vie à un menu surprenant parfois pour son entourage est emporté par un cancer d'estomac comme son père. C'était le 4 août 1916.
Physionomie spirituelle
La béatification du Père Frédéric a officiellement reconnu chez lui les signes d'une sainteté qui s'est épanouie dans une personnalité controversée par moments. Certains de ses confrères portaient des jugements sévères sur leur "bon Père". Ses attitudes, ses réticences, ses comportements les intriguaient. Par ailleurs, les foules le vénéraient et son apostolat marqué d'un élan peu commun était toujours motivé par le désir sincère de "la gloire de Dieu".
Est-il possible d'aller au coeur de ce que fut l'itinéraire spirituel du "bon Père", de pénétrer un peu ce mystère de la rencontre de Dieu qui s'offre à la liberté d'un être qui répond avec ce qu'il est: éducation, caractère, façons de voir?
La "figure calme, amaigrie et austère" du Père Frédéric, ses habitudes de vie, son vêtement renvoyaient immanquablement les interlocuteurs à François d'Assise: un François d'Assise dans le goût du XIXe siècle perçu avant tout dans sa rigueur, son détachement et son ascèse. C'était d'ailleurs cette tradition d'un franciscanisme fidèle à sa pureté primitive qui avait attiré le jeune Frédéric chez les Franciscains de la branche espagnole des Observants restaurés en France par le Père Aréso (la province française avait été érigée en 1860). L'annaliste du couvent des soeurs de Jésus-Marie à Québec note, en 1881, que le dîner du Père a consisté "dans une assiette de soupe et une pomme de terre", qu'"il jeûne tous les jours depuis qu'il est à Québec, ce qui fait trois semaines". "Il ne s'est pas encore couché dans un lit, ajoute-t-elle, mais il prend son repos sur le plancher". Imitation de François d'Assise dans son dénuement, mais aussi dans son acceptation inconditionnelle de la volonté de Dieu. Ce côté austère de la physionomie spirituelle du Père Frédéric à son époque a sans cesse suscité autour de lui des commentaires en général admiratifs, même si certains de ses confrères, parfois, y voyaient un souci d'édifier trop poussé. Cette imitation d'un François d'Assise tel que perçu dans la tradition des Observants a inspiré toute la vie du Père Frédéric. Il s'y est tenu fermement. La fidélité un peu rigide à son modèle ne doit pas nous cacher le chemin intérieur que le Père Frédéric a parcouru vers un abandon de plus en plus vécu au Seigneur.
L'histoire de ce chemin intérieur, de son itinéraire spirituel personnel est jalonnée de "passages", de "crises" dont la nature nous échappe en partie: moments de dépression, santé délabrée, périodes de repos (jusqu'à un an en 1884), retraite à l'écart... N'est-ce pas à travers ces temps de "nuits" que le Seigneur vient lui-même prendre de plus en plus l'initiative dans la vie de cet homme plein de ressources, réalisateur et organisateur? Mystère d'un chemin où petit à petit il apprend à céder, jusqu'au centre de lui-même, à l'appel insistant de son "Seigneur et Maître" dans un combat sans cesse repris, dans une tension spirituelle bienfaisante et dans le mouvement de "nuits" intérieures purifiantes.
Cette esquisse de la physionomie spirituelle du Père Frédéric mériterait d'être poursuivie en parcourant avec un regard neuf l'abondante documentation disponible. Sa sainteté n'en apparaîtrait que plus actuelle.
Missionnaire de l'Évangile
On ne cernerait pas correctement la physionomie spirituelle du Père Frédéric si on la séparait de son apostolat. En effet, il a exercé ses dons de diplomate, d'écrivain, de prédicateur, de solliciteur de fonds dans un esprit qu'aujourd'hui on qualifie volontiers "d'esprit missionnaire", consacré tout entier à l'annonce de la Bonne Nouvelle du salut.
Ses méthodes "missionnaires" sont pour une grande partie périmées pour nous, mais on ne peut s'empêcher d'y reconnaître ce qu'aujourd'hui on cherche avec insistance: la créativité, l'adaptation aux personnes visées, la puissance évocatrice, la proclamation de la Seigneurie de Jésus, le radicalisme évangélique. A travers ses marathons de prédication ( 20 heures presque d'affilée à Montréal en 1896), à travers les dévotions proposées (indulgence de la Portioncule, chemin de croix en plein air, cordon de saint François, pèlerinages à Notre-Dame-du-Cap, consécration à Marie Reine du T.S.Rosaire, vénération pour Notre-Dame des Sept Douleurs), à travers les reliques de Terre Sainte, à travers ses écrits de piété, ses directoires pour le Tiers-Ordre franciscain, c'est toujours le même souci de rejoindre les gens dans l'annonce du mystère du Christ Mort et Ressuscité qui le guide
Dans une Église qui marque toute la vie du peuple canadien-français de cette époque, il apporte un vent évangélique imprégné du souvenir de la terre de Jésus. Il se fait l'apôtre d'une dévotion tendre pour la personne même de Jésus. Cette orientation concrète de l'annonce de l'évangile était bien faite pour toucher des gens à la foi simple et en même temps elle invitait à un radicalisme qui ne peut jamais être dissocié de l'évangile. L'appel à la conversion a retenti dans la bouche du Père Frédéric avec une force convaincante à l'exemple de Saint Léonard de Port-Maurice (1676-1751) qu'il admirait et dont la prédication l'a inspiré.
Conclusion
Le Père Frédéric représente bien cette spiritualité de la renaissance catholique du milieu du XIXe siècle fondée sur les confréries, sur la prédication visant la conversion et sur la fidélité aux obligations de la religion. Il a trouvé au Québec de son temps, dans une Église prenant de plus en plus le caractère qu'on lui connaîtra jusqu'en 1960, un milieu ardent et réceptif à cette spiritualité. Celle-ci comme sa pastorale veut raffermir et stimuler la foi catholique et susciter une pratique rigoureuse de la religion. L'originalité du Père Frédéric restera d'avoir donné jusqu'au bout le témoignage de la primauté du surnaturel et du spirituel ardemment défendue et annoncée à des milliers de gens dans un langage populaire et avec des moyens qui les rejoignaient et les nourrissaient. Cette primauté du spirituel vécue à l'école de François d'Assise a imprégné ses comportements, au point où à la fin de sa vie on reconnaissait en lui ces fruits de l'Esprit qui font les saints, comme le faisait ce brave citoyen de St-Pierre-de-Broughton dans le diocèse de Québec qui l'appelait tout bonnement le "saint Père" devant le cardinal Bégin, archevêque de Québec, qui aimait raconter cet épisode.
Le "bon Père Frédéric", un des "saints des années 1900" nous invite par l'accueil à celui qui seul est Saint à devenir nous aussi des reflets de Sa sainteté, des "saints de l'an 2000".
[*]Dernière mise à jour 25 septembre 2008
[*]Corrections typographiques 14 octobre 2007
Tu as beaucoup d'histoire sur lui
[*][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
René Arbour- Admin
- Messages : 23133
Appréciation + ou - : 294
Sexe : Patronymes recherchés : Arbour, Harbour, de Carufel, Beaudry, Binette, Theriault, Thouin, Pelletier, Dumas, Dubreuil, Fournier,
Je possède fichier de 89962 personnes. Je publie sur mes sites environ 350 milles personnes.
Emploi/loisirs : Retraité, Généalogie
Programme Généalogique : Heradis 23Pro,/ Tree Family Maker,/ Ancestry
Re: Ordre religieux
Le Père Frédéric a été béatifié par le pape Jean-Paul II le 25 septembre 1988. Alors que l’Église canadienne espère sa canonisation prochaine, une visite au musée vous fera découvrir un homme aimant et aimé, tant au Québec où il a vécu près de 30 ans, qu’en Terre Sainte où il a œuvré pendant 14 ans.
Des peintures, des reproductions grandeur nature, des sculptures tout comme des sculptures miniatures illustrent la vie de cet homme ami et confident du Saint Frère André. Par la collection du musée, les visiteurs apprendront à connaître ce témoin du Prodige des yeux au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap où il fut directeur des pèlerinages pendant 14 ans.
Une visite au musée, c’est découvrir la bonté, la générosité et la charité d’un grand homme historique.
Avril à décembre
Mardi au samedi
De 10 h à 12 h et de 13 h à 17 h
Dimanche : 13 h à 17 h
Des peintures, des reproductions grandeur nature, des sculptures tout comme des sculptures miniatures illustrent la vie de cet homme ami et confident du Saint Frère André. Par la collection du musée, les visiteurs apprendront à connaître ce témoin du Prodige des yeux au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap où il fut directeur des pèlerinages pendant 14 ans.
Une visite au musée, c’est découvrir la bonté, la générosité et la charité d’un grand homme historique.
Avril à décembre
Mardi au samedi
De 10 h à 12 h et de 13 h à 17 h
Dimanche : 13 h à 17 h
Dernière édition par genealpha le Mar 26 Nov 2013, 11:52, édité 4 fois
René Arbour- Admin
- Messages : 23133
Appréciation + ou - : 294
Sexe : Patronymes recherchés : Arbour, Harbour, de Carufel, Beaudry, Binette, Theriault, Thouin, Pelletier, Dumas, Dubreuil, Fournier,
Je possède fichier de 89962 personnes. Je publie sur mes sites environ 350 milles personnes.
Emploi/loisirs : Retraité, Généalogie
Programme Généalogique : Heradis 23Pro,/ Tree Family Maker,/ Ancestry
Re: Ordre religieux
ta grand-mère a été religieuse..
ma mère est entrée chez les Soeurs et est ressortie après 2 ans.., par les religieuses lui disant que c'était pas sa place. Elle passait son temps à pleurer
ma mère est entrée chez les Soeurs et est ressortie après 2 ans.., par les religieuses lui disant que c'était pas sa place. Elle passait son temps à pleurer
René Arbour- Admin
- Messages : 23133
Appréciation + ou - : 294
Sexe : Patronymes recherchés : Arbour, Harbour, de Carufel, Beaudry, Binette, Theriault, Thouin, Pelletier, Dumas, Dubreuil, Fournier,
Je possède fichier de 89962 personnes. Je publie sur mes sites environ 350 milles personnes.
Emploi/loisirs : Retraité, Généalogie
Programme Généalogique : Heradis 23Pro,/ Tree Family Maker,/ Ancestry
Re: Ordre religieux
Bonjour
Merci pour ces informations. Je pense, en regardant sa représentation en peinture, que c'est bien celui que je cherchais. Mon père a une photo de lui, je vais la numériser dès que j'ai une chance.
Non ma grand-mère n'a pas été religieuse. Elle, sa mère et une de ses soeurs étaient membres de cet ordre religieux dont je cherche le nom et qui a vraisemblement été formé par le Père Frédéric ou un de ses adeptes. Comme sur la photo dans mon message initial, les membres avaient une tunique et le cordon Franciscains mais en plus, dumoins les trois que j'ai mentionné, avaient une ceinture avec un silice qui leur meurtrissait la chair comme dans le film 'Le code Da Vinci'. Les trois femmes ont été inhumées avec leur tunique. Ma grand mère est décédée alors que j'avais dix ans et j'étais chez-elle quand elle est morte et c'est là que j'ai vu sa blessure à la taille mais je croyais qu'elle s'était blessé avec ses ciseaux. C'est en voyant le film que j'ai fait le lien.
Je sais pas ou t'a trouvé ces informations mais moi, sur internet j'ai rien trouvé.
Tu parles d'un musée, as-tu ses coordonnées ?
Merci encore
Jacques
Merci pour ces informations. Je pense, en regardant sa représentation en peinture, que c'est bien celui que je cherchais. Mon père a une photo de lui, je vais la numériser dès que j'ai une chance.
Non ma grand-mère n'a pas été religieuse. Elle, sa mère et une de ses soeurs étaient membres de cet ordre religieux dont je cherche le nom et qui a vraisemblement été formé par le Père Frédéric ou un de ses adeptes. Comme sur la photo dans mon message initial, les membres avaient une tunique et le cordon Franciscains mais en plus, dumoins les trois que j'ai mentionné, avaient une ceinture avec un silice qui leur meurtrissait la chair comme dans le film 'Le code Da Vinci'. Les trois femmes ont été inhumées avec leur tunique. Ma grand mère est décédée alors que j'avais dix ans et j'étais chez-elle quand elle est morte et c'est là que j'ai vu sa blessure à la taille mais je croyais qu'elle s'était blessé avec ses ciseaux. C'est en voyant le film que j'ai fait le lien.
Je sais pas ou t'a trouvé ces informations mais moi, sur internet j'ai rien trouvé.
Tu parles d'un musée, as-tu ses coordonnées ?
Merci encore
Jacques
René Arbour- Admin
- Messages : 23133
Appréciation + ou - : 294
Sexe : Patronymes recherchés : Arbour, Harbour, de Carufel, Beaudry, Binette, Theriault, Thouin, Pelletier, Dumas, Dubreuil, Fournier,
Je possède fichier de 89962 personnes. Je publie sur mes sites environ 350 milles personnes.
Emploi/loisirs : Retraité, Généalogie
Programme Généalogique : Heradis 23Pro,/ Tree Family Maker,/ Ancestry
Re: Ordre religieux
Frédéric Jansoone
[color][font][ltr]
Frédéric Janssoone (9 novembre 1838 - 4 août 1916) est né àGhyvelde, dans le nord de la France, tout près de la frontière belge, dans un foyer très religieux.
C'est un bienheureux catholique célébré le 5 août au Canada et le4 août1 ailleurs.
[/ltr][/font][/color]
[color][font][ltr]
Origines, études et entrée en religion[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
A l'âge de 10 ans, il perd son père.
En 1852 il commence ses Humanités (études secondaires) au collège d'Hazebrouck tandis que son frère Pierre commence sa philosophie au Grand Séminaire de Cambrai.
En 1856, il devient commis-voyageur dans le textile à Estairesayant du interrompre ses études pour aider sa mère. Cette dernière meurt alors qu'il n'avait que 23 ans, Il décide toutefois de terminer ses études.
Il entre en juin 1864 chez les Franciscains Observants qu'il a connus par le Tiers-Ordre et sera ordonné prêtre le 17 août 1870. Il exerce alors différents ministères: aumônier militaire (quelques mois), sous-maître des novices à Branday, supérieur à Bordeaux, maison qu'il avait fondée avec deux autres confrères en 1871.
Peu de temps après, il s'installe en Terre Sainte où il occupe le poste de Vicaire Custodial de 1878 à 1888.
En 1881-1882, Frédéric Janssoone fait un séjour au Canada, invité par l'abbé Provencher, curé de Cap-Rouge près deQuébec, mais son intervention ne plût pas tellement à l'évêque, Mgr Taschereau. C'est donc plutôt à Trois-Rivières, qu'il décida, avec l'aide de l'abbé Luc Désilets, d'établir, en 1888, le Commissariat de Terre Sainte.
Sa vie au Québec[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
Le 13 juin 1888, il s'installe au Québec, dans la paroisse de Notre-Dame du Cap, à Trois-Rivières, où il a œuvré, jusqu'à l'arrivée des Oblats de Marie Immaculée en 1902, et où il est mort, d'un cancer à l'estomac le 4 août 1916. Ses actions sont nombreuses :
[/ltr][/font][/color]
Articles pour les Annales du Très Saint Rosaire et la Revue eucharistique, mariale et antonienne qu'il avait fondées en 1892 et de nombreuses revues populaires de piété.
Livres d'édification comme La vie de Notre-Seigneur et la Vie de Saint François.
Gestion, direction et financement du Commissariat de Terre Sainte.
Soutien et implication directe dans le développement des pèlerinages au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap.
[color][font][ltr]
« Le Père Frédéric représente bien cette spiritualité de la renaissance catholique du milieu du XIXe siècle fondée sur les confréries, sur la prédication visant la conversion et sur la fidélité aux obligations de la religion. » - Hermann Giguère, professeur associé à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval et supérieur général du Séminaire de Québec.
« Son originalité restera d'avoir donné jusqu'au bout le témoignage de la primauté du surnaturel et du spirituel ardemment défendu et annoncée à des milliers de gens dans un langage populaire et avec des moyens qui les rejoignaient et les nourrissaient ». (id)
Sa vie pendant toute cette période, et toute la fin de sa vie est donc fortement liée à la communauté de la Basilique Notre-Dame du Cap.
Un miracle décisif[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
le prodige des yeux
Le 22 juin 1888, vers 19 heures, 3 hommes entrèrent prier dans la petite église nouvellement dédiée à la Vierge du Rosaire au sanctuaire de Notre-Dame du Cap, le curé Désilets, le père Frédéric et M. Pierre Lacroix. Pendant qu'ils priaient il se produisit un évènement que le Père Frédéric a lui-même raconté : "La statue de la Vierge, qui a les yeux entièrement baissés, avait les yeux grandement ouverts; le regard de la Vierge était fixe; elle regardait devant elle, droit à sa hauteur. L'illusion était difficile : son visage se trouvait en pleine lumière par suite du soleil qui luisait à travers une fenêtre et éclairait parfaitement tout le sanctuaire. Ses yeux étaient noirs, bien formés et en pleine harmonie avec l'ensemble du visage. Le regard de la Vierge était celui d'une personne vivante; il avait une expression de sévérité, mêlée de tristesse. Ce prodige a duré approximativement de cinq à dix minutes."
Fête[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
Le 4 août. Au Canada, la célébration en est reportée au 5 août.
Citations[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
« Vous nous avez envoyé un saint; un saint et un religieux d'une puissance extraordinaire. On se le dispute littéralement. Les malades le cherchent et le suivent partout. C'est un homme de Dieu. Plus on voit cet homme de près, plus on le vénère et on l'admire. Si vous voyez ses supérieurs, vous pouvez les assurer qu'il vit comme un saint. Il faut vivre avec cet homme extraordinaire pour voir ce qu'il y a en lui de vertu, d'intelligence, de cœur et de noblesse. » (Luc Désilets - Curé, 1881)
Béatification[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
Le "Bon père Frédéric", comme on l'appelait au Québec, a été béatifié par Jean-Paul II le 25 septembre 1988.[/ltr][/font][/color]
Bienheureux Frédéric Janssoone | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Frédéric Janssoone | |
9 novembre 1838 Ghyvelde | |
4 août 1916 (à 78 ans) Québec | |
Française | |
25 septembre 1988 par Jean-Paul II | |
l'Église catholique romaine | |
5 août au Canada 4 août ailleurs. | |
modifier [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] |
Frédéric Janssoone (9 novembre 1838 - 4 août 1916) est né àGhyvelde, dans le nord de la France, tout près de la frontière belge, dans un foyer très religieux.
C'est un bienheureux catholique célébré le 5 août au Canada et le4 août1 ailleurs.
[/ltr][/font][/color]
[ltr]Sommaire
[masquer] [/ltr]
[masquer] [/ltr]
- 1 Origines, études et entrée en religion
- 2 Sa vie au Québec
- 3 Un miracle décisif
- 4 Fête
- 5 Citations
- 6 Béatification
- 7 Références
- 8 Voir aussi
- 8.1 Articles connexes
- 8.2 Liens externes
[color][font][ltr]
Origines, études et entrée en religion[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
A l'âge de 10 ans, il perd son père.
En 1852 il commence ses Humanités (études secondaires) au collège d'Hazebrouck tandis que son frère Pierre commence sa philosophie au Grand Séminaire de Cambrai.
En 1856, il devient commis-voyageur dans le textile à Estairesayant du interrompre ses études pour aider sa mère. Cette dernière meurt alors qu'il n'avait que 23 ans, Il décide toutefois de terminer ses études.
Il entre en juin 1864 chez les Franciscains Observants qu'il a connus par le Tiers-Ordre et sera ordonné prêtre le 17 août 1870. Il exerce alors différents ministères: aumônier militaire (quelques mois), sous-maître des novices à Branday, supérieur à Bordeaux, maison qu'il avait fondée avec deux autres confrères en 1871.
Peu de temps après, il s'installe en Terre Sainte où il occupe le poste de Vicaire Custodial de 1878 à 1888.
En 1881-1882, Frédéric Janssoone fait un séjour au Canada, invité par l'abbé Provencher, curé de Cap-Rouge près deQuébec, mais son intervention ne plût pas tellement à l'évêque, Mgr Taschereau. C'est donc plutôt à Trois-Rivières, qu'il décida, avec l'aide de l'abbé Luc Désilets, d'établir, en 1888, le Commissariat de Terre Sainte.
Sa vie au Québec[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
Le 13 juin 1888, il s'installe au Québec, dans la paroisse de Notre-Dame du Cap, à Trois-Rivières, où il a œuvré, jusqu'à l'arrivée des Oblats de Marie Immaculée en 1902, et où il est mort, d'un cancer à l'estomac le 4 août 1916. Ses actions sont nombreuses :
[/ltr][/font][/color]
- Prédications
- au Cap-de-la-Madeleine,
- au sanctuaire de la Réparation à Pointe-aux-Trembles à Montréal,
- chez les Franciscaines Missionnaires de Marie à Québec et dans toute la province.
« Le Père Frédéric représente bien cette spiritualité de la renaissance catholique du milieu du XIXe siècle fondée sur les confréries, sur la prédication visant la conversion et sur la fidélité aux obligations de la religion. » - Hermann Giguère, professeur associé à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval et supérieur général du Séminaire de Québec.
« Son originalité restera d'avoir donné jusqu'au bout le témoignage de la primauté du surnaturel et du spirituel ardemment défendu et annoncée à des milliers de gens dans un langage populaire et avec des moyens qui les rejoignaient et les nourrissaient ». (id)
Sa vie pendant toute cette période, et toute la fin de sa vie est donc fortement liée à la communauté de la Basilique Notre-Dame du Cap.
Un miracle décisif[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
le prodige des yeux
Le 22 juin 1888, vers 19 heures, 3 hommes entrèrent prier dans la petite église nouvellement dédiée à la Vierge du Rosaire au sanctuaire de Notre-Dame du Cap, le curé Désilets, le père Frédéric et M. Pierre Lacroix. Pendant qu'ils priaient il se produisit un évènement que le Père Frédéric a lui-même raconté : "La statue de la Vierge, qui a les yeux entièrement baissés, avait les yeux grandement ouverts; le regard de la Vierge était fixe; elle regardait devant elle, droit à sa hauteur. L'illusion était difficile : son visage se trouvait en pleine lumière par suite du soleil qui luisait à travers une fenêtre et éclairait parfaitement tout le sanctuaire. Ses yeux étaient noirs, bien formés et en pleine harmonie avec l'ensemble du visage. Le regard de la Vierge était celui d'une personne vivante; il avait une expression de sévérité, mêlée de tristesse. Ce prodige a duré approximativement de cinq à dix minutes."
Fête[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
Le 4 août. Au Canada, la célébration en est reportée au 5 août.
Citations[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
« Vous nous avez envoyé un saint; un saint et un religieux d'une puissance extraordinaire. On se le dispute littéralement. Les malades le cherchent et le suivent partout. C'est un homme de Dieu. Plus on voit cet homme de près, plus on le vénère et on l'admire. Si vous voyez ses supérieurs, vous pouvez les assurer qu'il vit comme un saint. Il faut vivre avec cet homme extraordinaire pour voir ce qu'il y a en lui de vertu, d'intelligence, de cœur et de noblesse. » (Luc Désilets - Curé, 1881)
Béatification[ltr][modifier | modifier le code][/ltr]
Le "Bon père Frédéric", comme on l'appelait au Québec, a été béatifié par Jean-Paul II le 25 septembre 1988.[/ltr][/font][/color]
ghislaine- colombos et colombines
- Messages : 1452
Appréciation + ou - : 52
Sexe : Patronymes recherchés : Patronymes recherchés
belisle lefebvre meagher dicaire prefontaine raby dufresne
Sujets similaires
» Reconnaissance '' L'Ordre du Mérite ''
» Reconnaissance "L'Ordre du Mérite"
» fraternité du tiers ordre
» Patrimoine religieux.
» Est-ce que les Religieux et Religieuses du Canada vous sont utiles?
» Reconnaissance "L'Ordre du Mérite"
» fraternité du tiers ordre
» Patrimoine religieux.
» Est-ce que les Religieux et Religieuses du Canada vous sont utiles?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 22:12 par rogerblais
» La liste de tous les décès de Gordon Smith né en 1929
Mar 19 Nov 2024, 21:08 par Patbowser720
» François Desjardins
Mar 19 Nov 2024, 07:41 par jacquesv
» Valence Jean
Lun 18 Nov 2024, 21:26 par JayPea50
» Beaudoin-Carpenter-Martin
Lun 18 Nov 2024, 18:03 par rogerblais
» Édouard Arcand / Marie Lefebvre
Lun 18 Nov 2024, 17:08 par Julien Saucier
» Louis Parent / Marie Robitaille
Lun 18 Nov 2024, 17:04 par Julien Saucier
» Noëlla Ouellette
Lun 18 Nov 2024, 10:46 par emerilda
» Gilbert Ouellette
Lun 18 Nov 2024, 10:39 par emerilda
» Pierre Bardier et Hermine Hebert
Dim 17 Nov 2024, 21:11 par rogerblais
» Joseph Poirier + Alma Vermette
Sam 16 Nov 2024, 12:33 par ALeduc17
» Anctil-Roy-Desjardins
Sam 16 Nov 2024, 09:21 par emerilda
» Anctil
Ven 15 Nov 2024, 16:13 par emerilda
» Mariage
Mer 13 Nov 2024, 05:17 par jojofill
» Charles Routhier /Adélaïde Brunet
Lun 11 Nov 2024, 19:43 par Julien Saucier
» Charles Bourget / Émilie Turgeon
Lun 11 Nov 2024, 09:27 par Julien Saucier
» Augustin Prudhomme/ Henriette Falardeau
Lun 11 Nov 2024, 09:23 par Julien Saucier
» Charles Laroche / Thérèse Mailloux
Lun 11 Nov 2024, 09:18 par Julien Saucier
» Joseph Bardier et Exerile Gouin
Dim 10 Nov 2024, 17:28 par esteban22
» Charles Martel / Élisabeth Daigle
Dim 10 Nov 2024, 12:25 par rogerblais
» Benjamin Lafrance / Aurélie Lacombe
Dim 10 Nov 2024, 11:45 par Julien Saucier
» Martel-Côté
Dim 10 Nov 2024, 09:59 par emerilda
» Joachim Fortier / Amanda Auger
Sam 09 Nov 2024, 21:37 par Julien Saucier
» les enfants du couple benoit et bardier
Jeu 07 Nov 2024, 18:17 par esteban22
» Trois interrogations sur les Choquet
Jeu 07 Nov 2024, 17:18 par rogerblais
» Lucienne Anctil
Mer 06 Nov 2024, 15:37 par emerilda
» Emile Erickson - Therese Boudreau
Mer 06 Nov 2024, 09:01 par Gerald Boudreau
» Charles Fortin / Madeleine Laflamme
Mar 05 Nov 2024, 09:35 par rogerblais
» Arthjur Boudreau Marguerite St-Pierre
Sam 02 Nov 2024, 07:12 par langlois marc
» Morel & Perron
Ven 01 Nov 2024, 16:57 par rogerblais
» -Carpenter au Manitoba
Ven 01 Nov 2024, 14:07 par fraxavier
» Jean JOseph Larouche et Beatrice Laforest
Ven 01 Nov 2024, 13:40 par langlois marc
» Beaudoin-Rock
Jeu 31 Oct 2024, 20:30 par fraxavier
» Olympe Vézina
Mer 30 Oct 2024, 10:39 par rogerblais
» Chassé-Soucy
Lun 28 Oct 2024, 18:24 par emerilda
» Olivier Paré
Lun 28 Oct 2024, 17:01 par rogerblais
» Rosaire Duchesne et Jeanne Papillon
Lun 28 Oct 2024, 14:56 par langlois marc
» Elias Isaie Privé et Marie Louise Dubois
Dim 27 Oct 2024, 18:34 par langlois marc
» Édouard Antoine Routhier / Gertrude St-Jacques
Sam 26 Oct 2024, 09:49 par Julien Saucier
» Les décès de Raymond Boucher et Nicole Smith
Ven 25 Oct 2024, 13:12 par Mariage2500
» Antoine Jean Routhier / Blanche Gingras
Ven 25 Oct 2024, 11:53 par rogerblais
» Amédée Roy / Blanche Lemieux
Ven 25 Oct 2024, 10:44 par rogerblais
» Beaudoin & Carpenter
Ven 25 Oct 2024, 08:56 par rogerblais
» Jacques Lemieux / Gabrielle Dessane
Mer 23 Oct 2024, 20:10 par Julien Saucier
» Armand Périgny / Alice Blain
Mer 23 Oct 2024, 19:55 par Julien Saucier
» Joseph Prosper Donat Fortier
Mer 23 Oct 2024, 16:36 par rogerblais
» Antonio Fortin - Adélard Fortin - Adélard Gérard Fortin - Claire Thérèse Rita Fortin
Mer 23 Oct 2024, 15:40 par rogerblais
» Mariage de Renold Dumas et Sonia L'Italien
Mer 23 Oct 2024, 00:49 par Denise Doré
» Thérèse Aubin-Chamberland
Mar 22 Oct 2024, 16:05 par emerilda
» Lucien Fortin / Thérèse Fortier
Mar 22 Oct 2024, 11:39 par Julien Saucier
» Prosper Gagné / Philomene Tremblay
Lun 21 Oct 2024, 20:16 par Julien Saucier
» Thomas Robichaud / Yvonne Tremblay
Lun 21 Oct 2024, 20:10 par Julien Saucier
» mariage de renom Dumas et Sonia L'Italien : ajout du fichier joint
Sam 19 Oct 2024, 23:25 par Denise Doré
» Barnabé Gauthier et Marie Bouchard
Mer 16 Oct 2024, 15:59 par rogerblais
» Laforest
Mer 16 Oct 2024, 13:49 par rogerblais
» Augustin-Isidore Vézina & Célina Dorval
Mar 15 Oct 2024, 14:56 par rogerblais
» Joseph-Charles Boudreau, décès
Mar 15 Oct 2024, 14:26 par Gerald Boudreau
» Soucy-Marquis-Bossé
Mar 15 Oct 2024, 10:05 par emerilda
» Foulem, Emilien
Mar 15 Oct 2024, 09:24 par danielmasse
» Morin, Lucienne
Mar 15 Oct 2024, 09:00 par danielmasse
» Truchon, Mariette
Mar 15 Oct 2024, 08:54 par danielmasse
» Lavoie, Jeannine
Mar 15 Oct 2024, 08:51 par danielmasse
» AUGER, Michel
Mar 15 Oct 2024, 08:47 par danielmasse
» DESGRANGES, Jean-Luc
Mar 15 Oct 2024, 08:45 par danielmasse
» Albert boucher et berthe lizotte
Lun 14 Oct 2024, 15:18 par Mariage2500
» Bastarache, Micheline
Lun 14 Oct 2024, 13:16 par danielmasse
» Carbonneau, Serge
Lun 14 Oct 2024, 13:12 par danielmasse
» Christine Foulem, décés
Sam 12 Oct 2024, 09:46 par rogerblais
» acte mariage rechercher
Jeu 10 Oct 2024, 21:42 par rogerblais
» Brisebois-Savard
Jeu 10 Oct 2024, 09:58 par André Dubois
» Cloutier
Mer 09 Oct 2024, 11:12 par rogerblais
» Lizotte-Soucy
Mar 08 Oct 2024, 11:46 par emerilda
» Léopold Harvey et Hélène Bouchard
Lun 07 Oct 2024, 09:47 par rogerblais
» Boudreau Joseph Philippe - Boudreau Joseph Charles - Boudreau Marie Angele
Lun 07 Oct 2024, 00:43 par Admin
» Daigle-Gamache
Dim 06 Oct 2024, 15:18 par emerilda