Évènements
PublicationsBienvenue
Bonjour et bienvenue sur ce forum de généalogie
Partagez vos trouvailles, posez-nous vos questions
Il nous fera plaisir de vous aider dans vos recherches
et à tenter de résoudre vos énigmes
Vous avez des faits historiques à raconter
Rendez-vous dans la section des blogues
Recherches de parents et de familles biologiques, amis
Vous préférez discuter de tout et de rien,
retrouvez les amis autour du vieux poële
Vous pouvez aussi discuter entre amis sur le chat du forum
https://www.vosoriginesyourroots.org/chatbox/index.forum?
Le forum sans publicités, c'est possible,
par l'acquisition de points ou de crédits
Derniers sujets
Flux 
Connexion
Partenaires
Moffet, Louis-Joseph
FORUM DE GÉNÉALOGIE & D'HISTOIRES :: NÉCROLOGIE :: Religieux et Religieuses au Canada :: Patronyme M
Page 1 sur 1
Moffet, Louis-Joseph
par René Arbour Mar 03 Juin 2014, 12:15
Missionnaires, explorateurs et commerçants ont utilisé très tôt la grande nappe d'eau du lac Témiscamingue.
Dans son Topographical Dictionary of the Province of Lower Canada publié à Londres en 1832, Joseph Bouchette parlait d'un agriculteur aventureux qui, peu avant 1820, aurait récolté quelques précieux minots de pommes de terre sur les rives de ce lac: "Temiscaming Lake, in the co. of Ottawa, about 400 miles N. W. of Montreal, is a large lake: the country about it is fertile and will make good settlements hereafter. Mr McKay, in the spring of 1818 or 19, planted 36 bushels of potatoes on the borders of this L. and they grew exceedingly well; he also sowed some peas and other seeds with similar success. He likewise purchased in Hull a bull, with some cows and calves, for the use of his farm on this lake".
C’est en 1863 que la première construction apparaît à la mission Saint-Claude Témiscamingue, après 27 ans de missions saisonnières. Cette mission s’élève en face du fort Témiscamingue, du côté ontarien. En octobre 1866, dès l’arrivée des sœurs Raizenne et Saint-Vincent, de la congrégation des Sœurs Grises de la Croix, les premières cultures sont faites sur un terrain situé à l’avant de la mission. Ce petit lot fournit des légumes et des céréales. Devant l’exiguïté de ce lopin de terres, les pères et les sœurs, aidés par les orphelins amérindiens dont ils s’occupent, mettent en culture d’autres parcelles à proximité de la mission. Ils s’y rendent en bateau. Quand il fait tempête, ils utilisent un sentier en forêt.
Louis-Joseph Moffet, fils de Benjamin Mofet et Marcelline Lemieux, est né le 28 août 1852 à Saint-Nicolas de Lévis près de Québec. Ses parents sont agriculteurs. À 18 ans, il entre au noviciat des Oblats à Lachine. En 1872, il arrive à la Mission Saint-Claude. Dès lors, il prend en charge les travaux agricoles. Remarquant que le frère se levait tôt pour vaquer à ses occupations, les Algonquins l’appelèrent Maïakisis, " comme le soleil " ou " l'homme levé avant le soleil".
Graduellement, dès 1873, les Oblats se dotent d’un petit cheptel, hébergé dans une étable à la mission. Ils récoltent du foin de grève à la tête du lac Témiscamingue, située à 30 kilomètres au nord de la mission. Les frères et des employés algonquins font le transport en chaland. En 1874, à l’insu de son supérieur, le père Pian, le frère Moffet débute l’exploitation d’un nouveau lot à la Baie-Kelly (de James Kelly qui y vit en solitaire depuis 1871). Pendant cinq ans, le frère Moffet essouche le terrain. En 1879, l’année de la première récolte de blé, le père Pian visite la petite ferme et accorde au frère Moffet la poursuite de son entreprise.
En 1881, le frère Moffet construit pour lui une maison à la Baie-Kelly. D’autres bâtiments s’ajoutent les années suivantes. Le frère fait l’élevage des animaux et la culture du blé, de l’avoine, des pois, de l’orge, des pommes de terre, des betteraves, des navets et du foin. À l’origine, cette ferme produit pour subvenir aux besoins des habitants de la mission. Au milieu des années 1880, le frère Moffet exploite une ferme d’une certaine importance. Ses surplus sont écoulés dans les chantiers forestiers avoisinants et au marché d’Haileybury (Ontario). Le frère Moffet y embauche des colons nouvellement installés dans la région pour travailler aux semences et aux récoltes, réparer les bâtiments lorsque cela s’impose ou encore pour transporter les produits agricoles aux chantiers forestiers en hiver.
Les plus grosses fermes de la région appartiennent à des marchands de bois et sont exploitées pour assurer le ravitaillement des chantiers forestiers, pour nourrir les hommes et les chevaux. Des colons et de métis, résidant ici et là autour du lac Témiscamingue, produisent pour assurer leur survie.
La perspicacité du frère Moffet amena ses supérieurs à croire en la qualité des terres agricoles de la vaste cuvette lacustre du Témiscamingue. De plus, à mesure que se développaient les activités forestières, grandissait l'espoir de faire de cette région une contrée agricole prospère. Le mouvement de colonisation fut avivé par le rapport du père Paradis, qui en 1884, parlait de la fondation possible de quelques dizaines de paroisses agricoles au Témiscamingue. À la suite de ce rapport encourageant, la Société de Colonisation d'Ottawa, dirigée par le père Gendreau, fut créée.
En l'année 1888, alors que l'industrie forestière atteignait un sommet par la construction de la scierie Lumsden dans le sud du Témiscamingue, débutait en même temps une poussée de colonisation dans les cantons de Guigues et de Duhamel, aux alentours du poste de Ville-Marie, avec l'arrivée d'une centaine de familles dont la plupart étaient originaires de la région de Montréal. En 1891, les recensements dénombraient près de 700 habitants sédentaires dans ces cantons. Pour atteindre les rives du lac Témiscamingue en dépit de l'impénétrable forêt et des nombreux rapides sur la rivière des Outaouais et ses affluents, on se rendait à Mattawa par la voie ferrée du Canadien Pacifique. Ensuite, pour franchir les 50 kilomètres séparant la station de Mattawa de Témiskaming, le père Gendreau eut recours à une solution à trois volets: tramways à chevaux dans le bief inférieur, bateaux à vapeur sur le lac et enfin chemin de fer plus en amont. Avec les nombreux transbordements, cette voie n'était pas rapide mais on finissait par y arriver. L'usage de modes de transport rudimentaires prit fin en 1896 quand le Canadien Pacifique fut prolongé jusqu'au sud du lac Témiscamingue.
La contrée se transforme rapidement, en 1901, on y compte 4 280 habitants, de Lorrainville à Nédélec. Le peuplement progresse jusqu’en 1920. Pendant cette période, durant une vingtaine d’années, le frère Moffet agit comme intermédiaire entre les compagnies forestières et les colons pour l’écoulement des produits agricoles de ces derniers. Il deviendra beaucoup plus un commerçant qu’un agriculteur. Les temps sont durs et les chemins affreux. Au cours de ses nombreux voyages entre Mattawa et Ville-Marie, le frère affronta, été comme hiver, toutes sortes de difficultés.
N'ayant pas de succursales au Témiscamingue, les gérants de banque de Mattawa avaient l'habitude de confier au frère Moffet la délicate mission de transporter l'argent requis pour le salaire des quelques milliers de bûcherons du nord. Pour déjouer les filous éventuels, l'Oblat avait recours à la ruse. On voyait alors sur son traîneau, mêlés à de vulgaires sacs de grain, des ballots rondelets bien ordinaires d'apparence sur lesquels cependant des yeux avertis veillaient attentivement. Les charroyeurs ne soupçonnaient rien de ces précieux dépôts. Aux différents relais, le frère lui-même soutirait de sa charge les sacs d'argent et les confiait à l'hôtelier en recourant à un subterfuge: "Mettez ça en lieu sûr, disait-il, il y a là-dedans des remèdes pour les chevaux." La consigne était scrupuleusement respectée et, de relais en relais, l'argent faisait son chemin sans encombre.
Un agent de la compagnie McLaughIin vint un jour demander au frère Moffet s'il accepterait de transporter du pied du lac Témiscamingue jusqu'au lac des Quinze une immense bouilloire pour un bateau à vapeur. Le père E. Nadeau nous raconte l'aventure en ces termes: "Le trajet représentait 75 milles de chemin dont 50 sur le lac et le reste sur terre. On offrait au frère $50.00. Lui, jugeant le salaire peu proportionné aux risques de l'entreprise, en demandait $75.00. On songea alors à accorder le contrat à un autre. Le lendemain, nouvelle visite de l'agent qui promet cette fois le prix demandé. "Monsieur, reprit l'Oblat, vous savez qu'une journée de moins en mars, ça compte: c'est $100.00 maintenant!" - Nouveau refus. On trouva enfin à qui confier l'entreprise. Mais, à peine en marche, la bouilloire resta en panne sur le lac. Notre homme dut donc, à sa confusion, aborder le frère pour une troisième fois. On donnerait maintenant les $100.00 si tout arrivait à temps et en bon état. "Monsieur, rétorqua le frère, en fronçant le sourcil, l'affaire est grave! Ça me fait peur cet échec. C'est maintenant $200.00!" - Entendu, on vous les donnera!" Responsable de la chaudière, le frère commença par la fermer hermétiquement aux extrémités, enfonçant autant de chevilles de bois qu'il y avait d'orifices. De la sorte, la glace vînt-elle à céder, la bouilloire flotterait nécessairement. Il croisa ensuite sur les membres de son traîneau toute une série de solides troncs d'arbres, transformant ainsi ce dernier en une sorte d'ample raquette, destinée à supporter la charge au cas où l'un des patins viendrait à trancher la glace. Quatre chevaux tiraient la lourde masse de fonte. En trois jours la bouilloire arrivait à destination et on fut bien aise de remettre à l'Oblat les $200.00 convenus, convaincu au fond que son coup d'audace en épargnait des milliers à la compagnie McLaughIin!"
Pour de plus amples informations concernant le frère Moffet, en son et en images, je vous invite à visionner la vidéo suivante que je viens d’ajouter sur le site :
http://genealogie.planete.qc.ca/videos/id_1521/title_p-re-de-l-agriculture-au-t-miscamingue/
Le 20 novembre 1929, l’Oblat quitte le Témiscamingue et décède le 20 décembre 1932 au juniorat de Chambly. C’est en 1954 que son corps est rapatrié dans la paroisse qu’il a servi pendant près de 60 ans. Il est inhumé dans le cimetière de Ville-Marie. Il a contribué grandement au développement de Ville-Marie et des paroisses environnantes. Tout au long de sa carrière il se montra organisateur ingénieux et habile contremaître, jamais à bout de ressources pour exécuter les travaux les plus difficiles et mener à bonne fin les entreprises les plus audacieuses. C'est à cet humble frère convers des Oblats de Marie-Immaculée que revient le titre de Père de l’agriculture au Témiscamingue
Danièle Lacasse
]Sources :
Un coup de pouce de Jumelle et Toutite2, au forum de Planète Généalogie
http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=410
http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=487
http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol6num3/v6n3_12t.htm
http://www.oblats.qc.ca/OMI/anecdotes/a_Moffet.html
Dans son Topographical Dictionary of the Province of Lower Canada publié à Londres en 1832, Joseph Bouchette parlait d'un agriculteur aventureux qui, peu avant 1820, aurait récolté quelques précieux minots de pommes de terre sur les rives de ce lac: "Temiscaming Lake, in the co. of Ottawa, about 400 miles N. W. of Montreal, is a large lake: the country about it is fertile and will make good settlements hereafter. Mr McKay, in the spring of 1818 or 19, planted 36 bushels of potatoes on the borders of this L. and they grew exceedingly well; he also sowed some peas and other seeds with similar success. He likewise purchased in Hull a bull, with some cows and calves, for the use of his farm on this lake".
C’est en 1863 que la première construction apparaît à la mission Saint-Claude Témiscamingue, après 27 ans de missions saisonnières. Cette mission s’élève en face du fort Témiscamingue, du côté ontarien. En octobre 1866, dès l’arrivée des sœurs Raizenne et Saint-Vincent, de la congrégation des Sœurs Grises de la Croix, les premières cultures sont faites sur un terrain situé à l’avant de la mission. Ce petit lot fournit des légumes et des céréales. Devant l’exiguïté de ce lopin de terres, les pères et les sœurs, aidés par les orphelins amérindiens dont ils s’occupent, mettent en culture d’autres parcelles à proximité de la mission. Ils s’y rendent en bateau. Quand il fait tempête, ils utilisent un sentier en forêt.
Louis-Joseph Moffet, fils de Benjamin Mofet et Marcelline Lemieux, est né le 28 août 1852 à Saint-Nicolas de Lévis près de Québec. Ses parents sont agriculteurs. À 18 ans, il entre au noviciat des Oblats à Lachine. En 1872, il arrive à la Mission Saint-Claude. Dès lors, il prend en charge les travaux agricoles. Remarquant que le frère se levait tôt pour vaquer à ses occupations, les Algonquins l’appelèrent Maïakisis, " comme le soleil " ou " l'homme levé avant le soleil".Graduellement, dès 1873, les Oblats se dotent d’un petit cheptel, hébergé dans une étable à la mission. Ils récoltent du foin de grève à la tête du lac Témiscamingue, située à 30 kilomètres au nord de la mission. Les frères et des employés algonquins font le transport en chaland. En 1874, à l’insu de son supérieur, le père Pian, le frère Moffet débute l’exploitation d’un nouveau lot à la Baie-Kelly (de James Kelly qui y vit en solitaire depuis 1871). Pendant cinq ans, le frère Moffet essouche le terrain. En 1879, l’année de la première récolte de blé, le père Pian visite la petite ferme et accorde au frère Moffet la poursuite de son entreprise.
En 1881, le frère Moffet construit pour lui une maison à la Baie-Kelly. D’autres bâtiments s’ajoutent les années suivantes. Le frère fait l’élevage des animaux et la culture du blé, de l’avoine, des pois, de l’orge, des pommes de terre, des betteraves, des navets et du foin. À l’origine, cette ferme produit pour subvenir aux besoins des habitants de la mission. Au milieu des années 1880, le frère Moffet exploite une ferme d’une certaine importance. Ses surplus sont écoulés dans les chantiers forestiers avoisinants et au marché d’Haileybury (Ontario). Le frère Moffet y embauche des colons nouvellement installés dans la région pour travailler aux semences et aux récoltes, réparer les bâtiments lorsque cela s’impose ou encore pour transporter les produits agricoles aux chantiers forestiers en hiver.
Les plus grosses fermes de la région appartiennent à des marchands de bois et sont exploitées pour assurer le ravitaillement des chantiers forestiers, pour nourrir les hommes et les chevaux. Des colons et de métis, résidant ici et là autour du lac Témiscamingue, produisent pour assurer leur survie.
La perspicacité du frère Moffet amena ses supérieurs à croire en la qualité des terres agricoles de la vaste cuvette lacustre du Témiscamingue. De plus, à mesure que se développaient les activités forestières, grandissait l'espoir de faire de cette région une contrée agricole prospère. Le mouvement de colonisation fut avivé par le rapport du père Paradis, qui en 1884, parlait de la fondation possible de quelques dizaines de paroisses agricoles au Témiscamingue. À la suite de ce rapport encourageant, la Société de Colonisation d'Ottawa, dirigée par le père Gendreau, fut créée.
En l'année 1888, alors que l'industrie forestière atteignait un sommet par la construction de la scierie Lumsden dans le sud du Témiscamingue, débutait en même temps une poussée de colonisation dans les cantons de Guigues et de Duhamel, aux alentours du poste de Ville-Marie, avec l'arrivée d'une centaine de familles dont la plupart étaient originaires de la région de Montréal. En 1891, les recensements dénombraient près de 700 habitants sédentaires dans ces cantons. Pour atteindre les rives du lac Témiscamingue en dépit de l'impénétrable forêt et des nombreux rapides sur la rivière des Outaouais et ses affluents, on se rendait à Mattawa par la voie ferrée du Canadien Pacifique. Ensuite, pour franchir les 50 kilomètres séparant la station de Mattawa de Témiskaming, le père Gendreau eut recours à une solution à trois volets: tramways à chevaux dans le bief inférieur, bateaux à vapeur sur le lac et enfin chemin de fer plus en amont. Avec les nombreux transbordements, cette voie n'était pas rapide mais on finissait par y arriver. L'usage de modes de transport rudimentaires prit fin en 1896 quand le Canadien Pacifique fut prolongé jusqu'au sud du lac Témiscamingue.
La contrée se transforme rapidement, en 1901, on y compte 4 280 habitants, de Lorrainville à Nédélec. Le peuplement progresse jusqu’en 1920. Pendant cette période, durant une vingtaine d’années, le frère Moffet agit comme intermédiaire entre les compagnies forestières et les colons pour l’écoulement des produits agricoles de ces derniers. Il deviendra beaucoup plus un commerçant qu’un agriculteur. Les temps sont durs et les chemins affreux. Au cours de ses nombreux voyages entre Mattawa et Ville-Marie, le frère affronta, été comme hiver, toutes sortes de difficultés.
N'ayant pas de succursales au Témiscamingue, les gérants de banque de Mattawa avaient l'habitude de confier au frère Moffet la délicate mission de transporter l'argent requis pour le salaire des quelques milliers de bûcherons du nord. Pour déjouer les filous éventuels, l'Oblat avait recours à la ruse. On voyait alors sur son traîneau, mêlés à de vulgaires sacs de grain, des ballots rondelets bien ordinaires d'apparence sur lesquels cependant des yeux avertis veillaient attentivement. Les charroyeurs ne soupçonnaient rien de ces précieux dépôts. Aux différents relais, le frère lui-même soutirait de sa charge les sacs d'argent et les confiait à l'hôtelier en recourant à un subterfuge: "Mettez ça en lieu sûr, disait-il, il y a là-dedans des remèdes pour les chevaux." La consigne était scrupuleusement respectée et, de relais en relais, l'argent faisait son chemin sans encombre.
Un agent de la compagnie McLaughIin vint un jour demander au frère Moffet s'il accepterait de transporter du pied du lac Témiscamingue jusqu'au lac des Quinze une immense bouilloire pour un bateau à vapeur. Le père E. Nadeau nous raconte l'aventure en ces termes: "Le trajet représentait 75 milles de chemin dont 50 sur le lac et le reste sur terre. On offrait au frère $50.00. Lui, jugeant le salaire peu proportionné aux risques de l'entreprise, en demandait $75.00. On songea alors à accorder le contrat à un autre. Le lendemain, nouvelle visite de l'agent qui promet cette fois le prix demandé. "Monsieur, reprit l'Oblat, vous savez qu'une journée de moins en mars, ça compte: c'est $100.00 maintenant!" - Nouveau refus. On trouva enfin à qui confier l'entreprise. Mais, à peine en marche, la bouilloire resta en panne sur le lac. Notre homme dut donc, à sa confusion, aborder le frère pour une troisième fois. On donnerait maintenant les $100.00 si tout arrivait à temps et en bon état. "Monsieur, rétorqua le frère, en fronçant le sourcil, l'affaire est grave! Ça me fait peur cet échec. C'est maintenant $200.00!" - Entendu, on vous les donnera!" Responsable de la chaudière, le frère commença par la fermer hermétiquement aux extrémités, enfonçant autant de chevilles de bois qu'il y avait d'orifices. De la sorte, la glace vînt-elle à céder, la bouilloire flotterait nécessairement. Il croisa ensuite sur les membres de son traîneau toute une série de solides troncs d'arbres, transformant ainsi ce dernier en une sorte d'ample raquette, destinée à supporter la charge au cas où l'un des patins viendrait à trancher la glace. Quatre chevaux tiraient la lourde masse de fonte. En trois jours la bouilloire arrivait à destination et on fut bien aise de remettre à l'Oblat les $200.00 convenus, convaincu au fond que son coup d'audace en épargnait des milliers à la compagnie McLaughIin!"
Pour de plus amples informations concernant le frère Moffet, en son et en images, je vous invite à visionner la vidéo suivante que je viens d’ajouter sur le site :
http://genealogie.planete.qc.ca/videos/id_1521/title_p-re-de-l-agriculture-au-t-miscamingue/
Le 20 novembre 1929, l’Oblat quitte le Témiscamingue et décède le 20 décembre 1932 au juniorat de Chambly. C’est en 1954 que son corps est rapatrié dans la paroisse qu’il a servi pendant près de 60 ans. Il est inhumé dans le cimetière de Ville-Marie. Il a contribué grandement au développement de Ville-Marie et des paroisses environnantes. Tout au long de sa carrière il se montra organisateur ingénieux et habile contremaître, jamais à bout de ressources pour exécuter les travaux les plus difficiles et mener à bonne fin les entreprises les plus audacieuses. C'est à cet humble frère convers des Oblats de Marie-Immaculée que revient le titre de Père de l’agriculture au Témiscamingue
Danièle Lacasse
]Sources :
Un coup de pouce de Jumelle et Toutite2, au forum de Planète Généalogie
http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=410
http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=487
http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol6num3/v6n3_12t.htm
http://www.oblats.qc.ca/OMI/anecdotes/a_Moffet.html
_________________
Promouvoir notre Forum dans l'Amitié et l'entraide pour une Meilleure Qualité de Vie entre-nous.
Découvrir qui nous sommes et d'où nous venons est le pus beau cadeau que nous pouvons offrir à notre famille.Rene Arbour
René Arbour- Admin
- Messages : 23133
Appréciation + ou - : 294
Sexe :
Patronymes recherchés : Arbour, Harbour, de Carufel, Beaudry, Binette, Theriault, Thouin, Pelletier, Dumas, Dubreuil, Fournier,
Je possède fichier de 89962 personnes. Je publie sur mes sites environ 350 milles personnes.
Emploi/loisirs : Retraité, Généalogie
Programme Généalogique : Heradis 23Pro,/ Tree Family Maker,/ Ancestry -
Sujets similaires» Moffet,Sr Denise
» Kokot, Joseph-Louis
» Louis-Joseph Gastineau.
» Buteau, Louis-Joseph
» Dupont Joseph-Louis Albert
» Kokot, Joseph-Louis
» Louis-Joseph Gastineau.
» Buteau, Louis-Joseph
» Dupont Joseph-Louis Albert
FORUM DE GÉNÉALOGIE & D'HISTOIRES :: NÉCROLOGIE :: Religieux et Religieuses au Canada :: Patronyme M
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
» La liste de tous les décès de Gordon Smith né en 1929
» François Desjardins
» Valence Jean
» Beaudoin-Carpenter-Martin
» Édouard Arcand / Marie Lefebvre
» Louis Parent / Marie Robitaille
» Noëlla Ouellette
» Gilbert Ouellette
» Pierre Bardier et Hermine Hebert
» Joseph Poirier + Alma Vermette
» Anctil-Roy-Desjardins
» Anctil
» Mariage
» Charles Routhier /Adélaïde Brunet
» Charles Bourget / Émilie Turgeon
» Augustin Prudhomme/ Henriette Falardeau
» Charles Laroche / Thérèse Mailloux
» Joseph Bardier et Exerile Gouin
» Charles Martel / Élisabeth Daigle
» Benjamin Lafrance / Aurélie Lacombe
» Martel-Côté
» Joachim Fortier / Amanda Auger
» les enfants du couple benoit et bardier
» Trois interrogations sur les Choquet
» Lucienne Anctil
» Emile Erickson - Therese Boudreau
» Charles Fortin / Madeleine Laflamme
» Arthjur Boudreau Marguerite St-Pierre
» Morel & Perron
» -Carpenter au Manitoba
» Jean JOseph Larouche et Beatrice Laforest
» Beaudoin-Rock
» Olympe Vézina
» Chassé-Soucy
» Olivier Paré
» Rosaire Duchesne et Jeanne Papillon
» Elias Isaie Privé et Marie Louise Dubois
» Édouard Antoine Routhier / Gertrude St-Jacques
» Les décès de Raymond Boucher et Nicole Smith
» Antoine Jean Routhier / Blanche Gingras
» Amédée Roy / Blanche Lemieux
» Beaudoin & Carpenter
» Jacques Lemieux / Gabrielle Dessane
» Armand Périgny / Alice Blain
» Joseph Prosper Donat Fortier
» Antonio Fortin - Adélard Fortin - Adélard Gérard Fortin - Claire Thérèse Rita Fortin
» Mariage de Renold Dumas et Sonia L'Italien
» Thérèse Aubin-Chamberland
» Lucien Fortin / Thérèse Fortier
» Prosper Gagné / Philomene Tremblay
» Thomas Robichaud / Yvonne Tremblay
» mariage de renom Dumas et Sonia L'Italien : ajout du fichier joint
» Barnabé Gauthier et Marie Bouchard
» Laforest
» Augustin-Isidore Vézina & Célina Dorval
» Joseph-Charles Boudreau, décès
» Soucy-Marquis-Bossé
» Foulem, Emilien
» Morin, Lucienne
» Truchon, Mariette
» Lavoie, Jeannine
» AUGER, Michel
» DESGRANGES, Jean-Luc
» Albert boucher et berthe lizotte
» Bastarache, Micheline
» Carbonneau, Serge
» Christine Foulem, décés
» acte mariage rechercher
» Brisebois-Savard
» Cloutier
» Lizotte-Soucy
» Léopold Harvey et Hélène Bouchard
» Boudreau Joseph Philippe - Boudreau Joseph Charles - Boudreau Marie Angele
» Daigle-Gamache