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Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
2 participants
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Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:1845, 6 août, naissance d’Alfred Bessette à Saint-Grégoire d’Iberville
http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/200910/22/01-913771-le-frere-andre-a-laisse-des-traces-a-saint-cesaire.php
1904, Fondation de l’Oratoire Saint-Joseph
1937, 6 janvier Décès à Saint-Laurent, Montréal
1978, 12 juin, le Pape Paul VI le fait Vénérable
1982, 23 mai Béatification
http://archives.radio-canada.ca/societe/religion_spiritualite/clips/9229/
2009, 19 décembre, on continue d’étudier la promulgation du décret
d’un miracle attribué au Frère André
http://www.saint-joseph.org/fr_1274_1467.asp
2010, Canonisation du Frère André de la Congrégation de Sainte-Croix?
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2009/10/20/126194.shtml?auteur=2278
Jean Besset dit Brisetout(1642 Guyenne, France / 05-01-1707 Chambly), soldat de Carignan-Sallière, Cie D / 03-07-1668, Fort St-Louis, Chambly / Anne Le Seigneur(01-03-1649 Rouen, Normandie, France / 04-07-1733 Chambly)
Jean Besset (27-12-1672 / 08-05-1751) / 08-09-1700, Notre-Dame-de-la-Prairie / Madeleine Plamondon (22-03-1682 / 05-05-1750) (Philippe Plamondon dit Lafleur et Marguerite Clément)
Jean François Besset (19-05-1714 / 24-11-1760) / 04-05-1751, Chambly / Josephte Girard (18-04-1725 /09-03-1761) (Étienne Girard et Geneviève Brunel)
Joseph Besset (13-09-1753 / 1829) / 25-10-1773, Chambly / Marie-Françoise Barrière dit Langevin (01-08-1755 / 20-09-1835) (René Laurent Barrière dit Langevin et Agathe Laporte dit St-Georges)
Joseph Besset (01-03-1778 / 1851) / 08-08-1803, St-Mathias-sur-Richelieu / Angélique Laporte dit St-Georges (31-03-1780 / 1845) (Pierre Amable Laporte dit St-Georges et Thérèse Demers)
Isaac Bessette (14-02-1807 / 19-02-1855 ) / 27-09-1831, St-Mathias-sur-Richelieu / Clothilde Foisy ( 1811 / 20-11-1857)(Claude Foisy et Ursule Barsalou)
Alfred Bessette (09-08-1845 / 06-01-1937)
ANDRÉ Garant ( un autre que ses parents ont prénommé en souvenir du Bon Frère ANDRÉ)
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Découvrir qui nous sommes et d'où nous venons est le pus beau cadeau que nous pouvons offrir à notre famille.Rene Arbour
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Sexe : Patronymes recherchés : Arbour, Harbour, de Carufel, Beaudry, Binette, Theriault, Thouin, Pelletier, Dumas, Dubreuil, Fournier,
Je possède fichier de 89962 personnes. Je publie sur mes sites environ 350 milles personnes.
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
Merci André pour ta belle trouvaille
Nous avons toutte notre vie entendu parler du bon Frère André
Il y a des petits vidéos à regarder aussi en espérant que les lien fonctionne http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3D/Medianet/2009/RDI2/TelejournalSurRDI21H200910172100_3.asx
http://archives.radio-canada.ca/societe/religion_spiritualite/clips/9224/
frère André
Date de diffusion : 16 mai 1982
À la naissance d'Alfred Bessette, le 9 août 1845, rien ne laisse présager que cet enfant si frêle et souvent malade puisse devenir l'homme religieux le plus célèbre au Québec. L'envergure du personnage dépassera même les frontières de la province pour se répandre en Amérique, en Europe et ailleurs dans le monde. Faveurs, guérisons, édification du plus important lieu de culte au monde consacré à saint Joseph, la foi du frère André demeure à la portée de tous les croyants.
L'anthropologue Pierre Anctil, la journaliste Micheline Lachance et l'historien Benoît Lacroix retracent la vie et l'œuvre du frère André dans un fascinant reportage de l'émission Second Regard.
Clothilde Foisy a 31 ans, et son mari Isaac 38, lorsqu'elle donne naissance à son huitième enfant dans leur maison du rang Grand-Bois, à Mont-Saint-Grégoire. Autour du berceau, toute la famille remarque les yeux gris perle d'Alfred qui resteront des yeux d'enfant jusqu'à son grand âge. Léocadie, la grande sœur, a 10 ans et la plus jeune, Marie-Rosalie, n'en a pas encore 2. Isaac (appelé IsaÏe), Léon, Joseph et Claude sont les quatre frères, dont l'âge s'échelonne entre 4 et 8 ans. Clothilde-Josephte meurt neuf ans plus tôt, à l'âge de 3 ans. Quant à Abraham, qui est devenu instituteur, il habite un village voisin.
Comme bien des familles canadiennes-françaises de l'époque, les Bessette vivent pauvrement. Isaac, le père, apporte le pain sur table grâce à son métier de menuisier. Alfred a 4 ans lorsque la famille déménage à Farnham, à une quinzaine de kilomètres de Mont-Saint-Grégoire. La religion demeure au centre de la vie des Bessette. Le pieux Alfred démontre d'ailleurs une forte spiritualité : pendant que les jeunes de son âge s'amusent, Alfred prie constamment.
Un jour d'hiver de 1855, le 20 février, Isaac part chercher son bois. L'arbre qu'il abat lui tombe dessus et il meurt subitement.
Après la mort de son mari, Clothilde déménage à Saint-Césaire. Elle se retrouve seule avec neuf enfants. Alfred est alors âgé de neuf ans et demi. Parce qu'il est plus chétif que les autres, sa mère lui porte une attention particulière. Elle parfait son éducation religieuse et lui transmet sa grande dévotion pour saint Joseph.
Clothilde meurt deux ans et demi après Isaac, le 22 novembre 1857, à l'âge de 43 ans. Alfred devient alors orphelin. Il part vivre chez sa tante Rosalie, la sœur de Clothilde, et se voit séparé de ses frères et sœurs.
La vie et l'oeuvre du frère André
• Le 29 octobre 1672, l'intendant de la Nouvelle-France, Jean Talon, attribue à Jacques de Chambly, capitaine au régiment de Carignan, la seigneurie près du fort qui porte son nom. Le recensement colonial de 1681 compte 17 colons regroupés autour de Chambly. Parmi eux, le premier notaire royal du Canada, maître Aldémar, appelé aussi Jean Bessin. Il reçoit une terre le 14 octobre 1673. Son vrai nom est Jean Bessède et il est originaire de Cahors en France. La guerre d'Espagne l'aurait incité à rejoindre le régiment de Carignan. Le nom Bessède deviendra Besset ou Bessette. Jean Bessède est donc l'ancêtre des tous les Bessette du Canada et des États-Unis.
• Isaac Valentin Bessette, le père d'Alfred, est né le 13 février 1807 à Sainte-Marie. Il a 24 an quand il épouse Clothilde Foisy, 17 ans, le 27 septembre 1831 à Saint-Mathias.
• Clothilde Foisy est née le 9 août 1814. Alfred et sa mère sont nés le même jour.
• Le couple met au monde 12 enfants. Trois d'entre eux trouveront la mort : Clothilde-Josephte en 1836, Marie-Clothilde en 1852 (née le 3 mars et morte le 1er novembre) et Abraham en 1853.
• À la mort de leur mère, Léocadie, l'aînée, est une jeune fille de 22 ans et Alfred a 12 ans; Alphonsine, 10; Joséphine, 8; Élisa, 3. Les autres garçons sont grands et travaillent pour gagner leur pain : Isaac a 20 ans, Léon 18, Joseph 17 et Claude 16.
La vie et l'oeuvre du frère André
Média : Télévision
Émission : Second Regard
Date de diffusion : 16 mai 1982
Invité(s) : Pierre Anctil, Micheline Lachance, Benoît Lacroix
Ressource(s) : Myra Cree, Raymond Charette
Durée : 52 min 04 s
Dernière modification :
6 janvier 2009
Nous avons toutte notre vie entendu parler du bon Frère André
Il y a des petits vidéos à regarder aussi en espérant que les lien fonctionne http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3D/Medianet/2009/RDI2/TelejournalSurRDI21H200910172100_3.asx
http://archives.radio-canada.ca/societe/religion_spiritualite/clips/9224/
frère André
Date de diffusion : 16 mai 1982
À la naissance d'Alfred Bessette, le 9 août 1845, rien ne laisse présager que cet enfant si frêle et souvent malade puisse devenir l'homme religieux le plus célèbre au Québec. L'envergure du personnage dépassera même les frontières de la province pour se répandre en Amérique, en Europe et ailleurs dans le monde. Faveurs, guérisons, édification du plus important lieu de culte au monde consacré à saint Joseph, la foi du frère André demeure à la portée de tous les croyants.
L'anthropologue Pierre Anctil, la journaliste Micheline Lachance et l'historien Benoît Lacroix retracent la vie et l'œuvre du frère André dans un fascinant reportage de l'émission Second Regard.
Clothilde Foisy a 31 ans, et son mari Isaac 38, lorsqu'elle donne naissance à son huitième enfant dans leur maison du rang Grand-Bois, à Mont-Saint-Grégoire. Autour du berceau, toute la famille remarque les yeux gris perle d'Alfred qui resteront des yeux d'enfant jusqu'à son grand âge. Léocadie, la grande sœur, a 10 ans et la plus jeune, Marie-Rosalie, n'en a pas encore 2. Isaac (appelé IsaÏe), Léon, Joseph et Claude sont les quatre frères, dont l'âge s'échelonne entre 4 et 8 ans. Clothilde-Josephte meurt neuf ans plus tôt, à l'âge de 3 ans. Quant à Abraham, qui est devenu instituteur, il habite un village voisin.
Comme bien des familles canadiennes-françaises de l'époque, les Bessette vivent pauvrement. Isaac, le père, apporte le pain sur table grâce à son métier de menuisier. Alfred a 4 ans lorsque la famille déménage à Farnham, à une quinzaine de kilomètres de Mont-Saint-Grégoire. La religion demeure au centre de la vie des Bessette. Le pieux Alfred démontre d'ailleurs une forte spiritualité : pendant que les jeunes de son âge s'amusent, Alfred prie constamment.
Un jour d'hiver de 1855, le 20 février, Isaac part chercher son bois. L'arbre qu'il abat lui tombe dessus et il meurt subitement.
Après la mort de son mari, Clothilde déménage à Saint-Césaire. Elle se retrouve seule avec neuf enfants. Alfred est alors âgé de neuf ans et demi. Parce qu'il est plus chétif que les autres, sa mère lui porte une attention particulière. Elle parfait son éducation religieuse et lui transmet sa grande dévotion pour saint Joseph.
Clothilde meurt deux ans et demi après Isaac, le 22 novembre 1857, à l'âge de 43 ans. Alfred devient alors orphelin. Il part vivre chez sa tante Rosalie, la sœur de Clothilde, et se voit séparé de ses frères et sœurs.
La vie et l'oeuvre du frère André
• Le 29 octobre 1672, l'intendant de la Nouvelle-France, Jean Talon, attribue à Jacques de Chambly, capitaine au régiment de Carignan, la seigneurie près du fort qui porte son nom. Le recensement colonial de 1681 compte 17 colons regroupés autour de Chambly. Parmi eux, le premier notaire royal du Canada, maître Aldémar, appelé aussi Jean Bessin. Il reçoit une terre le 14 octobre 1673. Son vrai nom est Jean Bessède et il est originaire de Cahors en France. La guerre d'Espagne l'aurait incité à rejoindre le régiment de Carignan. Le nom Bessède deviendra Besset ou Bessette. Jean Bessède est donc l'ancêtre des tous les Bessette du Canada et des États-Unis.
• Isaac Valentin Bessette, le père d'Alfred, est né le 13 février 1807 à Sainte-Marie. Il a 24 an quand il épouse Clothilde Foisy, 17 ans, le 27 septembre 1831 à Saint-Mathias.
• Clothilde Foisy est née le 9 août 1814. Alfred et sa mère sont nés le même jour.
• Le couple met au monde 12 enfants. Trois d'entre eux trouveront la mort : Clothilde-Josephte en 1836, Marie-Clothilde en 1852 (née le 3 mars et morte le 1er novembre) et Abraham en 1853.
• À la mort de leur mère, Léocadie, l'aînée, est une jeune fille de 22 ans et Alfred a 12 ans; Alphonsine, 10; Joséphine, 8; Élisa, 3. Les autres garçons sont grands et travaillent pour gagner leur pain : Isaac a 20 ans, Léon 18, Joseph 17 et Claude 16.
La vie et l'oeuvre du frère André
Média : Télévision
Émission : Second Regard
Date de diffusion : 16 mai 1982
Invité(s) : Pierre Anctil, Micheline Lachance, Benoît Lacroix
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Dernière modification :
6 janvier 2009
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
Le « thaumaturge du mont Royal »
Date de diffusion : 27 mai 1962
Depuis la création de la petite chapelle en 1904 jusqu'à son dernier souffle, le frère André consacre sa vie à aider les autres. Les fidèles viennent de partout au Canada, aux États-Unis et dans le monde pour obtenir une guérison ou une faveur de sa part.
Mais quel est le secret du « thaumaturge du mont Royal » ? « Frottez-vous avec de l'huile de saint Joseph, portez une de ses médailles et priez pour lui », répète-t-il sans cesse aux malades venus le voir. Dans ce reportage, des amis et des malades soignés par le frère André tentent d'expliquer les miracles.
Chaque fois qu'un malade est soulagé, le frère André en attribue le mérite à saint Joseph. En fait, il se présente comme une sorte de porte-voix des malades et des souffrants, un intercesseur auprès de celui qu'il vénère depuis sa tendre enfance.
Après des années d'errance, Alfred Bessette entre dans la Congrégation de Sainte-Croix, en 1870, pour entreprendre son noviciat. Le 27 décembre, lors d'une cérémonie officielle, il devient frère André. Il prononce ses voeux temporaires le 22 août 1872 et est fait frère convers le 2 février 1874. Mais son piètre état de santé incite ses supérieurs à le reléguer à de simples tâches : « infirmier, linger, chargé du corridor de la communauté ».
Serviable, fidèle, obéissant, le frère André oeuvre comme portier au collège Notre-Dame pendant 38 ans. Quelques années avant 1880, il commence à acquérir une réputation de guérisseur. Des rumeurs courent à propos des visites du frère André chez des malades. Il distribue en douce à des patients des flacons d'huile brûlée devant une statuette de saint Joseph qu'il a reçu en cadeau.
En février 1878, le frère Aldéric, premier confident du frère André à Notre-Dame, se blesse à la jambe droite en tombant sur une barre de fer qui pénètre jusqu'à l'os.
Le frère Aldéric néglige de soigner sa blessure. Non seulement il souffre terriblement, mais les médecins parlent de lui amputer la jambe. Après plusieurs semaines de traitement à la gomme de sapin et aux onguents, son état ne s'améliore pas. Deux mois après son accident, désespéré, il se tourne vers son ami le frère André qui lui avait parlé des faveurs obtenues par saint Joseph grâce à l'huile. Il en applique sur sa jambe et dès le lendemain ne sent plus aucune douleur. Deux jours plus tard, la plaie se cicatrise finalement, soutient l'auteur Étienne Cata dans la biographie Le frère André, 1845-1937 et l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
Le « thaumaturge du mont Royal »
Le frère Aldéric ne tarde pas à répandre la nouvelle de sa guérison. Dans le numéro de juin 1878 des Annales de l'Association Saint-Joseph, une revue publiée en France et au Canada, le frère Aldéric écrit une lettre dans laquelle il explique sa guérison spectaculaire grâce au frère André. Sans crier au miracle, le frère Aldéric n'hésite pas à parler d'une faveur obtenue par saint Joseph.
De l'avis de plusieurs théologiens, sociologues et membres du clergé, le frère André possédait une remarquable intuition. Il se rendait vite compte que plusieurs de ses clients se complaisaient dans la douleur et avait davantage besoin de réconfort que de soins à une époque où chômage, dépression économique et grippe espagnole font rage. Le frère André comprenait cette détresse et n'hésitait pas à demander aux malades, parfois doucement, parfois de façon autoritaire, de se tenir debout, de marcher ou d'aller jouer dehors malgré leurs maux.
Depuis la mort du frère André, en 1937, jusqu'en 1958, 41 504 guérisons et près de 98 000 faveurs obtenues par l'entremise de saint Joseph ou du frère André ont été recensées soutient l'auteur Pierre Saint-Germain dans son livre Les miracles du frère André.
Le « thaumaturge du mont Royal »
Média : Télévision
Émission : Le Frère André
Date de diffusion : 27 mai 1962
Invité(s) : Paul-Émile Asselin, René Corbeil, Émile Deguire, Suzanne Desjardins, Jean Durand, Ernestine Fournier, Roger Janelle, Rémi Leblanc, Léopold Lussier, Victor Marquis, E. Pallascio-Morin, Moïse Robert
Durée : 22 min 09 s
Dernière modification :
21 décembre 2004
http://archives.radio-canada.ca/societe/religion_spiritualite/dossiers/1431/
Date de diffusion : 27 mai 1962
Depuis la création de la petite chapelle en 1904 jusqu'à son dernier souffle, le frère André consacre sa vie à aider les autres. Les fidèles viennent de partout au Canada, aux États-Unis et dans le monde pour obtenir une guérison ou une faveur de sa part.
Mais quel est le secret du « thaumaturge du mont Royal » ? « Frottez-vous avec de l'huile de saint Joseph, portez une de ses médailles et priez pour lui », répète-t-il sans cesse aux malades venus le voir. Dans ce reportage, des amis et des malades soignés par le frère André tentent d'expliquer les miracles.
Chaque fois qu'un malade est soulagé, le frère André en attribue le mérite à saint Joseph. En fait, il se présente comme une sorte de porte-voix des malades et des souffrants, un intercesseur auprès de celui qu'il vénère depuis sa tendre enfance.
Après des années d'errance, Alfred Bessette entre dans la Congrégation de Sainte-Croix, en 1870, pour entreprendre son noviciat. Le 27 décembre, lors d'une cérémonie officielle, il devient frère André. Il prononce ses voeux temporaires le 22 août 1872 et est fait frère convers le 2 février 1874. Mais son piètre état de santé incite ses supérieurs à le reléguer à de simples tâches : « infirmier, linger, chargé du corridor de la communauté ».
Serviable, fidèle, obéissant, le frère André oeuvre comme portier au collège Notre-Dame pendant 38 ans. Quelques années avant 1880, il commence à acquérir une réputation de guérisseur. Des rumeurs courent à propos des visites du frère André chez des malades. Il distribue en douce à des patients des flacons d'huile brûlée devant une statuette de saint Joseph qu'il a reçu en cadeau.
En février 1878, le frère Aldéric, premier confident du frère André à Notre-Dame, se blesse à la jambe droite en tombant sur une barre de fer qui pénètre jusqu'à l'os.
Le frère Aldéric néglige de soigner sa blessure. Non seulement il souffre terriblement, mais les médecins parlent de lui amputer la jambe. Après plusieurs semaines de traitement à la gomme de sapin et aux onguents, son état ne s'améliore pas. Deux mois après son accident, désespéré, il se tourne vers son ami le frère André qui lui avait parlé des faveurs obtenues par saint Joseph grâce à l'huile. Il en applique sur sa jambe et dès le lendemain ne sent plus aucune douleur. Deux jours plus tard, la plaie se cicatrise finalement, soutient l'auteur Étienne Cata dans la biographie Le frère André, 1845-1937 et l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.
Le « thaumaturge du mont Royal »
Le frère Aldéric ne tarde pas à répandre la nouvelle de sa guérison. Dans le numéro de juin 1878 des Annales de l'Association Saint-Joseph, une revue publiée en France et au Canada, le frère Aldéric écrit une lettre dans laquelle il explique sa guérison spectaculaire grâce au frère André. Sans crier au miracle, le frère Aldéric n'hésite pas à parler d'une faveur obtenue par saint Joseph.
De l'avis de plusieurs théologiens, sociologues et membres du clergé, le frère André possédait une remarquable intuition. Il se rendait vite compte que plusieurs de ses clients se complaisaient dans la douleur et avait davantage besoin de réconfort que de soins à une époque où chômage, dépression économique et grippe espagnole font rage. Le frère André comprenait cette détresse et n'hésitait pas à demander aux malades, parfois doucement, parfois de façon autoritaire, de se tenir debout, de marcher ou d'aller jouer dehors malgré leurs maux.
Depuis la mort du frère André, en 1937, jusqu'en 1958, 41 504 guérisons et près de 98 000 faveurs obtenues par l'entremise de saint Joseph ou du frère André ont été recensées soutient l'auteur Pierre Saint-Germain dans son livre Les miracles du frère André.
Le « thaumaturge du mont Royal »
Média : Télévision
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Date de diffusion : 27 mai 1962
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Durée : 22 min 09 s
Dernière modification :
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
Alfred Bessette alias le Frère André:
- orphelin de père et de mère à 12 ans
- fréquente peu l'école, sait lire, pas écrire et peine à signer son nom
- il sera boulanger, cordonnier, homme de ferme...et portier pour sa communauté de la Congrégation de Sainte-Croix
Sa canonisation sera concrétisée le 17 octobre 2010
Fondateur des Compagnons de Saint-Laurent, le Père Paul-Émile Legault était de la même communauté religieuse
En août 1937, Le père Émile Legault fonde une troupe de théâtre au collège Saint-Laurent. Elle portera le nom des Compagnons de Saint-Laurent. Bien qu'ils soient amateurs, les Compagnons obtiennent rapidement une notoriété avec le centre d'Outremont, puis celui de Vaudreuil. Ils fondent également une maison d'édition, une revue -«Les Cahiers des Compagnons»- en plus d'un critique, Louis-Marcel Raymond, et de deux auteurs attitrés, André Legault et Félix Leclerc .
Animés par le père Émile Legault, les Compagnons de Saint-Laurent voient le jour grâce à la contribution de plusieurs personnes, dont François Lavigne, qui leur apporte une aide financière. Ils jouent surtout les grands classiques -Molière, Corneille, Copeau, Pagnol- avec une incursion dans le théâtre chrétien, ce qui leur vaut l'approbation du clergé. Ils partent régulièrement en tournée, se produisant un peu partout à travers le Québec. Plusieurs comédiens et comédiennes ont débuté leur carrière avec les Compagnons de Saint-Laurent, dont Thérèse Cadorette, Lionel Villeneuve, Jacques Létourneau, Gabriel Gascon, Charlotte Boisjoly et Jean Gascon .
--------------------------------------------------------------------------------
En référence: Renée Legris, Jean-Marc Larrue, André-G Bourassa, Gilbert Davis, Le Théâtre au Québec 1825-1980, Montréal, VLB, 1988, p.93. Hélène Jasmin-Bélisle, Le père Émile Legault et ses Compagnons de Saint-Laurent, Québec, Léméac, 1986.
En complément: Anne Caron, Le père Emile Legault et le théâtre au Québec, Montréal, Fides, 1978, 185 p. Anne Caron Lindsay-Keay, Le Père Emile Legault : l'homme et l'oeuvre, Vancouver, University of British Columbia, 1975, 210 p.
- orphelin de père et de mère à 12 ans
- fréquente peu l'école, sait lire, pas écrire et peine à signer son nom
- il sera boulanger, cordonnier, homme de ferme...et portier pour sa communauté de la Congrégation de Sainte-Croix
Sa canonisation sera concrétisée le 17 octobre 2010
Fondateur des Compagnons de Saint-Laurent, le Père Paul-Émile Legault était de la même communauté religieuse
En août 1937, Le père Émile Legault fonde une troupe de théâtre au collège Saint-Laurent. Elle portera le nom des Compagnons de Saint-Laurent. Bien qu'ils soient amateurs, les Compagnons obtiennent rapidement une notoriété avec le centre d'Outremont, puis celui de Vaudreuil. Ils fondent également une maison d'édition, une revue -«Les Cahiers des Compagnons»- en plus d'un critique, Louis-Marcel Raymond, et de deux auteurs attitrés, André Legault et Félix Leclerc .
Animés par le père Émile Legault, les Compagnons de Saint-Laurent voient le jour grâce à la contribution de plusieurs personnes, dont François Lavigne, qui leur apporte une aide financière. Ils jouent surtout les grands classiques -Molière, Corneille, Copeau, Pagnol- avec une incursion dans le théâtre chrétien, ce qui leur vaut l'approbation du clergé. Ils partent régulièrement en tournée, se produisant un peu partout à travers le Québec. Plusieurs comédiens et comédiennes ont débuté leur carrière avec les Compagnons de Saint-Laurent, dont Thérèse Cadorette, Lionel Villeneuve, Jacques Létourneau, Gabriel Gascon, Charlotte Boisjoly et Jean Gascon .
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En référence: Renée Legris, Jean-Marc Larrue, André-G Bourassa, Gilbert Davis, Le Théâtre au Québec 1825-1980, Montréal, VLB, 1988, p.93. Hélène Jasmin-Bélisle, Le père Émile Legault et ses Compagnons de Saint-Laurent, Québec, Léméac, 1986.
En complément: Anne Caron, Le père Emile Legault et le théâtre au Québec, Montréal, Fides, 1978, 185 p. Anne Caron Lindsay-Keay, Le Père Emile Legault : l'homme et l'oeuvre, Vancouver, University of British Columbia, 1975, 210 p.
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:Ci-bas le site audio-vidéo de Radio-Canada
avec plusieurs liens fort intéressants sur le Bon Frère André:
http://www.radio-canada.ca/apropos/aide/outil/index.asp?q=fr%E8re+andr%E9&site=RadioCanada&client=RadioCanada&proxystylesheet=RadioCanada&output=xml_no_dtd&numgm=5&ie=ISO-8859-1&oe=ISO-8859-1
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:En 1870, le curé André Provençal recommande au jeune Alfred Bessette la Congrégation de Sainte-Croix...Alfred se souviendra et prendra le prénom de Frère André. Beaucoup plus tard:
À la fin de l'année 1936, le frère André est à New York pour solliciter un don du milliardaire Rockefeller pour la construction de la basilique. Il sent déjà que la fin approche. Pris d'un malaise, il souhaite revenir à Montréal. Le 28 décembre, il est conduit à l'hôpital Notre-Dame-de-l'Espérance, à Saint-Laurent. Dans la soirée du 5 janvier, la souffrance le gagne. Mercredi le 6 janvier 1937 à minuit cinquante-cinq, le frère André rend son dernier souffle. Plus d’un million de personnes défilent devant sa dépouille.
Il sera inhumé le 12 janvier 1937. Ci-joint l'acte de sépulture du Frère André, tiré des registres de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal:
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:J'ai retrouvé l'image ci-jointe
dans mon missel reçu
à Noël 1961...
j'avais 15 ans!
Un tel cadeau ne se fait plus aujourd'hui.
Autres temps, autres moeurs.
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
lory a écrit:Tres emouvant! Merci M.Garant.Lory :flower: .
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:Alfred Bessette (Frère André):
- Acte de naissance au Mont-Saint-Grégoire en 1845
Frère André, né Alfred Bessette (1845-1937) à Saint-Grégoire-le-Grand devenu Mont-Saint-Grégoire
- Recensement du Canada en 1911
Enfin , au Québec, treize noms de lieux rappellent le frère André. Neuf le font avec le spécifique Frère-André, trois avec celui de Bessette et un avec celui d’Alfred-Bessette. Notons au passage que le souvenir de son père est commémoré par le nom Parc Isaac-Bessette qui désigne un parc public de Farham.
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
carmella a écrit:Ces familles Bessette sont bien représentées dans notre région de la vallée du Richelieu...
http://www.chamblymatin.com/information/4852-marie-bouille-a-rome-pour-le-frere-andre.html
Carmella
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:Médaillon commémoratif
sur le marché 8.95$
en décembre 2010
http://www.lhebdomekinacdeschenaux.com/Societe/Spiritualite/2010-10-13/article-1844845/Le-medaillon-officiel-du-Saint-Frere-Andre/1
Alfred Bessette, alias le bienheureux Frère André, le fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal est né et a été baptisé à Mont Saint-Grégoire (en fait dans l'ancien village de Saint-Grégoire-le-Grand) en 1845. Mort en 1937, le Frère André a été béatifié le 24 mai 1982.
En 1945, un monument est élevé en sa mémoire, hors de l'agglomération, au carrefour des 3e rang N et Rang du Grand Bois, constitué d'une croix de granit de Stanstead de 190 tonnes et de 19 pieds (5,7 mètres environs) de haut. On trouve aussi un buste de bronze représentant le Frère André, sur la rue Saint-Joseph, près du bureau municipal et de l'église.
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
L'Huile de Saint Joseph
http://www.foi-et-contemplation.net/amis/Joseph/huile-saint-joseph.php
Lorsqu'il partait pour visiter les malades, le Frère André, c.s.c., fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph, prélevait un peu d'huile végétale d'une lampe votive qui se consumait devant la statue de saint Joseph. Il recommandait aux malades de se frictionner avec cette huile EN SIGNE DE FOI Mais toujours il insistait sur la prière et la conversion du cœur car, malheur à ceux qui purifient l'extérieur de la coupe et du plat et qui gardent l'intérieur rempli d'égoïsme et de perversité, lit-on dans l'évangile. (Lc 11, 38)
Le Christ et ses apôtres ont utilisé des choses aussi simples que la boue, l'huile et l'eau comme SIGNES SENSIBLES pour exprimer leur foi pro-fonde: L'évangile raconte que « Jésus cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, en induisit les yeux de l'aveugle et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé ». - Dans les catacombes des lampes brûlaient près des tombeaux des martyrs : les premiers chrétiens prenaient de cette huile pour s'en oindre. Le Frère André reprenait donc avec ses malades un geste symbolique devenu pour les « pauvres du Royaume de Dieu . le langage très expressif de leur prière.
À l'Oratoire l'on fait encore brûler de l'huile devant une statue de saint Joseph et les fidèles, dans UN GESTE DE FOI, utilisent cette huile comme signe de leur confiance en Dieu et en saint Joseph. Chez le Frère André cette pratique n'avait rien d'un rite magique. Il expliquait lui-même sa façon d'agir : « L'huile, la médaille, ça fait mieux penser à saint Joseph, ça excite la confiance en lui »
Cette huile n'est donc pas un médicament, ni un remède mystérieux contre toute maladie. Cette huile végétale, aucune force secrète ne l'habite, capable d'opérer des guérisons comme par magie. Prétendre qu'elle prend la place des prescriptions du médecin, c'est de l'inconscience et de l'ignorance. L'usage de cette huile nous rappelle qu'avec le Christ nous pouvons transformer les épreuves de cette vie en un poids immense de gloire et que, si Dieu le veut, par l'intercession de saint Joseph, nous pouvons triompher du mal physique et moral.
Le miracle existe : c'est une intervention exceptionnelle de Dieu dans la vie des hommes. Il suppose la foi. Dieu peut tout faire mais son action ne saurait être déclenchée automatiquement par nos pratiques humaines, quelque religieuses qu'elles soient en apparence. Un moyen comme l'huile ne saurait donc être utilisé pour forcer la main de Dieu mais plutôt pour que Dieu nous donne la sagesse de comprendre que ses voies ne sont pas toujours les nôtres. N'utilisons cette huile que si la foi et la charité habitent dans nos cœurs.
Renseignements sur le site du Sanctuaire à Montréal
Ce matin, révélation à l'émission ''La Semaine Verte'' à la radio de Radio-Canada: l'huile de St-Joseph, le condiment miraculeux du Frère André, est l'huile de canola et bien sûr...avoir la FOI!!! Un reportage d'Hugo Lavoie.
http://www.radio-canada.ca/emissions/la_semaine_verte/2010-2011/
Événements à suivre pour la canonisation du Frère André...
http://www.saint-joseph.org/fr_1123_index.php
http://www.foi-et-contemplation.net/amis/Joseph/huile-saint-joseph.php
Lorsqu'il partait pour visiter les malades, le Frère André, c.s.c., fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph, prélevait un peu d'huile végétale d'une lampe votive qui se consumait devant la statue de saint Joseph. Il recommandait aux malades de se frictionner avec cette huile EN SIGNE DE FOI Mais toujours il insistait sur la prière et la conversion du cœur car, malheur à ceux qui purifient l'extérieur de la coupe et du plat et qui gardent l'intérieur rempli d'égoïsme et de perversité, lit-on dans l'évangile. (Lc 11, 38)
Le Christ et ses apôtres ont utilisé des choses aussi simples que la boue, l'huile et l'eau comme SIGNES SENSIBLES pour exprimer leur foi pro-fonde: L'évangile raconte que « Jésus cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, en induisit les yeux de l'aveugle et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé ». - Dans les catacombes des lampes brûlaient près des tombeaux des martyrs : les premiers chrétiens prenaient de cette huile pour s'en oindre. Le Frère André reprenait donc avec ses malades un geste symbolique devenu pour les « pauvres du Royaume de Dieu . le langage très expressif de leur prière.
À l'Oratoire l'on fait encore brûler de l'huile devant une statue de saint Joseph et les fidèles, dans UN GESTE DE FOI, utilisent cette huile comme signe de leur confiance en Dieu et en saint Joseph. Chez le Frère André cette pratique n'avait rien d'un rite magique. Il expliquait lui-même sa façon d'agir : « L'huile, la médaille, ça fait mieux penser à saint Joseph, ça excite la confiance en lui »
Cette huile n'est donc pas un médicament, ni un remède mystérieux contre toute maladie. Cette huile végétale, aucune force secrète ne l'habite, capable d'opérer des guérisons comme par magie. Prétendre qu'elle prend la place des prescriptions du médecin, c'est de l'inconscience et de l'ignorance. L'usage de cette huile nous rappelle qu'avec le Christ nous pouvons transformer les épreuves de cette vie en un poids immense de gloire et que, si Dieu le veut, par l'intercession de saint Joseph, nous pouvons triompher du mal physique et moral.
Le miracle existe : c'est une intervention exceptionnelle de Dieu dans la vie des hommes. Il suppose la foi. Dieu peut tout faire mais son action ne saurait être déclenchée automatiquement par nos pratiques humaines, quelque religieuses qu'elles soient en apparence. Un moyen comme l'huile ne saurait donc être utilisé pour forcer la main de Dieu mais plutôt pour que Dieu nous donne la sagesse de comprendre que ses voies ne sont pas toujours les nôtres. N'utilisons cette huile que si la foi et la charité habitent dans nos cœurs.
Renseignements sur le site du Sanctuaire à Montréal
Ce matin, révélation à l'émission ''La Semaine Verte'' à la radio de Radio-Canada: l'huile de St-Joseph, le condiment miraculeux du Frère André, est l'huile de canola et bien sûr...avoir la FOI!!! Un reportage d'Hugo Lavoie.
http://www.radio-canada.ca/emissions/la_semaine_verte/2010-2011/
Événements à suivre pour la canonisation du Frère André...
http://www.saint-joseph.org/fr_1123_index.php
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:Une édition bonifiée par de nouvelles photos et par un chapitre inédit pour souligner la canonisation du Frère André.
Le frère André, né Alfred Bessette, demeure, soixante-treize ans après sa mort, l'une des figures les plus énigmatiques de l'histoire du Québec. Qui était ce « faiseur de miracles » à qui l'on doit des milliers de guérisons ? Et comment cet humble portier du Collège Notre-Dame est-il devenu un bâtisseur de cathédrale honoré dans le monde entier ?
Micheline Lachance fait revivre cet être d'exception qui ne laissait personne indifférent. Ses dénonciateurs l'avaient surnommé « frère graisseux » et les médecins le tenaient pour un charlatan. Mais le peuple, lui, accourait de partout pour le voir, le toucher, lui demander une faveur. À travers les témoignages de ses contemporains, et à partir de dialogues authentiques, elle recrée le quotidien du frère André qui, avec la complicité de ses amis, a réalisé son rêve de fonder l'Oratoire Saint-Joseph.
Dans cette édition mise à jour et augmentée, la biographe refait aussi le long chemin parsemé d'embûches qui a conduit le thaumaturge à la canonisation. Le frère André a dû subir d'interminables procès durant lesquels les avocats du diable ont scruté sa vie et une pléiade de médecins ont décortiqué ses guérisons dites miraculeuses.
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:
Frères et soeurs du Frère André
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
André Garant a écrit:Donc, voici les enfants de Isaac Bessette et de Clothilde Foisy:
Clothilde 1833-1836
Léocadie 1835-1916
Isaïe 1837-1920
Léon 1839-1928
Joseph 1840-1905
Claude 1841-1929
Marie-Rosalie 1843-1874
Alfred 1845-1937
Alphonsine 1847-1934
Joséphine 1849-1904
Rosalie 1850-1883
Virginie 1852-1852
Élisa 1854-1863
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
Le Saint Frère André, un homme pas comme les autres
Alfred Bessette eut un itinéraire de vie incroyable. Il sera canonisé Saint Frère André de l’église catholique romaine par Benoit XVI, le 17 octobre 2010 à la Cathédrale Saint-Pierre de Rome.
Lorsque je raconte son histoire à des amis français qui ne le connaissent pas, ils demeurent bouche bée devant le récit de la vie de ce frêle individu au caractère humble et bon.
Alfred est né en 1845 au Québec, en la paroisse Saint-Grégoire du comté d’Iberville en Montérégie, dans la modeste maison familiale qui ne comprenait qu’une pièce. À sa naissance, sa mère Clothilde (Foisy) le voyant si petit et si faible pensa le perdre. Avec son mari Isaac, ils décidèrent de l’ondoyer sur-le-champ de crainte que son âme se retrouve aux limbes, séjour de félicité des enfants morts sans baptême. Il était son sixième enfant des douze qu’elle mettra au monde. Les préceptes religieux de l’église catholique sont omniprésents à ce moment-là dans la vie des Québécois et Québécoises.
Lorsqu’il atteint ses quatre ans, la famille déménage à Farhnam. Alfred grandit mais sa santé est toujours précaire. Il ne fréquente pas la petite école. Il devient pieux grâce à sa mère qui lui enseigne la récitation du chapelet. Il aime bien prier avec elle ou seul dans l’étable, à l’église et où il peut.
À dix ans le malheur le frappe. Son père qui est un homme pauvre à divers métiers : menuisier, charpentier, tonnelier, charron et bûcheron; est tué pendant son travail par un arbre qui lui tombe dessus.
Puis, un plus grand malheur l’assomme, sa mère meurt de la tuberculose alors qu’il n’a que douze ans. Il se retrouve orphelin avec ses neufs frères et sœurs vivants. La famille est dispersée. Le voilà, sans instruction, sans métier, frêle physiquement, sans travail, sans argent, sans espoir, sans bagage. Il est recueilli par sa tante maternelle Marie-Rosalie et son mari Timothée Nadeau à Saint-Césaire.
Alfred cherche du travail. Il commence sa vie errante qui durera treize ans. Il devient garçon de ferme, cordonnier, forgeron, barbier, manœuvre sur les chantiers de construction, ferblantier, boulanger, cocher et encore. Il est un perpétuel apprenti, un ouvrier non spécialisé, un canadien errant à peine capable de signer son nom. Il a aussi des comportements différents de ses amis car malgré sa santé fragile et son jeune âge, il se prive de dessert et prie longuement et intensément.
À dix-huit ans, Alfred, comme des milliers de ses compatriotes québécois, décide de tenter sa chance sur la côte est américaine qui est en pleine expansion industrielle. Il est engagé dans des filatures et plusieurs autres entreprises au Connecticut, au Massachusetts et au Rhode Island. Il peine à bien travailler à cause de sa faiblesse physique mais tient le coup et s’efforce pour que son travail puisse se comparer à celui de ses collègues, mais cela ne rencontre pas toujours la satisfaction de ses patrons. Au même moment, l’économie change. Un très grand nombre de Québécois reviennent au bercail. Alfred désappointé de n’avoir pu trouver un travail à sa convenance, rentre aussi chez lui, après quatre ans. Malgré qu’il se sente un bon à rien qui ne peut réussir, il réalise qu’il a appris plusieurs choses durant cette période. Il parle l’anglais, a l’expérience du travail et possède maintenant une connaissance et un esprit ouverts sur le monde, du moins les USA. Cela l’aidera un jour.
Il vit chez sa sœur Léocadie et son frère Claude à Sutton. Le curé de Farnham l’engage comme homme à tout-faire mais perd sa cure. Alfred revient alors à Saint-Césaire où le curé J. André Provençal, qui deviendra son mentor, est mis au fait de sa piété. Le curé l’interroge pour savoir s’il veut entrer en religion. Alfred est réticent mais le curé l’assure que s’il joignait la congrégation des frères Sainte-Croix, il trouverait le climat de prière qu’il recherche tout en se rendant utile. Un an plus tard, en novembre 1870, il entre au noviciat des frères Sainte-Croix au collège Notre-Dame de Montréal. Le 27 décembre, Alfred Bessette prend l’habit religieux et le nom de frère André en l’honneur du père Provençal qui porte ce prénom.
Il est un frère convers au service de sa congrégation et son supérieur lui confie la fonction de portier du collège. Encore là, il est l’homme à tout faire. Il lui demande aussi de laver les plancher, nettoyer les lampes, faire les courses, rentrer le bois de chauffage, agir comme barbier, infirmier, s’occuper de l’arrivée du courrier et des colis, et tout cela malgré que sa santé soit toujours mauvaise. Mais, à cause de sa condition physique, son supérieur refuse qu’il soit admis à la profession religieuse et ne l’autorise qu’à prononcer des vœux temporaires.
Le frère André a développé durant toute cette période un amour pour Saint-Joseph. Cette vénération instinctive vient du fait qu’il se reconnait dans ce dernier qui fut un travailleur, un homme dans l’ombre, simple, dédié, jovial et responsable. Ces qualités renforcent la spiritualité à tendance familiale avec laquelle le frère André est à l’aise. De plus, en décembre, le pape Pie IX nomme Saint-Joseph patron de l’Église universelle et cette déclaration renforce son attachement à ce dernier. L’archevêque de Montréal, Ignace Bourget, a aussi une grande dévotion pour Saint-Joseph et espère même construire un jour une église qui lui sera dédiée dans son diocèse. La foi du frère André en ce saint l’impressionne et l’archevêque le rassure qu’il pourra prononcer ses vœux permanents. Ce qu’il fait en février 1874. Il a 28 ans et demi.
Parmi les frères au collège, il y a le frère Aldéric qui souffre depuis longtemps de douleurs physiques importantes. Le frère André le console, prie pour lui et lui suggère de prier Saint-Joseph et de se frictionner avec de l’ « huile de Saint-Joseph » (elle vient de l’huile d’olive qui brûle devant la statue du saint dans la chapelle). Quelques jours plus tard, la douleur a disparu et le frère Aldéric ne se gêne pas pour parler de guérison par le frère André. La nouvelle se répand rapidement de bouche à oreille et le petit frère André, homme d’à peine plus grand que 1,51 mètres, se voit soudainement affubler du qualificatif de thaumaturge, l’homme des miracles. Un nombre croissant de visiteurs malades viennent le consulter à sa chambre de portier à l’entrée du collège. Il les reçoit tous, leur dit de prier Saint-Joseph et affirme : « Ce n’est pas moi qui guérit, c’est Saint Joseph ». Le médecin du collège s’offusque et se plaint de voir des malades à proximité des étudiants. D’autres le traitent de charlatan, de « vieux graisseux ». Par contre, les étudiants l’aiment.
Le nombre de visiteurs devient trop important pour les autorités du collège, qui ne partagent pas les critiques du frère André, et ils lui suggèrent de recevoir les « malades » dans un abri, situé de l’autre côté de la rue au bas de la montagne, qui sert à ceux qui attendent le tramway. L’immense terrain face au collège devient la propriété de la congrégation et s’étend du chemin de la Reine-Marie au sommet de montagne. Les pères et les frères Sainte-Croix le nomment Parc-Saint-Joseph. Il sert à l’agriculture et à la récréation des élèves du collège. Le frère André installe, avec des amis, une statue de Saint-Joseph dans une niche construite sur le Mont-Royal et invite ses visiteurs à le suivre le long d’un petit sentier qui mène à ce lieu qui devient un endroit de prières. Plusieurs se disent guéris par lui et laissent des ex-votos pour témoigner de leur guérison. Les visites ne cessent d’augmenter, au point que le frère André veut y ériger une chapelle. L’archevêque et le supérieur du collège acceptent la demande de construction à la condition qu’elle soit payée entièrement par les amis du frère André. En un rien de temps, les dons affluent et la chapelle est construite et tous les accessoires, ornements et statues nécessaires au culte font partie de l’ensemble. Elle est inaugurée le 16 octobre 1904. C’est le départ d’une grande, belle et incroyable aventure.
Des pèlerinages sont organisés durant la saison chaude et motivent un nombre toujours grandissant de pèlerins à y assister.
La chapelle devient vite trop petite et est agrandie quatre fois de 1908 à 1912. Tous les frais sont toujours payés par les malades, les dévots et par ceux qui recherchent de l’aide dans leur vie. En 1910, il quitte sa responsabilité de portier au collège Notre-Dame et dira cette phrase devenue célèbre : « Quand je suis entré en communauté, mes supérieurs m’ont mis à la porte et j’y suis resté quarante ans sans partir… » Ses supérieurs qui gèrent l’ensemble de ce qui se passe du côté de la chapelle le nomment gardien du sanctuaire. Ils lui attribuent un secrétaire pour l’aider dans l’important courrier qu’il reçoit. De son côté, l’archevêque Mgr Bruchési, veut s’assurer que tout se développe bien et crée « la confrérie de Saint-Joseph du Mont-Royal » composée de laïques, d’amis du frère André et de bienfaiteurs pour que les responsables lui rendent compte des affaires de l’Oratoire.
Les gens aiment le frère André. Même si de prime abord, il dégage une certaine froideur, il est enjoué, taquin même. Ils voient en lui quelqu’un qui les aime et leur ressemble. Il sait les accueillir, les écouter, les réconforter et les persuader de se fier au bon Dieu. Il donne espoir aux malades avec qui il est gai et tente de communiquer sa joie. Plusieurs affirment : « Le frère André fait partie de nous ». Sa réputation de guérisseur continue de s’accroître malgré qu’il nie posséder tout pouvoir surnaturel. Il dit : « Le monde est bête de penser que le frère André fait des miracles, c’est le bon Dieu et Saint-Joseph qui peuvent guérir, pas moi ». Cet homme déterminé et intransigeant sur les principes est d’une douce bonté et ses yeux expriment une finesse légèrement malicieuse. Très sensible, on le voit pleurer avec les malades et ses visiteurs en écoutant leurs confidences. Il répète sans cesse : « je prierai Saint-Joseph pour vous ».
Comprenant la souffrance des gens qu’il rencontre, il en conclut que « les gens qui souffrent ont quelque chose à offrir au bon Dieu. Et quand ils réussissent à s’endurer, c’est un miracle chaque jour ! ».
Même s’il suggère à ses malades de faire une neuvaine à Saint Joseph, de se frictionner avec de l’huile ou une médaille, actes qu’il qualifie « d’amour, et de foi, de confiance et d’humilité », il les encourage à voir le médecin pour se faire soigner. Son médecin personnel est le Dr. Origène Dufresne, radiologiste reconnu et père de mon épouse. Le docteur est à l’institut du Radium dans l’est de Montréal et le frère André vient le consulter et profite de chaque occasion pour rendre visite aux cancéreux traités à l’étage supérieur de l’institut.
En 1913, des laïques réclament la construction d’une basilique et Mgr Bruchési accepte. Les services des architectes Alphonse Venne et Dalbé Viau sont retenus. La crypte est inaugurée le 16 décembre 1917. Elle contient mille personnes. Un an plus tard, c’est trop petit. Durant les années ’20, le sanctuaire devient le centre des activités religieuses de l’archidiocèse. Les pèlerinages de mouvements, d’associations, de syndicats, de congrégations sont innombrables. Les paroisses organisent des visites annuelles. Et ça vient de partout : Ontario, Nouveau-Brunswick, Ouest canadien, USA.
Pendant ce temps-là, le frère André reçoit à son bureau des malades, des pauvres et des malheureux de 9h à 17h et le soir, avec des amis, ils visitent les malades qui ne peuvent se déplacer. En fait, il met tellement d’entrain et de bonne humeur dans ses sorties quotidiennes, que certains le taquinent d’être « un vieux courailleux », mais il les assure que ce n’est pas une sinécure et que le soir venu, il est fourbu. Son courrier augmente tellement qu’un secrétariat est mis sur pied pour l’aider.
En 1915, les supérieurs du frère André lui permettent de prendre des vacances, deux fois par an. Il en profite pour visiter les villages de son enfance et se rend aussi en Nouvelle-Angleterre, à Toronto, Sudbury et Ottawa. Mais sa réputation de thaumaturge le précède, et il est accueilli par des foules pressantes. Les journaux locaux relatent des guérisons et le frère André revient chaque fois avec beaucoup d’offrandes de la part de ceux qui le remercient. Son expérience de sa vie de jeunesse difficile et son travail à l’étranger, l’aident à comprendre les besoins de chacun, où qu’il soit.
En 1927, Mgr Gauthier autorise la construction de la basilique. En 1937, le moine dominicain français dom Bellot, architecte religieux mondialement renommé s’implique dans le projet. Ce dernier meurt à Montréal en 1944 et le projet de l’Oratoire tombe alors entre les mains d’un de ses disciples dom Claude-Marie Côté, Canadien français, diplômé en architecture des Beaux-arts avant sa vie religieuse qui termine le projet.
C’est à cause de la sincérité du frère André, de sa simplicité et de ses convictions que ses supérieurs acceptent, dès le début, son projet. Sa dévotion à Saint-Joseph le guide. Il aime Dieu. Il prie avec émotion et ceux qui l’entendent raconter la Passion du Christ et le voient faire le chemin de la croix en reviennent bouleversés. Il demande toujours aux gens de prier et garde toujours l’humilité de son enfance. Il ne prend jamais crédit pour son œuvre, au contraire, il se cache derrière le chœur pour prier en solitaire lors des grandes célébrations.
En 1931, la grande crise économique force l’arrêt des travaux de la basilique. Les autorités de la congrégation Sainte-Croix se voient obligées d’arrêter le projet et de l’abandonner. Le provincial convoque le frère André pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Il répond : « Ce n’est pas mon œuvre, c’est l’œuvre de Saint Joseph. Mettez donc une de ses statues au milieu de l’édifice en construction. S’il veut se couvrir, il y veillera ». Deux mois plus tard, la congrégation a en main l’argent nécessaire pour reprendre les travaux.
Ma famille est comme les autres de Montréal. La foi de mon père en St-Joseph et sa vénération pour le frère André sont sincères et profondes. Il nous entraîne souvent, mon frère et moi et plus tard ma soeur, à l’Oratoire, pour demander des faveurs et achète des lampions qu’il fait brûler en témoignage de sa dévotion. Le nombre de ceux-ci est directement proportionnel à l’importance de la faveur demandée. Il gravit à genoux le grand escalier de bois en avant de l’Oratoire, en récitant à chaque marche une prière à St Joseph. Sa foi semble récompensée, car il s’exclame souvent : « Merci, Saint-Joseph ». De plus, il achète des statuettes miniatures en métal à l’effigie de St-Joseph, d’à peine deux pouces de hauteur, qu’il place ici et là dans la maison pour protéger sa famille, de même que des bouteilles de l’huile de Saint-Joseph, la même qu’utilise le frère André pour frictionner ses visiteurs, pour traiter ses rhumatismes et au cas où sa famille en aurait besoin.
Pour financer la construction de la Basilique, les autorités de l’Oratoire ont imaginé toutes sortes de stratagèmes, entre autres, d’identifier chaque immense pierre d’un numéro et de les mettre en vente. Mon père en achète deux, dûment numérotées et localisées et c’est avec beaucoup de fierté qu’il appose au mur de sa « barbershop » le certificat attestant qu’il les a payées et qu’elles ont bien servi à la construction de l’Oratoire. À mon frère, il remet un grand cahier à colorier dans lequel sont reproduits en croquis tous les plans de l’Oratoire, y compris ceux de la future basilique et du dôme. À ma soeur, un magnifique chapelet. Pour moi, c’est un ensemble de petits panneaux en carton qui, montés et collés, représentent en trois dimensions tous les bâtiments de l’Oratoire, sur une hauteur de plus de seize pouces. Mon père est bien loin d’imaginer que son fils, un jour, travaillera au bureau d’ingénieurs responsables des plans de chauffage de la basilique dont le panneau radiant incorporé dans le plancher pour le confort des pèlerins.
Je garderai longtemps cette ferveur au point qu’au début de ma pratique d’ingénieur-conseil, dans les années ’50, j’allais à l’Oratoire prier et faire des promesses de neuvaines si j’obtenais tel ou tel mandat. Souvent mes demandes se réalisaient et à mes collègues-compétiteurs qui me demandaient comment j’avais pu obtenir ces contrats, je leur répondais : « Ah! si seulement tu savais… »
Comment expliquer le mouvement extraordinaire vers l’Oratoire Saint-Joseph et la conviction profonde d’un si grand nombre de personnes que le frère André était un guérisseur, un thaumaturge ? La première guerre mondiale où tant d’innocents Québécois sont morts, la grippe espagnole qui a ravagé notre société et le « crash » économique qui a engendré un chômage général et accentué la pauvreté des familles, sont tous des phénomènes des années ’20 et ‘30 qui poussaient les gens à se retourner vers le frère André et l’Oratoire Saint-Joseph pour y chercher consolation, espoir et espérance dans la prière. Ils étaient une réponse aux besoins spirituels du temps.
Le frère André est mort le 6 janvier 1937. Un ami qui l’accompagnait dans ses visites dira : « Il a passé sa vie à parler des autres au bon Dieu et du bon Dieu aux autres ».
Près d’un million de personnes lui ont rendu hommage aux différentes cérémonies religieuses et cela malgré le temps frigide qui balayait Montréal ces jours-là. Les autorités ont permis que les gens puissent le toucher dans sa tombe durant les 6 jours et nuits pendant lesquels il a été exposé à l’Oratoire. Un premier service funèbre a eu lieu à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde et un second à l’oratoire Saint-Joseph. Il est inhumé à l’Oratoire et depuis, des milliers de personnes annuellement s’agenouillent devant la pierre de granit qui couvre sa tombe, la touchent et prient. De même devant son cœur qui a été extrait de son corps et déposé dans une boite vitrée.
Le 23 mai 1982, le pape Jean-Paul II l’a déclaré bienheureux lors d’une cérémonie sur la place de la cathédrale St-Pierre de Rome et a fait un long discours en français pour rendre hommage au frère André rappelant son humilité, sa piété et son œuvre. Ce fut très émouvant à écouter.
Le 17 octobre 2010, le pape Benoit XVI le canonisera sur la même place et il deviendra un saint connu sous le nom de Saint Frère André. Il sera le deuxième québécois, après Marguerite d’Youville, à être canonisé. Ce jour en est un de joie et de fierté pour le Québec auquel j’assisterai à Rome.
En terminant, je veux rappeler la phrase du frère André : « Quand je serai mort, je vais être rendu au ciel, je vais être bien plus près du bon Dieu que je ne le suis actuellement, j’aurai plus de pouvoir pour vous aider ».
Il a été un homme de chez-nous, enraciné dans notre sol.
Claude Dupras
Source : http://claude.dupras.com/le_saint_fr%C3%A8re_andr%C3%A9,_un_homme_pas_comme_les_autres.htm
Alfred Bessette eut un itinéraire de vie incroyable. Il sera canonisé Saint Frère André de l’église catholique romaine par Benoit XVI, le 17 octobre 2010 à la Cathédrale Saint-Pierre de Rome.
Lorsque je raconte son histoire à des amis français qui ne le connaissent pas, ils demeurent bouche bée devant le récit de la vie de ce frêle individu au caractère humble et bon.
Alfred est né en 1845 au Québec, en la paroisse Saint-Grégoire du comté d’Iberville en Montérégie, dans la modeste maison familiale qui ne comprenait qu’une pièce. À sa naissance, sa mère Clothilde (Foisy) le voyant si petit et si faible pensa le perdre. Avec son mari Isaac, ils décidèrent de l’ondoyer sur-le-champ de crainte que son âme se retrouve aux limbes, séjour de félicité des enfants morts sans baptême. Il était son sixième enfant des douze qu’elle mettra au monde. Les préceptes religieux de l’église catholique sont omniprésents à ce moment-là dans la vie des Québécois et Québécoises.
Lorsqu’il atteint ses quatre ans, la famille déménage à Farhnam. Alfred grandit mais sa santé est toujours précaire. Il ne fréquente pas la petite école. Il devient pieux grâce à sa mère qui lui enseigne la récitation du chapelet. Il aime bien prier avec elle ou seul dans l’étable, à l’église et où il peut.
À dix ans le malheur le frappe. Son père qui est un homme pauvre à divers métiers : menuisier, charpentier, tonnelier, charron et bûcheron; est tué pendant son travail par un arbre qui lui tombe dessus.
Puis, un plus grand malheur l’assomme, sa mère meurt de la tuberculose alors qu’il n’a que douze ans. Il se retrouve orphelin avec ses neufs frères et sœurs vivants. La famille est dispersée. Le voilà, sans instruction, sans métier, frêle physiquement, sans travail, sans argent, sans espoir, sans bagage. Il est recueilli par sa tante maternelle Marie-Rosalie et son mari Timothée Nadeau à Saint-Césaire.
Alfred cherche du travail. Il commence sa vie errante qui durera treize ans. Il devient garçon de ferme, cordonnier, forgeron, barbier, manœuvre sur les chantiers de construction, ferblantier, boulanger, cocher et encore. Il est un perpétuel apprenti, un ouvrier non spécialisé, un canadien errant à peine capable de signer son nom. Il a aussi des comportements différents de ses amis car malgré sa santé fragile et son jeune âge, il se prive de dessert et prie longuement et intensément.
À dix-huit ans, Alfred, comme des milliers de ses compatriotes québécois, décide de tenter sa chance sur la côte est américaine qui est en pleine expansion industrielle. Il est engagé dans des filatures et plusieurs autres entreprises au Connecticut, au Massachusetts et au Rhode Island. Il peine à bien travailler à cause de sa faiblesse physique mais tient le coup et s’efforce pour que son travail puisse se comparer à celui de ses collègues, mais cela ne rencontre pas toujours la satisfaction de ses patrons. Au même moment, l’économie change. Un très grand nombre de Québécois reviennent au bercail. Alfred désappointé de n’avoir pu trouver un travail à sa convenance, rentre aussi chez lui, après quatre ans. Malgré qu’il se sente un bon à rien qui ne peut réussir, il réalise qu’il a appris plusieurs choses durant cette période. Il parle l’anglais, a l’expérience du travail et possède maintenant une connaissance et un esprit ouverts sur le monde, du moins les USA. Cela l’aidera un jour.
Il vit chez sa sœur Léocadie et son frère Claude à Sutton. Le curé de Farnham l’engage comme homme à tout-faire mais perd sa cure. Alfred revient alors à Saint-Césaire où le curé J. André Provençal, qui deviendra son mentor, est mis au fait de sa piété. Le curé l’interroge pour savoir s’il veut entrer en religion. Alfred est réticent mais le curé l’assure que s’il joignait la congrégation des frères Sainte-Croix, il trouverait le climat de prière qu’il recherche tout en se rendant utile. Un an plus tard, en novembre 1870, il entre au noviciat des frères Sainte-Croix au collège Notre-Dame de Montréal. Le 27 décembre, Alfred Bessette prend l’habit religieux et le nom de frère André en l’honneur du père Provençal qui porte ce prénom.
Il est un frère convers au service de sa congrégation et son supérieur lui confie la fonction de portier du collège. Encore là, il est l’homme à tout faire. Il lui demande aussi de laver les plancher, nettoyer les lampes, faire les courses, rentrer le bois de chauffage, agir comme barbier, infirmier, s’occuper de l’arrivée du courrier et des colis, et tout cela malgré que sa santé soit toujours mauvaise. Mais, à cause de sa condition physique, son supérieur refuse qu’il soit admis à la profession religieuse et ne l’autorise qu’à prononcer des vœux temporaires.
Le frère André a développé durant toute cette période un amour pour Saint-Joseph. Cette vénération instinctive vient du fait qu’il se reconnait dans ce dernier qui fut un travailleur, un homme dans l’ombre, simple, dédié, jovial et responsable. Ces qualités renforcent la spiritualité à tendance familiale avec laquelle le frère André est à l’aise. De plus, en décembre, le pape Pie IX nomme Saint-Joseph patron de l’Église universelle et cette déclaration renforce son attachement à ce dernier. L’archevêque de Montréal, Ignace Bourget, a aussi une grande dévotion pour Saint-Joseph et espère même construire un jour une église qui lui sera dédiée dans son diocèse. La foi du frère André en ce saint l’impressionne et l’archevêque le rassure qu’il pourra prononcer ses vœux permanents. Ce qu’il fait en février 1874. Il a 28 ans et demi.
Parmi les frères au collège, il y a le frère Aldéric qui souffre depuis longtemps de douleurs physiques importantes. Le frère André le console, prie pour lui et lui suggère de prier Saint-Joseph et de se frictionner avec de l’ « huile de Saint-Joseph » (elle vient de l’huile d’olive qui brûle devant la statue du saint dans la chapelle). Quelques jours plus tard, la douleur a disparu et le frère Aldéric ne se gêne pas pour parler de guérison par le frère André. La nouvelle se répand rapidement de bouche à oreille et le petit frère André, homme d’à peine plus grand que 1,51 mètres, se voit soudainement affubler du qualificatif de thaumaturge, l’homme des miracles. Un nombre croissant de visiteurs malades viennent le consulter à sa chambre de portier à l’entrée du collège. Il les reçoit tous, leur dit de prier Saint-Joseph et affirme : « Ce n’est pas moi qui guérit, c’est Saint Joseph ». Le médecin du collège s’offusque et se plaint de voir des malades à proximité des étudiants. D’autres le traitent de charlatan, de « vieux graisseux ». Par contre, les étudiants l’aiment.
Le nombre de visiteurs devient trop important pour les autorités du collège, qui ne partagent pas les critiques du frère André, et ils lui suggèrent de recevoir les « malades » dans un abri, situé de l’autre côté de la rue au bas de la montagne, qui sert à ceux qui attendent le tramway. L’immense terrain face au collège devient la propriété de la congrégation et s’étend du chemin de la Reine-Marie au sommet de montagne. Les pères et les frères Sainte-Croix le nomment Parc-Saint-Joseph. Il sert à l’agriculture et à la récréation des élèves du collège. Le frère André installe, avec des amis, une statue de Saint-Joseph dans une niche construite sur le Mont-Royal et invite ses visiteurs à le suivre le long d’un petit sentier qui mène à ce lieu qui devient un endroit de prières. Plusieurs se disent guéris par lui et laissent des ex-votos pour témoigner de leur guérison. Les visites ne cessent d’augmenter, au point que le frère André veut y ériger une chapelle. L’archevêque et le supérieur du collège acceptent la demande de construction à la condition qu’elle soit payée entièrement par les amis du frère André. En un rien de temps, les dons affluent et la chapelle est construite et tous les accessoires, ornements et statues nécessaires au culte font partie de l’ensemble. Elle est inaugurée le 16 octobre 1904. C’est le départ d’une grande, belle et incroyable aventure.
Des pèlerinages sont organisés durant la saison chaude et motivent un nombre toujours grandissant de pèlerins à y assister.
La chapelle devient vite trop petite et est agrandie quatre fois de 1908 à 1912. Tous les frais sont toujours payés par les malades, les dévots et par ceux qui recherchent de l’aide dans leur vie. En 1910, il quitte sa responsabilité de portier au collège Notre-Dame et dira cette phrase devenue célèbre : « Quand je suis entré en communauté, mes supérieurs m’ont mis à la porte et j’y suis resté quarante ans sans partir… » Ses supérieurs qui gèrent l’ensemble de ce qui se passe du côté de la chapelle le nomment gardien du sanctuaire. Ils lui attribuent un secrétaire pour l’aider dans l’important courrier qu’il reçoit. De son côté, l’archevêque Mgr Bruchési, veut s’assurer que tout se développe bien et crée « la confrérie de Saint-Joseph du Mont-Royal » composée de laïques, d’amis du frère André et de bienfaiteurs pour que les responsables lui rendent compte des affaires de l’Oratoire.
Les gens aiment le frère André. Même si de prime abord, il dégage une certaine froideur, il est enjoué, taquin même. Ils voient en lui quelqu’un qui les aime et leur ressemble. Il sait les accueillir, les écouter, les réconforter et les persuader de se fier au bon Dieu. Il donne espoir aux malades avec qui il est gai et tente de communiquer sa joie. Plusieurs affirment : « Le frère André fait partie de nous ». Sa réputation de guérisseur continue de s’accroître malgré qu’il nie posséder tout pouvoir surnaturel. Il dit : « Le monde est bête de penser que le frère André fait des miracles, c’est le bon Dieu et Saint-Joseph qui peuvent guérir, pas moi ». Cet homme déterminé et intransigeant sur les principes est d’une douce bonté et ses yeux expriment une finesse légèrement malicieuse. Très sensible, on le voit pleurer avec les malades et ses visiteurs en écoutant leurs confidences. Il répète sans cesse : « je prierai Saint-Joseph pour vous ».
Comprenant la souffrance des gens qu’il rencontre, il en conclut que « les gens qui souffrent ont quelque chose à offrir au bon Dieu. Et quand ils réussissent à s’endurer, c’est un miracle chaque jour ! ».
Même s’il suggère à ses malades de faire une neuvaine à Saint Joseph, de se frictionner avec de l’huile ou une médaille, actes qu’il qualifie « d’amour, et de foi, de confiance et d’humilité », il les encourage à voir le médecin pour se faire soigner. Son médecin personnel est le Dr. Origène Dufresne, radiologiste reconnu et père de mon épouse. Le docteur est à l’institut du Radium dans l’est de Montréal et le frère André vient le consulter et profite de chaque occasion pour rendre visite aux cancéreux traités à l’étage supérieur de l’institut.
En 1913, des laïques réclament la construction d’une basilique et Mgr Bruchési accepte. Les services des architectes Alphonse Venne et Dalbé Viau sont retenus. La crypte est inaugurée le 16 décembre 1917. Elle contient mille personnes. Un an plus tard, c’est trop petit. Durant les années ’20, le sanctuaire devient le centre des activités religieuses de l’archidiocèse. Les pèlerinages de mouvements, d’associations, de syndicats, de congrégations sont innombrables. Les paroisses organisent des visites annuelles. Et ça vient de partout : Ontario, Nouveau-Brunswick, Ouest canadien, USA.
Pendant ce temps-là, le frère André reçoit à son bureau des malades, des pauvres et des malheureux de 9h à 17h et le soir, avec des amis, ils visitent les malades qui ne peuvent se déplacer. En fait, il met tellement d’entrain et de bonne humeur dans ses sorties quotidiennes, que certains le taquinent d’être « un vieux courailleux », mais il les assure que ce n’est pas une sinécure et que le soir venu, il est fourbu. Son courrier augmente tellement qu’un secrétariat est mis sur pied pour l’aider.
En 1915, les supérieurs du frère André lui permettent de prendre des vacances, deux fois par an. Il en profite pour visiter les villages de son enfance et se rend aussi en Nouvelle-Angleterre, à Toronto, Sudbury et Ottawa. Mais sa réputation de thaumaturge le précède, et il est accueilli par des foules pressantes. Les journaux locaux relatent des guérisons et le frère André revient chaque fois avec beaucoup d’offrandes de la part de ceux qui le remercient. Son expérience de sa vie de jeunesse difficile et son travail à l’étranger, l’aident à comprendre les besoins de chacun, où qu’il soit.
En 1927, Mgr Gauthier autorise la construction de la basilique. En 1937, le moine dominicain français dom Bellot, architecte religieux mondialement renommé s’implique dans le projet. Ce dernier meurt à Montréal en 1944 et le projet de l’Oratoire tombe alors entre les mains d’un de ses disciples dom Claude-Marie Côté, Canadien français, diplômé en architecture des Beaux-arts avant sa vie religieuse qui termine le projet.
C’est à cause de la sincérité du frère André, de sa simplicité et de ses convictions que ses supérieurs acceptent, dès le début, son projet. Sa dévotion à Saint-Joseph le guide. Il aime Dieu. Il prie avec émotion et ceux qui l’entendent raconter la Passion du Christ et le voient faire le chemin de la croix en reviennent bouleversés. Il demande toujours aux gens de prier et garde toujours l’humilité de son enfance. Il ne prend jamais crédit pour son œuvre, au contraire, il se cache derrière le chœur pour prier en solitaire lors des grandes célébrations.
En 1931, la grande crise économique force l’arrêt des travaux de la basilique. Les autorités de la congrégation Sainte-Croix se voient obligées d’arrêter le projet et de l’abandonner. Le provincial convoque le frère André pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Il répond : « Ce n’est pas mon œuvre, c’est l’œuvre de Saint Joseph. Mettez donc une de ses statues au milieu de l’édifice en construction. S’il veut se couvrir, il y veillera ». Deux mois plus tard, la congrégation a en main l’argent nécessaire pour reprendre les travaux.
Ma famille est comme les autres de Montréal. La foi de mon père en St-Joseph et sa vénération pour le frère André sont sincères et profondes. Il nous entraîne souvent, mon frère et moi et plus tard ma soeur, à l’Oratoire, pour demander des faveurs et achète des lampions qu’il fait brûler en témoignage de sa dévotion. Le nombre de ceux-ci est directement proportionnel à l’importance de la faveur demandée. Il gravit à genoux le grand escalier de bois en avant de l’Oratoire, en récitant à chaque marche une prière à St Joseph. Sa foi semble récompensée, car il s’exclame souvent : « Merci, Saint-Joseph ». De plus, il achète des statuettes miniatures en métal à l’effigie de St-Joseph, d’à peine deux pouces de hauteur, qu’il place ici et là dans la maison pour protéger sa famille, de même que des bouteilles de l’huile de Saint-Joseph, la même qu’utilise le frère André pour frictionner ses visiteurs, pour traiter ses rhumatismes et au cas où sa famille en aurait besoin.
Pour financer la construction de la Basilique, les autorités de l’Oratoire ont imaginé toutes sortes de stratagèmes, entre autres, d’identifier chaque immense pierre d’un numéro et de les mettre en vente. Mon père en achète deux, dûment numérotées et localisées et c’est avec beaucoup de fierté qu’il appose au mur de sa « barbershop » le certificat attestant qu’il les a payées et qu’elles ont bien servi à la construction de l’Oratoire. À mon frère, il remet un grand cahier à colorier dans lequel sont reproduits en croquis tous les plans de l’Oratoire, y compris ceux de la future basilique et du dôme. À ma soeur, un magnifique chapelet. Pour moi, c’est un ensemble de petits panneaux en carton qui, montés et collés, représentent en trois dimensions tous les bâtiments de l’Oratoire, sur une hauteur de plus de seize pouces. Mon père est bien loin d’imaginer que son fils, un jour, travaillera au bureau d’ingénieurs responsables des plans de chauffage de la basilique dont le panneau radiant incorporé dans le plancher pour le confort des pèlerins.
Je garderai longtemps cette ferveur au point qu’au début de ma pratique d’ingénieur-conseil, dans les années ’50, j’allais à l’Oratoire prier et faire des promesses de neuvaines si j’obtenais tel ou tel mandat. Souvent mes demandes se réalisaient et à mes collègues-compétiteurs qui me demandaient comment j’avais pu obtenir ces contrats, je leur répondais : « Ah! si seulement tu savais… »
Comment expliquer le mouvement extraordinaire vers l’Oratoire Saint-Joseph et la conviction profonde d’un si grand nombre de personnes que le frère André était un guérisseur, un thaumaturge ? La première guerre mondiale où tant d’innocents Québécois sont morts, la grippe espagnole qui a ravagé notre société et le « crash » économique qui a engendré un chômage général et accentué la pauvreté des familles, sont tous des phénomènes des années ’20 et ‘30 qui poussaient les gens à se retourner vers le frère André et l’Oratoire Saint-Joseph pour y chercher consolation, espoir et espérance dans la prière. Ils étaient une réponse aux besoins spirituels du temps.
Le frère André est mort le 6 janvier 1937. Un ami qui l’accompagnait dans ses visites dira : « Il a passé sa vie à parler des autres au bon Dieu et du bon Dieu aux autres ».
Près d’un million de personnes lui ont rendu hommage aux différentes cérémonies religieuses et cela malgré le temps frigide qui balayait Montréal ces jours-là. Les autorités ont permis que les gens puissent le toucher dans sa tombe durant les 6 jours et nuits pendant lesquels il a été exposé à l’Oratoire. Un premier service funèbre a eu lieu à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde et un second à l’oratoire Saint-Joseph. Il est inhumé à l’Oratoire et depuis, des milliers de personnes annuellement s’agenouillent devant la pierre de granit qui couvre sa tombe, la touchent et prient. De même devant son cœur qui a été extrait de son corps et déposé dans une boite vitrée.
Le 23 mai 1982, le pape Jean-Paul II l’a déclaré bienheureux lors d’une cérémonie sur la place de la cathédrale St-Pierre de Rome et a fait un long discours en français pour rendre hommage au frère André rappelant son humilité, sa piété et son œuvre. Ce fut très émouvant à écouter.
Le 17 octobre 2010, le pape Benoit XVI le canonisera sur la même place et il deviendra un saint connu sous le nom de Saint Frère André. Il sera le deuxième québécois, après Marguerite d’Youville, à être canonisé. Ce jour en est un de joie et de fierté pour le Québec auquel j’assisterai à Rome.
En terminant, je veux rappeler la phrase du frère André : « Quand je serai mort, je vais être rendu au ciel, je vais être bien plus près du bon Dieu que je ne le suis actuellement, j’aurai plus de pouvoir pour vous aider ».
Il a été un homme de chez-nous, enraciné dans notre sol.
Claude Dupras
Source : http://claude.dupras.com/le_saint_fr%C3%A8re_andr%C3%A9,_un_homme_pas_comme_les_autres.htm
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Re: Le Frère André, le premier saint québécois (17-10-2010)
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